A domicile, le Ghana a écrasé une formation égyptienne méconnaissable (6-1) en barrage aller des éliminatoires au Mondial 2014. Les hommes de James Kwesi Appiah ont déjà un pied et demi à Rio.
L’Égypte était pourtant prévenue : les « Black Stars » voulaient faire la différence, et vite. Ne pas attendre le déplacement au Caire, dans un mois, pour assurer leur place au Mondial, mais profiter du public pour creuser l’écart dès ce mardi. Les visiteurs devaient également savoir que le Ghana, même privé de quatre de ses cadres (Boye, Mensah, Rabiu et Boateng), connait la formule pour se qualifier pour la Coupe du Monde : ils y sont déjà parvenus en 2006 et en 2010, alors que les Pharaons attendent cela depuis 1990.
Malgré ces mises en garde, les joueurs de l’Américain Bob Bradley n’ont pas existé au Baba Yara Stadium, qui a vu le Ghana réciter son football et enfoncer le clou sans jamais gérer son avantage. Certes, il y a bien eu quelques rares coups de moins bien, comme ce penalty bêtement concédé avant la pause (Aboutrika, 42e). Mais dans l’ensemble, face à une formation apathique, les Black Stars ont brillamment animé la rencontre de bout en bout. Auteurs d’un incessant pressing, très haut, ils ont annihilé toutes les tentatives de relances adverses. C’est d’ailleurs suite à deux récupérations au milieu de terrain qu’ils ont ouvert le score, d’une belle frappe croisée d’Asamoah Gyan (4e), puis doublé la mise grâce au pauvre Gomaa qui a trompé son propre gardien (22e) après une série de dribbles de Michael Essien.
Transparente, la défense égyptienne s’est trop reposée sur son portier Sherif Ekramy – touché au genou et sorti à l’heure de jeu – dont les exploits n’ont pas suffi à limiter les dégâts. Dominée dans le jeu aérien, elle a laissé Waris (44e) puis Gyan, encore (53e), aggraver la marque de la tête. La sortie hasardeuse du gardien remplaçant, El-Shenawy, à l’origine du penalty de Muntari (72e), puis la superbe percée de Christian Atsu (88e), ont achevé la bête à terre. Reine de la CAN (trois succès d’affilée entre 2006 et 2010), l’Égypte est tombée sur un os. Comme pour mesurer ce qui la sépare encore de la plus grande scène internationale.
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