Au rythme où se poursuit sa résistance-tout-terrain, il n’y a plus de doute : l’ancien ministre d’Etat Karim Wade a envoyé en chômage technique les magistrats de la Commission d’instruction de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Pour cause, alors que les magistrats instructeurs l’attendaient avec impatience, ce 3 avril 2014, pour son audition annoncée à grande pompe, le fils de l’ex-président de la République a déclaré à ces derniers : «je ne réponds donc à aucune de vos questions, et ne peux participer à une parodie de justice».
“Ce qui s’est passé dans les première et deuxième inculpations”, selon Karim Wade
Poursuivant son argumentaire, Karim Wade explique : «sur la première inculpation, la Commission d’Instruction avait l’obligation au bout de six (06) mois de rendre un arrêt de non-lieu ou de saisir la juridiction de jugement, de sorte que le fait de m’interroger douze (12) mois après est une illégalité manifeste».
Pour ce qui est de la seconde inculpation, le détenu le plus célèbre de la Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss d’affirmer : «nous sommes encore à l’expiration du délai de six (06) mois imparti à la Commission d’Instruction, sans qu’aucun acte d’instruction n’ait été posé, ce qui prouve que ce n’était qu’une manœuvre pour prolonger ma détention et me maintenir en otage».
«Après toutes ces enquêtes menées depuis deux (02) ans, vous n’avez à ce jour, aucune preuve ou charge contre moi»
Refusant de s’en limiter là, Karim Wade martèle : «en outre, alors que mes avocats consultent le dossier tous les jours depuis un (01) an, c’est la presse qui annonce ma convocation et mon prochain renvoi devant le Tribunal pour un jugement qui me condamnera à une peine d’emprisonnement pour m’empêcher de me présenter à la prochaine élection présidentielle». Pire, constate-t-il pour s’en désoler : «après toutes ces enquêtes menées depuis deux (02) ans, vous n’avez à ce jour, aucune preuve ou charge contre moi».
“C’est la presse qui annonce ma convocation et mon prochain renvoi devant le Tribunal pour un jugement qui me condamnera à une peine d’emprisonnement”
A cela s’ajoute le fait qu’en réalité, «vous n’aviez jamais eu l’intention d’instruire sur la seconde inculpation et pour preuve, mes avocats découvrent à l’instant sur l’audience, que les deux (02) procédures ont été jointes par une ordonnance qui nous a été notifiée il y a seulement cinq (05) minutes». C’est pourquoi, dit-il à qui veut l’entendre : «je ne réponds donc à aucune de vos questions, et ne peux participer à une parodie de justice».
Actusen.com
Ceci n’honore pas Macky et la justice senegalaise. De grace arretez cette parodie de justice.