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Strategies agricoles et developpement rural: Une Agriculture Moderne et Rentable. / Par Ousmane Drame NYC USA

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Ce n’est pas forcément parce qu’on a un panier de diplômes, un titre d’ingénieur agronome ou bien qu’on est un grand politicien bon parleur ou fondateur d’un parti politique, qu’on a des capacités de gérer correctement le Ministère de l’Agriculture.
Pour cette nomination, Il faudrait un intellectuel patriote métrisant le domaine des sciences économiques, le management des affaires publiques et surtout une bonne connaissance du monde rural. Malheureusement au Sénégal, le ministre est nommé selon sa base politique ou ses affinités avec le Président de la République.
Le ministre de l’agriculture est chargé de la mise en œuvre de la politique agricole proposée par le Président de la République. Il doit être de bonne foi et d’une moralité suprême; il doit agir en fonctionnaire de l’Etat dont l’éthique et la responsabilité ne souffrent d’aucun complexe. Le Ministre doit travailler en collaboration avec les Universités, les académies des sciences pour une parfaite orientation débarrassée de l’opportunisme des politiciens.
Un projet Agricole se dessine comme tout un autre projet:
1- PRESENTATION DU PROJET ; 2- ETUDE DE MARCHÉ ; 3- ETUDE TECHNIQUE
4- ETUDE FINANCIERE ; 5- ANALYSE ECONOMIQUE. Rien de plus.
Depuis Senghor les ministres de l’agriculture déroulent au Sénégal les mêmes politiques agricoles qui n’ont rien de rentables pour le peuple sénégalais. Les français nous prenaient comme des esclaves, c’était à nous de cultiver la terre pour le bon fonctionnement de leurs industries.
La bourse de Paris était à la hauteur, très bien organisée avec des investisseurs privés et des industriels, même l’Etat français venaient avec des fonds pour subventionner l’agriculture et mieux faire travailler les africains. Dans ces temps les chèques venaient au bon moment parce que les mêmes acheteurs finançaient les exploitations.
Dans les années 70 nous vivions la sècheresse et maintenant avec l’abondance des pluies, les populations pleurent les inondations sous les yeux d’un gouvernement impuissant. Tout développement passe par la science qui est un outil universel, nous ne devons pas refuser d’intégrer les nouvelles technologies. Encore, Jamais le Sénégal ne pourra se développer en comptant uniquement sur les mains du paysan ou du cultivateur, des hommes à la recherche de survie. Il nous faudrait de véritables agriculteurs dotés de moyens adéquats et de techniques suffisamment performantes pour rendre possible une autosuffisance alimentaire.
Le corps économique du Sénégal n’a pas d’os, le marché est brouillon et informel. Il est temps pour une bourse fonctionnelle, des opérateurs économiques, des investisseurs, des banquiers et même des industriels dans une unité pour vraiment développer un mécanisme d’échange moderne, productif et rentable. Les industries et PME sénégalaises sont trop faibles pour satisfaire la production agricole; ce ne sont que des débrouillards sans grands moyens pour le bon fonctionnement des entreprises. J’invite les émigrés à rejoindre l’investissement agricole au lieu de laisser leur argent dormir dans les banques étrangères.
Le rôle de l’Etat n’est pas d’acheter les graines du paysan, le poisson du pécheur ou le tableau d’art de l’artiste mais d’arbitrer la procédure au début à la fin. Parfois et sans obligation, il accorde des subventions pour amortir les dépenses mais après il exige ses impôts. L’Etat doit donner plus de moyens aux universités agricoles, aux centres de formations, créer un parc botanique et responsabiliser l’artisanat et les PME pour l’obtention d’équipements agricoles plus performants. Le Prophète (paix et salut sur lui) dit : « Chercher la science est une obligation pour chaque musulman ».
Il dit aussi : « les Anges étendent leurs ailes à celui qui cherche la science : par satisfaction de ce qu’il fait ».
Et il dit : «Certes, Allah, et Ses anges, les habitants des cieux et de la terre, jusqu’à la fourmi dans sa tanière et jusqu’au poisson prient pour celui qui enseigne aux gens le bien ».
L’armée devrait aussi prendre une part de responsabilité par des interventions en cas de catastrophe naturel, en participant à l’aménagement des terres et au traitement sanitaire des paysans. «Une armée qui ne peut pas nourrir son peuple ne peut pas le défendre.» (Ahmed Sékou Toure)
L’AGRO-BUSINESS AU SENEGAL: UNE TRAGEDIE POUR LES PAYSANS, UN OBSTACLE NATIONAL
L’agro-business est une tragédie nationale, un danger économique et social qui prive le paysan sénégalais de ses réalités socio-économiques et culturelles; des terres, des capitaux, des récoltes et bénéfices sous le contrôle d’un monopole et des industries étrangères. Ce qui est plus inquiétant, c’est la transformation de nos paysans en manœuvres agricoles.
Avant, le paysan dépendait de la brousse pour couvrir ses petits besoins et nourrir sa famille mais maintenant, il survit du travail temporaire dans des projets agricoles. Les mères de famille allaient en brousse librement pour cueillir des fruits pour les revendre sur la route nationale; des femmes de foyer allaient chercher du Saab- Saab, m’boum, bouye, laalo et du bois pour le repas du soir. Actuellement nous voyons partout des hectares clôturés sous l’attention des chiens de garde ; une brousse confisquée laissant des paysans dans le désespoir et la tristesse.
Croyez-moi s’il arrivait que Mimeran, propriétaire de la «Compagnie Sucrière Sénégalaise, CSS » perde ses contrats ou ses bénéfices, l’usine fermerait sans avertir les travailleurs et ses terres seraient vendues à qui il voudrait sans soucis pour les paysans ou l’avenir de notre pays.
Abdoulaye Wade non seulement des mallettes d’argent qu’il bradait, mais aussi des terres du Peuple sénégalais pour récompenser des marabouts dont il pense que c’est grâce à leurs bénédictions qu’il a accédé à la tête de la République.
L’scandale de la forêt classée de pout est une honte nationale, l’argent versé par l’impérialiste Dangote devrait être confisque et rendu au trésor public. La commune de Pout devrait porter plainte à l’Etat du Sénégal pour que ces terres soient rendues au peuple sénégalais.
Le Saint Coran nous enseigne (S 2 / V 188). Et ne dévorez pas mutuellement et illicitement vos biens, et ne vous en servez pas pour corrompre des juges pour vous permettre de dévorer une partie des biens des gens, injustement et sciemment.
Quelques statistiques sur les exploitations familiales (EF) sénégalaises : En résumé, le document de la FONGS démontre que si l’agriculture familiale ne nourrit pas actuellement le Sénégal, elle contribue de façon très significative à l’alimentation des populations, notamment rurales.
95 % des exploitations agricoles sont des exploitations familiales, il s’agit donc de la forme dominante d’exploitation agricole qui produit la majeure partie de la production alimentaire d’origine nationale.
Elles répondent à 60 % de la demande nationale en alimentation ; 91 % de la main d’œuvre de ces exploitations est familiale (57 % masculine et 43 % féminine). Elles emploient près de 50 % de la population nationale.
Le travail est une cause indispensable  » le Saint Coran nous enseigne : C’est lui qui vous a soumis la terre, parcourez-donc ses grandes étendues et mangez de Ses bienfaits. Vers lui est la résurrection] (Coran 37/15). Si la fin du monde arrive alors que vous êtes en train de planter un dattier et que vous avez le temps de le planter avant le cataclysme, alors plantez-le, car vous en serez récompensés » (Hadith).
Prêt pour la Révolution des Mentalité
Prêt pour la Refondation Nationale pour un Sénégal libre, indépendant et émergent.
Prêt pour l’Unité Fédérale et Révolutionnaire des Etats D’Afrique.
Ousmane Drame NYC USA.
[email protected].

3 Commentaires

  1. Pour une agriculture moderne et rentable, le Sénégal doit commencer par créer des lycées agricoles pour y former, en deux ans, des agriculteurs et des mécaniciens agricoles par milliers dans chaque département à vocation agricole et pastorale.
    Un seul agriculteur Européen, Français en particulier, travaille tout seul des centaines d’hectares, dans sa ferme où il réside, avec deux ou trois machines et leurs accessoires. Continuer à préconiser autre chose, en se caressant le nombril après avoir mangé son bon « tiébou dieune », ne sert à rien !
    Tous les bons agriculteurs ont été formés dans des lycées et pas sur le tas !
    Si on installait deux mille Français, Allemands Espagnoles, Argentins, Vietnamiens, dans les régions de Kédougou, de Kolda, et de Tamba, avec moins de deux millions de capital et un prêt sur dix ans, je suis convaincu qu’ils en feraient les régions les plus riches et les plus développées du Sénégal !
    Non pas que nous serions plus idiots qu’eux, mais ils sont mieux formés dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage, de la pisciculture.
    Les « Y a qu’a » et les « faut qu’on » on en a marre, il est temps pour Sénégalais de démontrer qu’à formation égale et moyens financiers égaux, nous pouvons faire aussi bien que les Européens dans le domaine de l’agriculture, la pêche et l’élevage dans ces régions si propices à ces activités !.
    En 1975, le gouvernement Français avait posé un acte politique et humanitaire en accueillant sur son sol 20.000 réfugiés de l’Ethnie HMONG, venues du LAOS alors en pleine guerre civile, et pour leur éviter un dépaysement trop insupportable, les Français eurent la bonne idée de les installer en Guyane Française dans des terres assez vastes pour qu’ils soient à l’aise tout en pratiquant ce qu’ils savaient faire le mieux, l’agriculture, et particulièrement les cultures maraichères .
    Ainsi, au bout de dix ans à peine, la communauté MONG de Guyane détient jusqu’à nos jours le monopole de la production de tous les fruits et légumes, au grand dam de nos cousins nègres qui les enrichissent depuis !
    Ceci pour dire que les facteurs culturels sont aussi importants que tout le reste pour développer une communauté humaine, partout dans le monde.
    Nous devons nous regarder en face pour savoir ce que nous voulons pour nous-mêmes et pour la génération à venir.
    Certes, on peut être heureux en nous organisant pour que chacun s’active dans un dahira, que mille mosquées et églises fleurissent partout, que nos chapelets crépitent cinq fois par jour, que nos importateurs se contentent de ramasser les « poubelles vestimentaires » de l’Europe et des Etats-Unis au détriment de nos couturiers mais, dans ce cas, nous n’aurions plus le droit de rêver d’un développement à l’image de pays qui ont su prendre les mesures leur permettant d’atteindre ce niveau de développement dont certains rêvent depuis cinquante ans voire plus!

    • Quand l’auteur dit de vrais agriculteurs, il parle des hommes venus d’une formation professionnelle. Il parle aussi d’universités et des centres de formations. Je pense que l’article a dit l’essentiel. l’article est très important. Merci

  2. Monsieur Dramé Ousmane et moi avons presque les mêmes idées sur beaucoup, et je ne fait qu’ajouter ou disons d’abonder dans son sens, et je sais que nous nous comprenons ! Pour étayer cette convergence d’idées en ce qui concerne le développement de notre agriculture, il suffit de cliquer sur Google pour constater que depuis 2010-2011, je n’ai cesse de faire des propositions concrètes à nos décideurs. Je rêve du jour où, des dizaines de milliers de nos compatriotes prendront la ferme décision, sous les encouragements de l’Etat d’aller dans nos trois régions les plus fertiles citées, pour y faire comme les Israéliens il y a des décennies avec les « KIBOUTZS »!

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