Six mois de prison ferme, c’est la peine infligée à l’endroit de Mouhamadou Lamine Massaly par le tribunal correctionnel de Thiès, ce mercredi 3 février pour le motif de destruction de biens appartenant à autrui et voie de fait. Le responsable des Jeunesses wadistes était ainsi traduit en justice, après avoir été désigné comme étant le commanditaire de l’incendie perpétré lors d’un meeting du Parti socialiste (Ps) à Thiès. Malgré la peine qui lui est infligée, Mme Hélène Tine de l’Alliance des forces de progrès (Afp) demeure convaincue que Mohamadou Lamine Massaly peut bénéficier d’une mesure de grâce de la part du chef de l’Etat, le 4 avril prochain.
Le verdict rendu ce mercredi 3 février par le tribunal correctionnel de Thiès dans l’affaire de l’incendie criminel perpétré lors du meeting du Ps à Thiès, était très attendu par la classe politique, mais aussi par tous les citoyens épris de paix et de justice.
L’acte a été unanimement condamné. Et tous qui se sont exprimés sur cette affaire, ont réclamé qu’un tel acte soit sévèrement puni afin que la violence soit bannie du champ politique.
Comme pour narguer son monde, Mohamadou Lamine Massaly n’avait pas hésité à prendre son téléphone, au moment où il était déféré au parquet, pour appeler sa femme et lui dire : ‘’chérie, je passe en prison pour deux jours afin de mettre à l’aise le président de la République. Mais après, je vais sortir pour poursuivre ma campagne pour la réélection du président de la République’’.
Mohamadou Massaly était si sûr que son acte allait être impuni comme tant d’autres qui l’ont précédé que certains s’étaient mis à crier au scandale. D’autant plus que le Ps avait clamé que l’incendie qui était perpétré lors de son meeting était un acte criminel et que son auteur devait être passible devant la Cour d’assises.
Aujourd’hui, même si le tribunal correctionnel de Thiès a rendu son verdict en condamnant le responsable des Jeunesses wadistes à six mois de prison ferme, d’aucuns parmi les acteurs de la classe politique redoutent que le chef de l’Etat ne prenne une mesure de grâce en sa faveur.
C’est le cas d’Hélène Tine, porte-parole de l’Afp et responsable politique à Thiès. Cette dernière alerte sur les ondes de la Radio futurs médias (Rfm). Le chef de l’Etat pourrait attendre le 4 avril pour gracier Mohamadou Lamine Massaly, soutient-elle, avant de conseiller la vigilance.
Pour rappel, Mamadou massaly était poursuivi pour destruction de biens appartenant à autrui et voie de fait. Qualification juridique qui était contestée puisque des juristes affirmaient que son acte relevait de la Cour d’assises. le procureur de Thies n’avait pas suivi ces arguments et avait finalement décidé de poursuivre ce dernier pour le motif de destruction de biens appartenant à autrui et voie de faits.