Une jeune vendeuse de mil a rendu l’âme à Rufisque la semaine dernière après avoir bu une décoction que lui avait donnée un marabout tradipraticien. Ce dernier a été arrêté.
En partant chez le guérisseur la semaine dernière, la vendeuse de mil ne savait qu’elle avait rendez-vous avec la mort. Ce jour pourtant, cette jeune femme trentenaire s’était rendue au marché comme d’habitude pour son commerce. Dans l’après midi elle avait constaté que son bras commençait à enfler. Elle se tordait de douleur alors qu’elle ne s’était pas rendu compte d’une quelconque blessure. Sur ce, elle avait rebroussé chemin.
Arrivée à la maison familiale, à Rufisque, la jeune femme avait informé sa mère de son état. Cette dernière l’avait automatiquement conduite chez une dame selon le Populaire afin qu’elle lui fasse un talisman «Fas». Un remède qui n’avait pas produit les effets escomptés. Son état empirant de plus en plus, une de leurs voisines leur avait alors parlé d’un grand marabout prédicateur et tradipraticien qui venait juste de s’installer dans le quartier. Sous prétexte qu’elle était attaquée par les mauvais esprits. La victime accompagnée par son oncle s’était présentée chez A. Nd., le marabout tradipraticien.
Sur place, ce dernier avait confirmé la présence des mauvais esprits dans le corps de la femme. Et pour les chasser, le mis en cause avait donné à la victime à boire un médicament traditionnel. Il s’agissait d’un liquide contenant un produit et une infusion qu’elle devait utiliser une fois à la maison. Le tradipraticien avait également frotté le bras de sa patiente avec un produit, mélangé à de l’ail.
De retour chez elle, la jeune femme souffrait de maux de ventre atroces. Conduite dans un hôpital de la place le médecin l’avait fait vomir à l’aide d’un médicament buccal il avait ensuite interpellé sa maman sur ce qu’elle avait bu antérieurement. Car a-t-il alerté « c’est la cause de ses douleurs ventrales ». Après des vomissements la fille a perdu son souffle malgré le dynamisme des médecins qui tentaient de la réanimer en vain.
Interpellé par la suite le jeune marabout a confirmé avoir donné des produits à sa cliente mais juste pour la soigner. « Ce qui s’est passé, c’est le destin. Et je m’en remets à Dieu. C’est lui seul qui peut tuer. C’est vrai que je lui ai donné des produits mais ils ne sont pas dangereux. Je lui ai donné du « Poof et du Réénou thiakhat ». Un moyen de défense qui n’a pas convaincu le procureur de Rufisque qui l’a inculqué et placé en détention en attendant son jugement devant la barre du tribunal départemental de ladite ville.
Par gfm.sn
Quel drame ! Dieu ait son âme, mais pour pouvoir lier la mort de cette dame à la prise du médicament remis par le « guérisseur », il faudrait que des analyses toxicologiques soient pratiquées par un laboratoire afin d’éviter toute confusion. Au cœur d’une ville et à moins de trente kilomètres de la Capitale Sénégalaise, le premier réflexe de quelqu’un qui a un problème de santé, ne devrait pas être d’aller voir un guérisseur du quartier!
Quel drame ! Dieu ait son âme, mais pour pouvoir lier la mort de cette dame à la prise du médicament remis par le tradi-praticien, il faudrait que des analyses toxicologiques soient pratiquées par un laboratoire afin d’éviter toute confusion.