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Lettre ouverte à son Excellence Monsieur Macky Sall Président de la république du Sénégal

Date:

Monsieur le Président,
Je fais partie de ceux qui vous ont apporté leur soutien, lors des dernières élections présidentielles.
A ce moment lá, il fallait le faire à tout prix, parce que nous nous devions d’arrêter la gabegie financière à laquelle se livrait quotidiennement les responsables du gouvernement précèdent.
Car il est absolument inadmissible que notre pays, qui figure encore parmi les 35 nations les plus pauvres du monde, ait pu être pillé comme il l’a été.
Sans oublier que Mr Abdoulaye Wade parlait beaucoup, mais en fait il n’a jamais suivi une politique économique cohérente et structurée.
Aujourd’hui Monsieur le Président, comme des dizaines de milliers de Sénégalais, je suis terriblement déçu. Hélas !!!
Cependant, Je refuse de ne me lancer dans un exercice de pointage de doigt, car je ne pense pas que cela soit nécessaire, ni même raisonnable.
Je voudrai donc que mon propos soit clairement compris, car j’ai beaucoup trop de respect pour la charge que vous portez, et que par conséquent, je ne vous ferai pas l’affront de me poser en donneur de leçons.
Je suis un citoyen sénégalais, qui vient vous poser des questions légitimes sur le devenir de mon pays, et ce, sans aucune faiblesse ni lâcheté.
J’espere aussi, que mon intervention va susciter un débat d’idées, auquel j’invite tous les Sénégalais, quel que soit leur appartenance politique.
Monsieur le Président, Je vais tout simplement me limiter à essayer d’attirer votre attention sur le présent, en axant mes questions sur ce que nous autres citoyens Sénégalais, à vos côtés, devront faire pour construire un avenir meilleur pour notre pays.

Monsieur le Président, à moins de vouloir jouer la politique de l’autruche, nous nous devront d’être plus réalistes, et reconnaitre que ‘’L’heure est grave‘’.

Personne dans notre pays, du moins je l’espère, ne souhaite vous voir échouer. Car votre échec serait une nouvelle reculade, que notre pays ne pourrait survivre.
Je viens tout simplement me faire l’écho de nombreux Sénégalais, qui pensent qu’il est temps de tirer sur la sonnette d’alarme, avant que notre pays ne sombre dans l’irréparable.
Il est vrai qu’au Sénégal, les précédents chefs de l’état, se sont toujours laisser bercer par des gouvernements de ‘’COUR’’, dont la seule excellence et dénominateur commun, était de flatter ‘’LE ROI’’, qui malheureusement comme toujours, finit par perdre tout contact avec la réalité des choses, et s’éloigne ainsi des préoccupations de son peuple.

Rappelez-vous Monsieur le Président, vous n’êtes pas un Souverain !

Vous avez été élu par un peuple, pour défendre les intérêts vitaux de ce même peuple.
Le peuple sénégalais vous a donné ce mandat, seulement pour le temps d’une investiture.
Ensuite ce sera à l’histoire, de faire étalage de votre bilan pour la postérité
Monsieur le Président, vos conseillers peuvent vous cacher la vérité, en vous racontant juste ce que vous auriez envie d’entendre, mais La vérité, c’est que Les Sénégalais n’en peuvent plus !
Ils n’en peuvent plus, de constater jour-après-jour, l’immobilisme et la médiocrité d’une grande partie de ces hommes et femmes qui vous entourent.
Depuis votre accession à la magistrature suprême, nous n’avons vu aucun de vos ministres, œuvrer efficacement dans la droite ligne politique que vous aviez définie devant le Peuple Sénégalais, au lendemain de votre élection.
Et pourtant, Monsieur le Président, vous nous aviez beaucoup promis… Et nous avions beaucoup espéré…
Vous nous aviez promis
Que les coupures d’électricité, allait être un vieux mauvais souvenir. A ce jour il n’en est rien. Les coupures d’électricité ont exacerbé l’insécurité, et installer la peur dans nos villes.
Nos concitoyens perdent quotidiennement des tonnes de nourritures, à cause de congélateurs qui ne fonctionnent pas, par manque d’électricité
Vous nous aviez promis
Que d’importantes mesures seraient prises pour développer l’industrie et créer les emplois nécessaires, pour endiguer le chômage des jeunes de ce pays.
Le constat aujourd’hui, est que plusieurs centaines d’entreprises ont mis la clef sous le paillasson, sans compter beaucoup de projets qui n’ont pu voir le jour faute de soutien stratégique de la part de votre gouvernement.
Vous nous aviez promis
Des milliers d’emplois pour la jeunesse de ce pays
Nous nous retrouvons aujourd’hui avec un maigre bilan de 6000 emplois environs, qui ont été créés par l’Etat, alors que le rôle de l’Etat doit être de stimuler une industrie créatrice d’emplois.
Vous nous aviez promis
La mise en place d’une politique agricole ambitieuse et moderniste, qui apporterai un grand soulagement, et améliorerai les conditions de vie de nos populations rurales.
Aujourd’hui nous entendons votre Premier Ministre dans sa Déclaration de Politique Générale, nous parler de petits projets agricoles individuels de 15 Hectares chacun, qui plus est, seront à partager entre plusieurs jeunes désœuvrés.
Est-ce lá Monsieur le Président, l’unique ambition que vous nourrissiez pour notre jeunesse ?
Aujourd’hui la grande majorité de nos Paysans sont encore plus endettés que jamais, et ils ne savent plus où donner de la tête.
Vous nous aviez promis
Des reformes importantes qui allaient être entreprises pour améliorer la gestion de l’Etat.
Aujourd’hui la corruption et la lenteur paralysent encore les rouages de l’Etat.
Le commun des mortels ne peut rien obtenir dans certaines administrations, si ce n’est en ayant recours à des passe-droits
Vous nous en avez fait des promesses, Monsieur le Président.
Et je vous surprendrai surement, en vous disant que je crois encore en la sincérité de vos promesses.
Seulement à la date de ce jour, à part quelques rares exceptions, aucune d’elles n’a encore été efficacement mise en pratique, faute de créativité de la part de vos Ministres, à défaut d’avoir jamais été ‘’Proactifs’’, sur quelque domaine que ce soit.
Je ne manquerai toutefois pas de citer une des promesses urgentes que vous avez tout de même tenu, en offrant des maisons a ceux qui avaient tout perdu, lors des inondations.
Il s’agit là d’une action fort louable, que tous les sénégalais applaudissent des deux mains,

Cependant, Monsieur le Président nous devons éviter d’envoyer le mauvais signal…
Qui consisterait à faire croire à certains de nos concitoyens, que l’illégalité peut ou doit être récompensée.
Je parle de ceux qui sciemment se mettent hors-la-loi en toute connaissance de cause.
Parce qu’ils ont pris la décision de faire des constructions dans des endroits non autorisés, au mépris total de toutes lois et règlementations en vigueur, auxquelles tous les sénégalais doivent se soumettre.
Votre Gouvernement, Monsieur le Président, ne doit faire preuve d’aucune faiblesse, quand il s’agit de faire respecter l’Etat de Droit, car il y va de l’éducation de nos futures générations.
Aujourd’hui Monsieur le Président, l’amertume et l’anxiété commencent à remplir les cœurs des Sénégalais.
En écoutant le Discours de Politique Générale, prononcé devant l’Assemblée Nationale, j’ai été tenté de dire ‘’SOYONS ENFIN SERIEUX !!!!’’
Madame le Premier Ministre, en déclinant sa feuille de route devant la représentation nationale, a fait de nombreuses promesses, qui toutes semblent fort généreuse.
En effet elle a en effet égrené tout un chapelet de promesses sociales, les plus irréalistes, pour ne pas dire irresponsables.
Car il ne s’agit pas simplement de dire je vais, si on est dans l’impossibilité de d’expliquer de manière très pragmatique, comment…
Dans la quasi-totalité de son discours, Madame le Premier Ministre n’a fait, avouons-le, que des promesses d’assistanat !!!
Bouses Familiale
Couverture universelle pour les familles défavorisées
Assistance aux jeunes
La construction de milliers de kilomètres de piste, alors qu’il nous faut de vraies routes
La création de dizaines de milliers d’emploi, sans préciser de façon pragmatique, comment cela va se faire
Pour couronner le tout, Madame le Premier Ministre, fait la promesse d’une baisse du cout des loyers (ce qui du reste est tres louable, mais parait fort improbable)
Pouvez-vous nous préciser, quel article de notre constitution, confère l’austérité au Gouvernement, de pouvoir décider de la baisse des prix de services, quand il s’agit d’investissement privés ?
Madame le Premier Ministre nous promet d’utiliser pour cela, la loi sur les surfaces corrigées…
Oser promettre aux populations, que le gouvernement peut faire baisser le cout des loyers en utilisant cette loi, c’est un peu les prendre pour des ‘’ enfants de chœur ’’.
Car nous savons tous, qu’une baisse des loyers sur des propriétés privée, ne peut-être que le résultat d’une négociation entre les propriétaires investisseurs et l’Etat.
Nous savons tous, que l’Etat n’a pas les moyens légaux, pour contraindre les propriétaires à louer un bien en dessous du seuil de rentabilité de leur investissement. Sauf si par exemple l’Etat décide d’y apporter sa participation, en défiscalisant tout ou partie des revenus locatifs.

Madame le Premier Ministre a égrené tellement de milliards, que les milliers de Sénégalais qui l’on écoutée, ont dû en avoir le tournis.
Surtout quand la majorité d’entre eux, ont du mal à assurer la dépense quotidienne.

De grâce !… Arrêtons la démagogie pour un instant !…
Les Sénégalais ne sont pas des enfants de chœur. Ils sont prêts à faire tous les sacrifices qui s’avèreront nécessaires, car ils savent qu’ils n’ont pas d’autres choix.
Mais ayez au moins la courtoisie de leur dire la vérité !
Ils savent qu’avant de pouvoir marcher, un enfant doit d’abord apprendre à ramper.
Ils savent que note pays a souffert plus de 50 ans de mal gouvernance ; que cela n’est pas être sans conséquences ; et que tout ne peut se régler en seulement quelques mois.
Ils savent donc qu’il y’a un prix à payer, et ils sont prêts à faires encore, les efforts nécessaires s’il le faut
Pourquoi donc, leur faire des promesses, quand on sait qu’on ne pourra pas les tenir ?
Mais la question principale du moment, Monsieur le Président, c’est de savoir, avec quel argent, le gouvernement va-t-il pouvoir financer tout cela ?
Allez-vous encore recourir à des emprunts auprès d’institutions financières ?
Pour mobiliser des centaines de milliards, que les futures générations de ce pays devront rembourser, et qui hypothèqueront l’avenir de notre jeunesse.
Cet argent dont d’emblée on nous fait comprendre qu’il sera mal investi, n’aura permis de financer aucun projet de développement viable, puisqu’il s’agit dans la majorité des cas, de distribuer de l’argent sans contrepartie de développement pour notre économie.

Monsieur le Président, vous savez que notre pays regorge de jeunes talents, et que nous avons dans parmi nos valeurs, les vertus cardinales que sont :
La volonté
L’intelligence
Et le ‘’NGOR’’
Les Sénégalais n’ont pas besoin de charité !
Ils ont besoin d’une réelle politique industrielle créatrice d’emplois.
Ils ont besoin d’un système Educatif rénové, qui peut leur offrir de vraies qualifications, ainsi que de réels débouchés pour leur avenir
Ils ont besoins qu’on leur apporte des outils de travail modernes, identiques à ceux que l’on trouve dans les pays dit ‘’développés’’, pour pouvoir affronter avec confiance les défis industriels d’un monde perpétuel changement.

Monsieur le Président, les réalités du monde actuel, nous obligent tous, à ne pas inciter la jeunesse de notre pays à accepter la facilité, en leur proposant de tout leur apporter sur un plateau d’argent !
Les grands leaders spirituels de notre pays, toutes obédiences confondues :
El Hadj Omar Tall, El Hadj Malick Sy, Cheikh Ahmadou Bamba, Sayina al Imamou Laye, Baye Niasse, Cheikh Bou Kounta, Cardinal Tiandoum, pour ne citer que ceux-là, ont tous en leur temps glorifié les vertus du travail.
Monsieur le Président
Les propositions de votre Premier Ministre sont ce qu’elles sont.
Personne n’est dupe pour au point de ne se rendre compte, qu’il s’agit d’un discours de racolage, élections locales.
Les hôpitaux qu’on promet d’ouvrir à la hâte çà et là, sans nous dire si le ministère de la santé disposent de matériels suffisant et adéquat, ni si le personnel compètent est déjà prêt au travail.
Quel sénégalais n’a pas été envahi de tristesse quand elle nous a fait son grand discours sur les projets de son gouvernement, pour développer le tourisme, quand on voit l’état de de saleté dans lequel se trouvent nos ville.
Savait Monsieur le Président, que notre chère capitale DAKAR, est actuellement classée parmi les villes les plus sales au monde ! Les anciennes capitales régionales, sont toutes devenues méconnaissables.
Ne devrions-nous pas commencer par instaurer un programme de salubrité, pour enrayer les risques d’épidémie qui guettent nos populations ?
Les bourses familiales que le gouvernement propose de distribuer, quand nous savons tous qu’une grande partie de cet pactole, sera soit détourné, ou alors il servira de moyen pour se fidéliser voix lors de prochaines …

Monsieur le Président, au lendemain de votre élection, vous nous aviez promis le Renouveau, mais aujourd’hui nous ne percevons hélas que de l’immobilisme de votre équipe gouvernementale.
Les sénégalais n’ont depuis longtemps, plus aucune confiance en votre équipe gouvernementale.
Puisque vos ministres ne sont jamais visibles quand le Peuple a réellement besoin d’eux.
Les avait vous nommés, que pour faire de la représentation dans les chants religieux ?
Quand on nous avait annoncé le dernier remaniement de votre gouvernement, un grand nombre de sénégalais, ont eu la naïveté de penser: Voilà ! Macky va enfin mettre en place l’équipe qu’il faut.
Que ne fut leur désillusion, de constater que vous leur remettez du ‘’réchauffé’’.
Toujours et encore les mêmes, a la manière de Abdoulaye Wade.
On vire quelqu’un par la porte, et on le récupère par la fenêtre. Et pendant ce temps-là, que la même musique continue !…
Monsieur le Président il est grand temps que vous recentriez les choses autour de vous.
Car comme beaucoup de sénégalais l’ont déjà crié haut et fort, plus rien ne va dans notre pays !!!
Les Sénégalais en ont plus qu’assez, d’entendre toutes les promesses chimériques qu’on leur fait tous les jours.
En ma qualité de citoyen, ma seule préoccupation, c’est le bien-être de tous les sénégalais.
A ce titre, je me propose de partager avec vous, quelques extraits d’un article que j’avais publié Il y’a environ 5 ans de cela, dans la presse Sénégalaise, et que j’avais intitulé :
‘’ REFLEXION SUR LA MODERNISATION DE L’ECONOMIE SENEGALAISE ’’
En écrivant cet article, je souhaitais tout simplement, susciter un débat d’idée sur les préoccupations économiques au Sénégal et dans la sous-région.
A ce jour cet article me parait encore bien d’actualité, aussi je me propose de vous en livrer ces quelques passages.
Dans mon article je disais ceci :
Que ‘’ Le concept de Globalisation, a rendu obsolète les théories économiques de l’après seconde guerre mondiale‘’.
Les règles et méthodes de gestion de l’économie d’un Pays, sont devenues similaires à celles de la gestion des grandes entreprises multinationales, avec les mêmes contraintes et préoccupations de résultats.
Les trois facteurs paralysants qui handicapent le développement économique du Sénégal ainsi que des pays de la sous-région sont les suivants:
Notre appartenance à une zone monétaire rigide, avec un Franc CFA artificiellement arrimé à l’Euro.
Ce qui constitue un handicap majeur pour nos exportations, et contribue pour une très grande partie au déséquilibre de notre balance commerciale.
Nos rapports avec des institutions telles que le FMI ou la Banque Mondiale.
Ces rapports s’avèrent le plus souvent être plus paralysants, qu’ils ne constituent des aides réelles pour stimuler nos économies.
L’Europe que beaucoup d’Africains s’entêtent à considérer comme un Partenaire, et qui dans les faits ne l’a jamais réellement été.
L’Europe nous a toujours prouvé, que sa seule vraie préoccupation c’est d’élargir encore plus son emprise sur le marché Africain, et non de créer les conditions d’un réel partenariat économique avec les Pays Africains.
Essayons un instant d’analyser plus en détail l’impact négatif sur notre économie des trois problèmes que j’ai énumérés en amont.
Notre appartenance à la zone Franc CFA
Un des effets pervers de l’arrimage du Franc CFA à l’Euro, c’est qu’un CFA artificiellement gonflé, accroit le déficit de la Balance Commercial en favorisant l’importation des produits libellées en monnaies faibles, précisément les produits en provenance des pays d’Asie.
En même temps cela pénalise l’exportation de nos produits locaux, avec des coûts de production libellés dans une monnaie indexé sur l’euro.
Il ne faut pas perdre de vue que dans ces conditions, nos soi-disant Partenaires Européens vont toujours préférer s’approvisionner en matières premières et autres intrants de leurs productions industrielles, dans des pays à faible coûts de production, favorisés par des monnaies aux cours maintenus artificiellement bas.
Ceci tout naturellement pour des raisons de compétitivité favorable à leurs propres exportations.
Ce phénomène va donc à contre-courant des stratégies de croissance que nos pays tentent de mettre en place, pour éradiquer la pauvreté, et stimuler la création de millions d’emplois dont nous avons besoin.
Le Sénégal ainsi que les autres pays de la sous-région se doivent donc de trouver au plus vite, une autre alternative, qui consisterait purement et simplement à désindexer notre monnaie de la zone Franc / Euro ; en créant une zone monétaire affranchie des contraintes qui nous sont imposées par la Banque centrale Européenne.
Je prends le pari aujourd’hui, en vous disant que nos pays ne se développeront jamais, tant que cette situation perdurera…
Cela va nécessiter un certain nombre d’ajustements structurels, ainsi que des réformes en profondeur pour mettre en place de nouvelles politiques économiques concertées, capables de générer une croissance suffisante pour assurer le développement du Sénégal et de la sous-région.
Nos rapports avec les institutions financières telles que le FMI et la Banque Mondiale
J’ai toujours pensé que le problème dans nos rapports avec des institutions tels que le FMI et la Banque Mondiale, ne réside pas dans le rôle que jouent ces organisations, mais plutôt dans la manière avec laquelle elles s’immiscent dans la gestion de nos Etats. Avec une vision le plus souvent tronquée, et qui jamais, ne tient pas compte des réalités intrinsèques dans nos pays.
Ce phénomène est dû au fait que les experts de ces organisations sont le plus souvent des occidentaux, agissants en fonction de standard qui leur sont propres, et ils ont une très faible connaissance des problèmes auxquelles nos pays sont confrontés.
Si on prend le cas des pays asiatiques par exemple, on se rend compte, qu’ils font beaucoup moins recours à l’assistance de ces organismes, et ce entre autres pour les raisons que j’ai évoquées précédemment.
Une coopération tronquée avec l’Europe
L’erreur de beaucoup de gouvernants Africains, c’est de continuer à compter sur une coopération illusoire avec l’Europe, ainsi que sur une aide extérieure le plus souvent assortie de conditions désastreuses pour nos pays, plutôt que de rechercher des solutions alternatives, similaires à celles que les pays du Sud Est Asiatique ont su trouver.

‘’Nous allons mendier chez eux, ce qu’ils nous volent tous les jours’’

Prenons l’exemple des APE
En cherchant à nous imposer ces soi-disant Accords de Partenariat Economiques, les européens ne se préoccupent que de leurs propres intérêts.
Ils ne tiennent compte en aucune manière, des réalités économiques actuelles de nos pays respectifs !!!
Ce que nos dirigeants oublient souvent d’intégrer dans leurs analyses, c’est qu’une réduction sans contrepartie de nos tarifs douaniers sur un certain nombre de produits importés d’Europe, va non seulement avoir un impact considérable sur le Budget national, mais surtout comme l’ai souligné plus haut, cela va considérablement pénaliser notre Industrie, qui sera dans l’incapacité totale de concurrencer ces produits qui viendront d’Europe, mais qui en fait ont été en fait fabriqués dans les pays d’Europe de l’Est, ou dans le Sud Est Asiatique.

Ce qu’il ne faut à aucun moment oublier dans l’équation, c’est la Globalisation !

Les entreprises Européennes ont déjà délocalisé une très grande partie de leurs productions vers des pays à très faibles couts de production, où la fiscalité sur les revenus d’investissements privés est très négligeable.

Ces même européens savent très bien, qu’en demandant aux pays africains de permettre l’introduction libre de certains produits manufacturés, ou alors de produits qui ne nécessiteraient pas l’apport de valeur ajoutée locale.
Ils nous demandent tout simplement de subventionner les entreprises localisées en Europe, au détriment de nos industries locales.
Ce phénomène fait croître le chômage et la pauvreté dans nos pays, puisqu’il contribue à la destruction pure est simple de notre appareil de production industriel.

Si les européens nous disent qu’il faut éliminer les tarifs douaniers qui s’appliquent sur certaines des matières premières importées d’Afrique, c’est que justement ces matières premières sont en grande partie des intrants pour leurs productions industrielles, qui pour une grande partie va être réexportée vers nos pays.
La bonne question que nous nous posons depuis plus d’un demi-siècle étant la suivante:

Devons-nous continuer à subventionner l’Industrie européenne par le jeu de la détérioration des termes de l’échange ?

Il serait totalement irresponsable de ne pas s’inquiéter entre autres, de l’impact immédiat d’une réduction des revenus budgétaires dû à une baisse de nos tarifs douaniers, sans autres formes de substitution de ces revenus par d’autres ressources.
La conséquence étant la création d’un déficit dont les répercussions vont affecter certains postes budgétaires incompressibles tels:
Les dépenses de Santé Public
Je budget de l’Education Nationale
Le soutien au développement de notre Agriculture etc…
Nous devrons cependant réduire voir même éliminer les tarifs douaniers sur certains produits que nous importons, mais il faudra le faire dans l’optique d’aider notre industrie locale, dans le même esprit que les européens le font pour supporter leur propre économie
La prise de conscience de ces phénomènes doit nous responsabiliser encore plus, et nous obliger à faire preuve de plus de créativité quand á nos choix stratégiques ainsi qu’á nos alliances, en matière de politiques économiques.
La modernisation de l’économie Sénégalaise passe inéluctablement par les quatre axes suivants:
Le développement de nos Infrastructures de base et le désenclavement de nos villes et villages les plus reculés
Il ne peut y avoir de développement économique significatif et durable, si les Infrastructures de base dont notre pays a besoin sont inexistantes ou précaires.
Les Actions dans le sens de développer le plus rapidement possible nos infrastructures doivent être la grande priorité du gouvernement, si nous voulons attirer les grandes entreprises multinationales ainsi que des investisseurs privés dans notre pays.
La modernisation de notre Agriculture
Des centaines de milliers d’hectares de terres arables sont encore laissés en jachère, faute d’une politique agricole cohérente.
La remise en valeur de ces terres avec l’introduction de techniques agricoles modernes, combiné avec une politique de diversification des cultures, incitera nos paysans aujourd’hui refugiés dans les villes à vouloir retourner travailler la terre.
Beaucoup des denrées de première nécessité qui sont actuellement importées d’Europe et d’Asie, sont cultivables dans notre pays.
La qualité des terres ainsi que les conditions climatiques sont favorables, pour nous permettre de produire de façon compétitive, la quasi-totalité des produits agricoles que nous importons aujourd’hui à des prix prohibitifs, et atteindre ainsi l’autosuffisance alimentaire.
La modernisation et le développement de notre Industrie
Il m’est extrêmement pénible de penser, que plus de 80% des produits et matériaux que nous consommons dans notre pays, nous viennent soit d’Asie du Sud Est, ou alors d’Europe.
Nous devons initier une politique ambitieuse de substitution des importations.
Cela permettra de produire localement un nombre de ces biens de consommation que nous importons, et qui pénalisent lourdement notre économie.
Nous allons ainsi graduellement éliminer le déséquilibre notre balance commerciale, et ainsi cesser de créer des emplois chez les autres plutôt que chez nous.
Du fait de notre situation géographique extraordinaire, Dakar dispose d’atouts inégalables pour concurrencer les grands ports des pays du Sud Est Asiatique, d’Europe, ou d’Amérique.
Le potentiel de création de millions d’emplois est réel pour notre pays, mais ce qui nous manque ce sont les grandes ambitions
Le développement des services à valeur ajoutée
Le marché des services, c’est-à-dire celui des entreprises publiques ou privés qui souhaiteraient faire exécuter tout ou partie de leurs productions, qui cherchent à faire les traitements de leurs données Informatique par des sociétés de services externes, est estimé pour les seuls Etats Unis uniquement, à plus de 800 Milliards de Dollar chaque années.
Une grande part de ce marché, qui du reste ne nécessite investissements colossaux, ni un avoir faire de haute technologie, est actuellement sous-traitée dans les pays du Sud Est Asiatique, ainsi qu’en l’Europe de l’Est.
L’Etat doit créer les conditions nécessaires, qui permettront aux patrons d’industries d’affronter les défis d’une Industrie mondiale qui est toujours en constante mutation.
Monsieur le Président, nous autres Sénégalais, aimerions le plus souvent entendre vos ministres sur ces différents sujets.
Je dirai enfin Mr le Président, que nous autres sénégalais, pensions, que enfin nous allions voir ‘’une rupture avec les politiques du passée‘’. Mais il semble que le copinage, le népotisme, ainsi que l’esprit de clan, ont repris le droit de citer dans notre pays.

 

FADEL GUEYE

3 Commentaires

  1. toujours a ecrire des lettres a mr le president putain!et ten es meme fiere cose tu ecris en francais!un president est un etre humain comme tt le monde il n est pas dieu laissez -le en paix.croyez en vous meme et basta.

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