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Sénégal: Remède contre la crise des valeurs par Zaccharia Ndiaye

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Qu’est-ce qu’un pays émergent? Il ne semble pas que la définition que le dictionnaire en donne soit la plus adéquate. Le Sénégal ne manque pas de richesse. Notre chére nation posséde de l’or. Elle est charmante, ouverte sur le monde. Elle est traversée par l’océan qui lui fait un carrefour des grandes routes maritimes et aériennes. Notre pays dispose de terres cultivables, de fleuves, d’intellectuels, du soleil, du phosphate, d’une culture riche…
Autant de facteurs qui me poussent á dire que le pays de la Téranga n’est pas pauvre comme on le pense. La richesse d´une nation ne se limite pas seulement sur le plan économique. Une nation peut être riche socialement et culturellement. Au Sénégal il y a de la richesse culturelle et sociale, de la solidarité, des gens sympathiques.

Notre pays peut s´émerger économiquement. Nous avons tout ce qu´il faut pour que notre pays soit cité parmi les nations émergentes. Si cela n´est pas jusqu´á présent possible c´est á cause des mentalités qui n’ont pas évolué ou alors, elles sont faibles.

Notre pays dont nous aimons tous devra encore vaincre certains comportements et des habitudes qui s´avérent être des obstacles á notre développement. De fait, toute amorce de développement dans notre pays est illusoire tant que le corps social sénégalais reste á ce point affecté par une corruption généralisée, un incivisme caractérisé, une conscience tribale et ethnique antinationale, la concussion, la gabegie, le népotisme et des mentalités d´assistés. Certes, ces tares sont loin d´être une exception sénégalaise mais dans une société oú il y a une crise des valeurs, dans une société oú les mentalités restent réfractaires ou á tout le moins inadaptées á la conception du développement, elles prennent une ampleur et une gravité autrement plus grandes.

Ce qui nous amène à nous poser les questions suivantes :

Pourquoi le Sénégal ne fait-il pas partie des pays émergents? Comment le Brésil, l’Inde et la Chine se sont retrouvés loin devant nous? Pourquoi l´élite sénégalaise technocrate ou politique continue à reproduire le modèle occidental incompatible á le nôtre croyant qu’elle est la seule à pouvoir mettre le pays sur les rails du développement? Où est le model Sénégalais de développement dans tout ça?

La crise des valeurs que traverse le Sénégal est due à l’éducation et à l’environnement. Une lecture de la situation actuelle du pays est capitale pour pouvoir rectifier et offrir des lendemains meilleurs au peuple Sénégalais. Acceptons de vivre et de consommer Sénégalais!!! Ce qui manque au Sénégal, c’est une révolution culturelle des mentalités. C’est un impératif aujourd’hui, de restaurer la conscience historique et culturelle sénégalaise si on veut mettre fin à certaines dérives qui se matérialisent par un avenir sombre et ambiguë. Les leviers qui doivent actionner cette lueur d’espoir à savoir les valeurs Sénégalaises font souvent l’objet de tensions et de contestations.

La colonisation a certes été un frein au développement du Sénégal mais attention, il faut surtout éviter l´assimilation culturelle sinon nous risquons de rester enfermés dans l´alternative stérile et anachronique. Aucun pays ne se développe avec la culture ou la langue des autres. La Chine est un exemple retentissant. Il est temps de couper le cordon ombilical avec la culture occidentale. La souveraineté d´une nation commence d´abord par une indépendance culturelle. Pour forger et préparer la génération future, les images ou messages véhiculés doivent montrer nos réalités sur internet, sur les télévisions, les radios, les réseaux sociaux, les journaux etc… Arrêtons de faire la copie-collée des autres cultures même si je respecte toutes les cultures du monde.

Les Sénégalais doivent réhabiliter leurs valeurs à travers une vision qui leur est propre. S’ils avaient la même et unique vision culturelle tirant ses racines dans la tradition africaine en général ou sénégalaise en particulier, notre pays serait aujourd’hui, parmi les plus puissants du monde. Ce qui est valable pour toute l’Afrique d’ailleurs. Pourtant des pionniers ont déjà tracé la voie á suivre. Il s’agit de Cheikh Al Islam El hadji Ibrahima Niass, Cheikh Ahmadou Bamba, El Hadji Malick Sy, LimamouLahi, Cheikh Bouh Kunta, El hadji Omar Tall, Hyacinthe Thiandoum, Cheikh Anta Diop, Ibrahima Seydou Ndaw, Mamadou Dia, Nelson Rolihlahla Mandela, Thomas Sankara, Patrice Lumumba, Kwame Nkrumah, la liste est loin d´être exhaustive.

Le Sénégal est malade de ses valeurs ; les milliards seuls ne construisent pas un pays, la culture Sénégalaise peut être considérée comme seul gage pour un développement efficient du pays.

Zaccharia Ndiaye, Sénégalais vivant aux Etats-Unis
Specialiste des Technologies et d’Information/Consultant des IT

ZACCHARIA NDIAYE, SÉNÉGALAIS VIVANT AUX ÉTATS-UNIS Humanitaire et féru de technologies de l’information

Zaccharia Ndiaye fait partie de cette race d’individus qui ont des idées plein la tête. Au États-Unis où il vit actuellement, l’homme s’est illustré dans les technologies de l’information et entend agir pour son continent.

La mine sérieuse, la mise soignée, Zaccharia Ndiaye est un Saint-Louisien qui porte dignement son nom. Chez ce jeune homme, le savoir entre en parfaite symbiose avec la prestance. Il est curieux de son monde et réfléchit férocement sur le futur. Zaccharia n’a pas de temps, trop plongé qu’il est dans sa quête permanente du savoir. ‘’Je me dois, dit-il, d’apprendre quelque chose de nouveau, tous les jours. Si je n’absorbe pas de nouvelles informations quotidiennement, cela signifie que j’ai gaspillé une grande partie de ma journée’’, déclare-t-il, le regard profond.

Dans la vingtaine, il est titulaire d’une maîtrise en Science de l’information, spécialisé dans les Technologies et systèmes de l’information, Gestion et politique générale. Il a eu l’opportunité de participer à un programme d’Études à l’étranger à Shanghai, en Chine pour parachever sa formation. C’est ainsi qu’il a eu l’honneur de recevoir de nombreux prix parmi lesquels, le Spellman qui récompense l’achèvement académique, Chi Alpha Espilon Honor Society qui inclut l’EOP – programme d’égalité éducative, le Collegiate Science and Technology Entry Program, ou C-STEP – un programme de mentoring.

Enrichi de toute cette expérience, le jeune parfaitement bilingue maîtrise l’anglais, le français et a de l’ambition pour son pays. De 2009 à 2012, il a été accepté dans le programme combiné de maîtrise en Sciences de l’information à l’Université d’Albany. Zaccharia Ndiaye a travaillé dans cette dernière université, en tant qu’assistant pédagogique en Technologies de l’Information.

Actuellement, il travaille comme Spécialiste de Niveau 2 des Technologies de l’Information, pour le Bureau des Services d’Informations et Technologies du gouvernement de l’Etat de New York. ‘’L’école, dit-il, m’a permis de repousser mes limites, de beaucoup progresser et de me placer au beau milieu d’individus et professeurs d’une grande sagesse et humilité. Dès lors, il me paraît nécessaire de servir la communauté qui m’avait permis de trouver ma voie.’’

Un adepte de l’humanitaire

Déjà à Dakar, il participait activement aux activités associatives. A la Cité des Nations Unies, il avait entrepris la tâche difficile d’encadrer des enfants désavantagés, avec des ressources limitées, en mettant en place des projets de longue durée pour ces mêmes enfants. Se rappelant cette époque, il souligne : ‘’Le challenge était unique et me semblait être en dehors de mes capacités, mais à la fin de mon mandat, j’avais réussi à transmettre à ces enfants le désir, la volonté de réussir et un ferme engagement à aller de l’avant dans cet environnement si défavorable.’’

Chemin faisant, Zaccharia a également contribué financièrement, avec l’aide de son père et de ses frères, à la construction et au parrainage de ‘’Daaras’’ à Dakar. Une partie de l’argent a été utilisée pour l’achat de fournitures et pour subventionner le salaire des enseignants. Il s’explique : ‘’Nous vivons un vrai drame dans la société sénégalaise.

J’avais les larmes aux yeux, en voyant les conditions et la gestion des Daaras au Sénégal, à Guédiawaye. 50 talibés partagent deux chambres, ils vivent sans leurs parents et passent la plupart de leur temps à mendier dans les rues du pays, exposés à tous les dangers du monde. Je pense profondément que c’est une défaite de la société sénégalaise.’’

Au Sénégal, Zaccharia intégra de nombreuses organisations dont l’objectif est de soutenir les communautés défavorisées et d’organiser des festivals locaux. Cela lui permit de recueillir des dons, de soutenir des orphelins, d’aider des familles en proie à des difficultés financières et d’organiser des forums pour éduquer les populations sur l’hygiène et la prévention des maladies. En visite au Sénégal en janvier 2014, il s’est employé à faire des dons aux daaraas et à la garderie d’enfants communautaire ‘’Ousmane Samb’’ mise en place par l’association ‘’Dimbali Sa Ndjaboot’’, sise à Guédiawaye.

Amadou NDIAYE

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