Xalima news – Dans son édition du 21 mai dernier, «L’Express» est revenu en long et en large sur un personnage aussi sulfureux que controversé : Richard Attias. Sous la plume de Vincent Hugueux, le journal français décortique les relations d’affaires et les réseaux du mari de Cécilia ex-Sarkozy. Dans notre pays, Hugueux s’intéresse particulièrement au juteux marché que Richard Attias a gagné dans le cadre du sommet de la Francophonie. Quelques extraits : «Mission accomplie avec le Sénégal, pays hôte, en novembre prochain, du 15ème sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Performance d’autant plus méritoire que Richard l’Africain avait su séduire en leur temps les Wade père et fils; quitte à se voir épinglé alors par un rapport de la Cour des comptes dakaroise. «Pure calomnie», proteste-t-il, oeuvre de «blogueurs manipulés par des concurrents déçus». Qu’à cela ne tienne : du Nyfa 2012 à la soirée de gala d’un forum sudafricain de nations émergentes, Macky Sall avoue avoir été bluffé par la qualité de la partition. Triomphe équivoque pour le chef d’orchestre, aussitôt accusé de bénéficier par faveur présidentielle d’un marché de gré à gré».
Notre confrère poursuit : «A la clef, cette empoignade homérique survenue le 7 janvier entre Jacques Habib Sy, délégué général à la Francophonie, et son adjoint. Pour avoir admis publiquement que c’était bel et bien le chef de l’Etat qui avait «donné le marché», le premier déclencha le courroux du second, dissuadé in extremis de quitter les lieux avec perte et fracas. «Mon aveu n’était qu’une boutade», élude aujourd’hui le sieur Sy. La vérité ? Il y a bien eu, à en croire un familier du palais, «appel d’offres restreint », mais Macky Sall eut d’autant moins de mal à dicter son choix que le dossier d’Attias apparaissait comme le plus abouti. «Qu’il s’agisse du contrat ou de son montant, soupire une productrice de télévision, l’opacité pollue l’atmosphère.»
Vincent Hugueux de conclure : «De fait, quiconque parvient à clarifier l’énigme budgétaire mérite un Pulitzer d’honneur. 16 milliards de francs CFA de «charge opérationnelle», soit plus de 24 millions d’euros, concède du bout des lèvres un officiel sénégalais. La part d’Attias? Mystère. «Tous les chiffres qui circulent sont farfelus, assène celui-ci. L’enveloppe vouée à la com’ sera de l’ordre de 400.000 euros.» «Ma société, insiste-t-il, s’apparente plutôt à une fondation à but non lucratif.» N’exagérons rien. Jackpot ou pas, tout forum fournit un précieux ticket d’entrée, monnayable ensuite auprès d’investisseurs désireux de pénétrer le marché local». C’est dire que Richard Attias, «ex ?» ami de Karim Wade, est plus que jamais roi chez nous. Aïda Ndiongue, Aziz Diop et Cie En exclusivité, «L’As» révélait les dates des auditions dans le fond de Aïda Ndiongue et Cie, dans le cadre des dossiers du Plan Jaxaay qui leur ont valu un mandat de dépôt. Comme nous l’écrivions, Aïda Ndiongue va passer devant le juge Samba Sall du 2e cabinet le 10 juin prochain. Hé bien, dès le lendemain, ce sera le tour de Abdoul Aziz Diop. Après Aïda Ndiongue et Aziz Diop, les autres «complices» vont défiler devant le juge. Ils s’agit de Madou Sall, Marième Bousso, Mboré Ndiaye et Medoune Ndiaye. Ils auront enfin l’occasion de déposer des demandes de mise en liberté provisoire aussitôt après leur audition dans le fond.
Source: L’As