Rien ne se construit sans une justice équitable.
C´est au Sénégal que le prisonnier, quel que soit son délit, devient une vedette voire un saint à sa sortie de prison, non pas parce qu´il n´est pas fautif, mais les usagers de la justice, dans leur majorité, doutent que les magistrats soient indépendants, justes et équitables dans leurs décisions. Plus loin encore, les justiciables mettent en doute l´éthique du métier de magistrat (juge). Dans les grandes démocraties, le magistrat est considéré comme le protecteur naturel des libertés individuelles et collectives des citoyens face aux pouvoirs publics. Au Sénégal, le magistrat ne tient pas en compte les principes fondamentaux qui le lient au citoyen. Il y a dans cette justice du Sénégal deux poids, deux mesures. La justice n´est pas égale pour tout le monde. C´est une réalité incontestable. Les magistrats sont à la solde de la classe dirigeante au détriment des lois en vigueur et des droits et libertés des citoyens. Les décisions de justice se reposent plus souvent sur des considérations familiales ou politiques que sur des fondements juridiques.
Le magistrat sénégalais est politique et donc partial. Or, le magistrat de par sa connaissance du droit devrait constituer, pour le citoyen, un rempart contre la forfaiture et l´arbitraire éventuel de l´autorité publique. Un sentiment de méfiance et de suspicion anime la majorité des Sénégalais. A juste titre, la justice n´est pas crédible et elle est à l´image de nos dirigeants. L´appareil judiciaire est en panne.
L´article 90 de la constitution stipule que les magistrats sont nommés par le Président de la République après avis du Conseil supérieur de la Magistrature. Paradoxalement le chef de l´Etat est le chef de ce Conseil supérieur de la Magistrature. Le rôle du président du Conseil supérieur de la Magistrature est, entre autres de garantir le respect des règles de fonctionnement du service public et de protéger les magistrats contre d´éventuelles pressions du pouvoir politique. Cet article résume tout le problème judiciaire. On ne peut pas être juge et partie.
Il n´y a aucune transparence et aucune rigueur au niveau des nominations des magistrats. Le Sénégal regorge pourtant de juristes d´une grande intégrité, d´une probité morale exceptionnelle et d´une compétence avérée pour garantir la sûreté des citoyens. Il nous faut impérativement une refondation du système judiciaire pour que les juges ne soient plus soumis, dans l´exercice de leurs fonctions, à une personne, un conseil ou un ministère mais uniquement et sans ambiguïté à l´autorité de la loi.
Trés bien écrit et bonne analyse
Bonne contribution.Le problème est que ce qui doivent lire cette contribution ne font pas.Même nommé par quelqu’un le magistrat doit avoir le courage de dire le droit quelque soit la situation « lolou moy Gor » ne serait ce que pour sa femme et ses enfants pour pouvoir les regarder droit dans les yeux après une journée de travail.
Et pourtant sous le magistère de Wade, les magistrats sont allés en grève pour réclamer des parcelles que Wade leur avait promis, aujourd’hui, ils se taisent devant Macky qui ressuscite une CREI aux antipodes du droit tout court que seuls les régimes dictatoriaux ignorent. Que je sache, peut-être que c’est WADE himself malgré tous les efforts fournis pour rendre nos magistrats indépendants, qui dérangeait; ce qui me conforte dans ma conviction que le Sénégal a été victime de ses propres fils aux niveaux les élevés qui se sont associés avec des néo-colons par une campagne de feu et de sang relayée par une presse de sarabande pour chasser l’un de ses fils les plus prestigieux qu’est le Président Abdoulaye WADE. La question qui me turlupine le plus est qu’a dit OBAMA à nos magistrats de la cour suprême lors de sa venu au Sénégal ?
EDUCATION
Le Ministre de l’éducation Serigne Mbaye THIAM menace les Inspecteurs de L’enseignement élémentaire et préscolaire :
Le Ministre de l’éducation Serigne Mbaye THIAM a envoyé aux inspecteurs une lettre de menaces s’ils continuent de bloquer les activités de formation financés par les bailleurs de fonds et les examens professionnels.
Dans sa lettre M.THIAM indique que les activités sont boycottées « depuis quelque jours » alors que ça fait 10 mois que les inspecteurs ont entamé leur mouvement pour réclamer l’ouverture de négociation. Depuis lors M.THIAM fait la sourde oreille.
Ce n’est que le 14 mars qu’il a reçu le Syndicat des Inspecteurs (SIENS) –sur insistance des partenaires sociaux- pour leur demander de lever le gel de certaines activités. Ce que les Inspecteurs ont catégoriquement refusé attendant toujours l’ouverture de négociation d’où la lettre de menace en date du 17 mars. C’est dire que le Ministre n’a réagi au mouvement des Inspecteurs seulement parce que ces derniers ont corsé la lutte en boycottant les activités de formations financés par les bailleurs tel que USAID, UNICEF… dans le cadre des programmes tels que : PAQUET , PREMST , PALME, ……..