Quelle indépendance ? par Françoise Hélène GAYE

un fœtus qui fête son cinquante troisième anniversaire.
Un esclave qui fête sa servitude;
Un aveugle qui s’émerveille de sa beauté.
Une mère que l’on fête après l’avoir usée, utilisée, sacrifiée
Une mère que fête aux devants des projecteurs et que l’on trucide des que les témoins de ces festivités ont le dos tourné
Cey Sénégal devrais je te dire bonne fête ?
Cette fête n’est-elle pas la commémoration de ta souffrance la plus cruelle car causée par tes enfants ?
Que fête-t-on au juste ?
Le début de la prédation de tes ressources ?
Le début de la politique politicienne à longueur d’année oubliant de ce fait les priorités de tes enfants ?
Le début de la bamboula qui continue encore aujourdui avec certains qui étaient autour de la table à ta naissance et ne sont encore pas rassasiés (je dois te le dire certains de tes enfants sont des ogres, des sangsues insatiables et sans dignité
Que dois on fêter mère patrie ?
54 ans d’incapacité et d’incapacitation de tes enfants ?
54 de tâtonnements, de discours flatteurs ?
54 d’espoirs déçus et de souffrance de la grande majorité de tes enfants ?
54 de fabrique de milliardaires spontanés avec les deniers du peuple ?
54 d’alliances justes utiles à caser les amis dans des postes tailles pour les enrichir ( » Il a voulu me confier la gestion du Coud et mais je lui ai dit que je n’avais pas besoin d’argent (sic), je veux travailler à vos côtés. »
Plus loin dans l’interview, une question, relative aux marchés de gré à gré, lui est posée et il répond … « si j’avais besoin d’argent j’irai au Coud.»)cf. Diene Farba Sarr de BBY : Benno Banexou Yatayoubé.
Te dire bonne fête a quoi bon ?
Je préfère inviter à la lutte , nous ne sommes pas encore independants .TOUS POUR UN SENEGAL DIGNE, ÉQUITABLE, DE JUSTICE ET DE PAIX. UNIS NOUS VAINCRONS.

Françoise Hélène GAYE