Xalima news – L’affaire Aida Ndiongue, du nom de l’ex-sénatrice actuellement dans les liens de la détention n’en finit pas de dévoiler ses contours. La dame est accusée de détenir par devers elle une fortune jugée illégale s’élevant à 47 milliards de francs Cfa. On a parlé de coffres, de bijoux, mais aussi du Trésor public. Dans cette dernière structure, on ne semble pas comprendre qu’on veuille engager la responsabilité des comptables publics.Surtout que la banque qui gardait le butin présenté par le procureur Ousmane Guèye, les a «mouillés». Pour rappel, les autorités de la Cbao avaient expliqué au ministre de l’Economie et des Finances que si elles n’ont pas signalé les gros versements de l’ex-maire des Hlm, c’est bien parce que c’étaient des chèques du Trésor public. «Personne ne peut soupçonner une illégalité encore moins demander au trésor, un démembrement de l’Etat, de justifier des paiements», avait alors déclaré le Dg de la Cbao, AbdelKrim Raghni.
Au Trésor public, on estime qu’il n’en est rien. L’explication qu’on donne du côté des inspecteurs du Trésor est le suivant : «Un comptable n’est ni ordonnateur de dépense ni administrateur de crédit. Il ne fait que contrôler la régularité administrative des papiers et procéder au paiement». Même s’ils ne veulent pas, pour le moment, s’exprimer à découvert, les inspecteurs du Trésor nient toute responsabilité de leur part. «Le comptable ne s’occupe pas de la provenance de l’argent en question. Il émet un chèque quand on lui présente des papiers en bonne et due forme. Son métier s’arrête là», disent-ils. C’est dire que le Trésor public s’en lave les mains de l’affaire Aïda Ndiongue. Car n’ayant fait qu’exécuter la routine en toute conformité de la loi.
Source: Le Populaire
Il faudrait continuer l’investigation: si le Trésor a versé dans les comptes d’une citoyenne de l’argent dont « la régularité administrative » a été prouvée,comment peut-on interpeller la bénéficiaire sans inquiéter les ordonnateurs de ces dépenses?