Responsabilite partagée

RESPONSABILITE PARTAGEE.
Suite aux événements qui se sont déroulés en fin de semaine à l’UCAD notamment l’affrontement entre vigiles et étudiants, notre organisation : la Conférence des Leaders Etudiants de l’UCAD regroupant en son sein des leaders des différentes facultés qu’ils soient des amicales facultaires ou de localités , des associations et mouvements d’étudiants existants dans notre université, intervient pour tirer le bilan de ces événements sous l’angle de la responsabilité car acte entrainant conséquence.
Tout acte commis en conformité avec les dispositions légales bénéficie de la légalité donc au nom de l’illégalité nous condamnons fermement la VIOLENCE exercée par les deux protagonistes que sont les vigiles et les étudiants. Et rappelons aussi que ce genre d’événement n’honore pas la communauté universitaire dans son ensemble qui doit œuvrer pour que règne en son sein la force de l’argument et non l’argument de la force . Ainsi nous dirons formellement que l’ETAT est responsable, le ministère de l’enseignement supérieur est responsable, le rectorat de l’université est responsable, et enfin la communauté estudiantine est responsable. Sur ce nous dénonçons la répression exercée par l’autorité universitaire sur nos camarades étudiants.
La communauté estudiantine a sa responsabilité dans cette affaire dans la mesure où nous pensons et nous croyons que tout acte commis par un camarade étudiant du mouvement sur le chemin de la défense des intérêts de notre communauté engage celle-ci dans son entièreté même si son mode opératoire laisse à désirer. Nous estimons que le camarade étudiant a tout bonnement senti la nécessité de s’insurger et de manifester dans ce contexte de réformes des universités sénégalaises au plan de la gouvernance, du financement, de la recherche et de l’innovation, de l’offre et de la qualité, de l’internationalisation et ouverture sur le marché pour marquer un désaccord sur certains points .
Ce contexte bien entendu est la source de cette tension car à la suite d’une concertation nationale des recommandations ont été validées par un décret présidentiel mais au yeux de notre communauté trois des propositions sur les soixante-dix-huit retenues paraissent restrictifs soit de la liberté financière de l’étudiant nous voulons parler de la hausse des frais d’inscriptions ou des restrictions sur les bourses ou œuvres universitaires soit de la liberté de parole et d’action de l’étudiant , nous voulons parler de l’installation d’une police universitaire.
Nous sommes conscients que l’université sénégalaise ne va pas, d’ailleurs aucun étudiant ne le niera. Nous vivons des situations désastreuses et sommes dans des conditions dérisoires de vie et d’études dans nos universités. Les problèmes sont tellement aigues que si personne ne fait rien, c’est tout le système de l’enseignement supérieur qui risque de s’effondrer.
Donc nous accueillons et nous félicitons ces réformes et sommes prêts à les accompagner car nous voulons que notre université change nous voulons d’une université de développement et des formations de qualité mais nous jugeons cette hausse des inscriptions FARAMINEUSE, la suppression de la généralisation des bourses et œuvres universitaires trop RESTRICTIVE et l’instauration d’une police INCONCEVABLE au regard des relations tendues qui ont toujours subsisté entre étudiants et forces de l’ordre.
Nous demandons aussi à l’administration universitaire de cesser les poursuites contre les camarades étudiants traduits en conseil de discipline pour un retour au calme et à la stabilité dans notre espace universitaire et lançons l’appel pour un dialogue entre acteurs responsables et déclarons que la conférence des leaders étudiants reviendra ultérieurement par voie de presse pour faire des propositions au ministère de l’enseignement supérieur face à ces points de désaccord. Lesquelles propositions s’inscriront non dans une logique nihiliste mais plutôt constructive pour le développement de notre université.

La Conférence des Leaders Etudiants/UCAD. « C.L.E »
La Coordination