Le secrétaire général de l’Union pour le renouveau démocratique (URD, opposition), Djibo Kâ, 66 ans, a déclaré samedi à Mbour (Ouest) qu’il ne souhaitait plus faire partie d’un gouvernement.
« Désormais, pas moi, mais les autres », a-t-il répondu, lors d’un point de presse, à la question de savoir si son parti aspirait à rentrer dans un gouvernement, aux côtés de la majorité actuelle.
« Si on me demandait d’entrer dans un gouvernement, ce ne serait pas moi-même, désormais, mais un jeune de mon parti », a encore dit M. Kâ aux journalistes, à l’occasion d’une réunion du conseil national de l’URD.
Djibo Kâ, après avoir exercé les fonctions de directeur de cabinet du président Léopold Sédar Senghor, de la fin des années 1970 à fin 1980, a ensuite été ministre pendant 15 ans, entre 1981 et 1996.
Aux côtés du président Abdou Diouf, il a dirigé les départements des Affaires étrangères, de l’Information, de l’Education nationale, de l’Intérieur, etc.
Il a ensuite repris ses fonctions ministérielles, avec le président Abdoulaye Wade, de 2004 à 2012.
A Mbour, où se réunit le conseil national de son parti, samedi et dimanche, il a par ailleurs dénoncé la transhumance politique, qu’il qualifie de « gangrène » de la politique au Sénégal.
« Pour combattre cette gangrène, j’appelle tous les partis démocratiques de notre pays, qui souhaitent voir le Sénégal mener une politique saine, à la combattre de façon permanente et efficace, à l’interdire même par une loi », a affirmé l’ancien militant PS (Parti socialiste), qui a rejoint le gouvernement PDS (Parti démocratique sénégalais) en 2004.
En parlant de la situation socio-économique du pays, il dit que « le Sénégal se cherche encore ». « La voie n’est pas encore balisée pour savoir où va le Sénégal. »
Au terme de son conseil national, l’URD reposera sur « de nouvelles bases, qui seront plus efficaces, plus claires et plus cohérentes » que celles sur lesquelles il reposait jusque-là, a-t-il affirmé.
« Depuis 2004, pour des raisons diverses, notamment les tâches étatiques qui ont pris le pas sur le parti, en plus de l’insuffisance de moyens financiers, le congrès national de l’URD ne s’est pas réuni », a par ailleurs expliqué M. Kâ.
Et pourtant, l’URD doit tenir son congrès national une fois tous les trois ans, a-t-il rappelé.
« Je propose que nous organisions le congrès du parti, une fois tous les cinq ans, avec la représentation de toutes les structures de base » de l’URD, a-t-il ajouté, en présence de nombreux responsables de l’Union pour le renouveau démocratique.