Le journaliste formateur Mame Less Camara a déploré, avant-hier, samedi, la tendance qui consiste à théâtraliser la revue de presse. Se fondant sur la théorie du Canadien Marshal McLuhan, selon lequel «le message, c’est le médium», ce formateur au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti) a fait une corrélation entre le support de communication et la personne qui y travaille.
«Si c’est un bouffon qui parle, le médium devient bouffon» a-t-il déclaré. Dans ce cas, a-t-il précisé, le message fait plus rire qu’informer. Selon lui, trois défis interpellent le métier de journaliste. Il s’agit, à l’en croire, de la maîtrise de l’outil de travail, des connaissances et de la capacité du journaliste à définir les problématiques. Mame Less Camara intervenait, ainsi, dans une conférence portant sur les «Problématiques d’avenir du journalisme», à l’occasion d’un séminaire de renforcement de capacités en pratique journalistique organisé par la Convention des jeunes reporters du Sénégal (Cjrs).
Lors de ce séminaire, organisé en partenariat avec l’Institut africain de management (Iam), portant sur l’«analyse des enjeux socioéconomiques de l’Afrique et problématiques de santé publique au Sénégal», M. Camara a invité les jeunes reporters à s’armer de concepts comme l’éthique et la déontologie. Des valeurs morales qui, de son avis, sont indispensables dans la pratique du journalisme. Aussi, a-t-il souligné, ces principes susmentionnés interdisent aux journalistes de se comporter d’une certaine manière.
C’est en ce sens qu’il attire l’attention des jeunes reporters de la préférence des autorités étatiques de notre pays à faire leur déclaration dans des média occidentaux. De son avis, «cette tendance va s’accentuer si on ne modifie pas le profil du journaliste ». Ce qui lui fait dire qu’il faut beaucoup de sérieux dans ce métier. A la lumière de son expérience, il a fait comprendre aux jeunes reporters que «de la plume d’Honoré de Balzac au clavier d’aujourd’hui, technologiquement, les choses ont beaucoup changé». Mais, a-t-il précisé, «moralement, les choses n’ont pas beaucoup changé».
De son côté, traitant des défis linguistiques, Pr Massamba Guèye, dans le souci d’améliorer la qualité de la production journalistique, a fait part aux jeunes reporters de la «dictature de la faute» et «des glissements sémantiques» qui apparaissent dans les articles de presse plus particulièrement dans le secteur de l’audiovisuel notamment pour ce qui concerne la wolof.
Au terme de ce séminaire, sanctionné par une signature de partenariat entre les deux entités, le directeur de l’Iam, Moustapha Guirassy par ailleurs ancien ministre de la Communication, a promis d’accompagner la Cjrs dans ses activités. Aussi, profitant de l’occasion, il a exhorté les jeunes reporters à «décloisonner leurs savoirs».
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L’on a coutume de dire que « la nature a horreur du vide… » Si la qualité déserte les lieux, s’installe alors l’incompétence. Soyons un peu plus regardant sur le profil du journaliste dont l’outil de travail est constitué d’attributs figurant parmi les plus précieux – la langue et la plume…Je vous invite à méditer ces 2 assertions : « La parole non énoncée, t’appartient mais une fois dite, te possède » et « Jupiter meurt mais l’hymne du poète reste »
Le problème, c’est qu’on ne sait plus qui est journaliste et qui ne l’est pas. Quand ce sont les Lamine Samba et autre Ahmed Aidara qui font les revues de presse, il y a de quoi s’inquieter.
Que vos suggestions soient bien perçues.Le journalisme est tout sauf de la comédie.Il requiert du sérieux et doit produire des valeurs sûres et intègres à la hauteur de la tâche.
Ce qui patent et désolant c’est que les BOUFFONS ,les MÉDIOCRES ,les LAUDATEURS ont pris le pouvoirs dans la presse Résultat des courses:Lutte,danse,musique,obscénités,rumeurs,ragots,démentis,people et j’en passe…