Le Sénégal s’est doté d’un médiateur de la République dès 1991. Cette institution, selon le chef de l’Etat qui présidait hier l’ouverture du 8e congrès de l’Association des ombudsmans et médiateurs de la Francophonie (Aomf), est importante parce que participant de la préoccupation constante du perfectionnement de l’Etat de droit et de l’amélioration de la gouvernance publique. C’est pourquoi, ajoute Macky SALL, le recours à la médiation se développe de manière importante, devenant de nos jours un paradigme de la bonne gouvernance. Au regard des mutations sociales en cours, constate le Président SALL, elle s’institutionnaliste de plus en plus avec des variantes au niveau étatique et international. Raison pour laquelle, argue-t-il, il y’a aujourd’hui une sorte de mondialisation du médiateur, les Nations unies et les institutions sous régionales recommandant la création d’une telle institution. Il fait ainsi remarquer qu’une réflexion doit être menée pour voir la place de cette institution dans les prochaines réformes en cours au Sénégal. D’autant que la médiation peut être perçue pour lui comme étant une entremise réalisée par un tiers et destinée à réconcilier les parties en difficulté. A cet égard, souligne Macky SALL, on peut affirmer qu’elle a été présenté à toutes les époques et dans presque toutes les civilisations. Elle est, poursuit M. SALL, la principale mode amiable de règlement des conflits qui présentent une alternative à la justice étatique. Pour lui, les éléments essentiels de la médiation sont au nombre de trois : un litige, un tiers et la mission de ce tiers consistant à régler ledit litige en substituant à la situation conflictuelle une solution consensuelle. Considérant que le médiateur cherche la condition adéquate du juste milieu entre des prétentions opposées, il affirme : Dans tous les pays et pour des raisons tenant à l’économie et à la société, la philosophie du droit veut que les gouvernants ne soient pas au-dessus de la loi, mais exercent une fonction encadrée par celle-ci. Le Chef de l’Etat a aussi noté que de nos jours l’Etat de droit est celui qui consacre aussi dans son dispositif institutionnel un médiateur qui rectifie les insuffisances et garantit les mécanismes des droits fondamentaux.
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