Les Etats-Unis affrontent le Ghana samedi à Rustenburg en huitièmes de finale de la Coupe du monde. Une rencontre de la plus haute importance pour les Américains qui rêvent de prendre leur revanche face à des Black Stars qui les avaient battus lors du Mondial 2006. S’il a entièrement confiance en son équipe, Bob Bradley, le sélectionneur américain, se méfie beaucoup d’une équipe qu’il juge imprévisible.
BradelyLa pression est-elle plus forte maintenant que la phase des matches à élimination direct débute ?
Toute les équipes ressentent beaucoup de pression durant le premier tour. Quand on parvient à en sortir, ce sont des matches couperets et on essaye de savoir jusqu’où on peut aller. De notre point de vue, on a réussi notre premier objectif en nous hissant en huitièmes de finale, maintenant place au Ghana.
Quelle est la différence entre le Ghana et les équipes que vous avez rencontrées jusque-là ?
Le Ghana a ceci de particulier qu’elle joue très bien ensemble. Leur entraîneur a fait un excellent travail car l’équipe est très bien organisée et possède de bonnes individualités. On voit que cette équipe fonctionne bien.
Que pensez-vous de l’attaque du Ghana ?
Leurs attaquants sont tout le temps dangereux car ils ont des individualités capables de nous surprendre. Tu penses qu’ils vont passer le ballon et au dernier moment, ils font un dribble, tu crois qu’ils vont aller à gauche et ils filent à droite, ils sont imprévisibles, c’est une de leurs qualités.
Considérez-vous ce match comme la revanche de la rencontre disputée il y a quatre ans (victoire du Ghana 2-1 en phase de poules)?
Il n’y a plus beaucoup de joueurs qui sont encore là et quatre ans plus tard beaucoup de choses ont changé. Plus que de penser à une revanche, ce sera important de rester concentré pour donner notre maximum pendant 90 minutes et peut-être plus.
« Toute l’Afrique derrière le Ghana«
Estimez-vous que toute l’Afrique sera derrière l’équipe du Ghana ?
Oui, effectivement. L’Afrique du Sud est un hôte fantastique. Ils sont fiers d’organiser la Coupe du monde, mais ce n’est pas seulement la fierté d’un pays mais bien celle de toute l’Afrique. Les nations africaines, les équipes africaines et les joueurs africains le ressentent ainsi. Donc, ce sera le cas, absolument.
Le football américain est en constante progression et vous avez reçu le soutien de Barack Obama. Est-ce important ?
On était d’abord et avant tout honoré de recevoir un appel de sa part. Il y a quelques semaines, on a visité la Maison Blanche et c’était un moment particulier pour tout le monde. Savoir des semaines après qu’il suit notre parcours est un réel honneur. On a reçu un soutien fantastique de la part de tous les fans aux Etats-Unis mais également de la part du très nombreux public qui est venu jusqu’en Afrique du Sud. C’est une grande responsabilité pour nous.
Jusqu’où pensez-vous que votre équipe pourra aller dans ce tournoi ?
Il y a des moments, on se dit qu’on est capables d’aller au bout. Mais on doit contrebalancer en restant concentré sur chaque match, l’un après l’autre. On va jouer le coup à fond et on sait que si chaque élément du groupe donne le maximum, alors on pourra aller loin.
Que pensez-vous des équipes de la Concacaf dans cette compétition ?
Le Mexique a très bien joué durant la première phase, ils ont réalisé de gros matches mais ça va être très dur contre l’Argentine. De son côté, le Honduras est tombée dans un groupe très difficile (Espagne, Chili, Suisse) et ils peuvent encore terminer avec des points. Je pense qu’on peut dire que la Concacaf (il ne faut pas oublier les Etats-Unis) est bien représentée.
Vos joueurs ont-ils appris des choses en regardant les matches du Mondial ?
On apprécie de pouvoir regarder les matches. Il y a deux lectures d’une rencontre, celle du fan et celle de joueurs ou d’un entraineur qui regardent également la tactique, les ajustements en cours de match ou ce genre de choses. Avec le staff, on parle de ce qu’on a pu voir.
Quand annoncez-vous à vos joueurs qu’ils seront titulaires ?
La plupart du temps, on établi la composition la veille du match et les joueurs le comprennent lors de la mise en place tactique. A ce moment-là, l’équipe est faite à 99%. Mais parfois, on a besoin de les tenir en haleine ou s’il y a un doute physique, on attend jusqu’à 12 heures du match. Ça arrive rarement.
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