TAHIBOU NDIAYE : LAMPISTE DE WADE ?
L’affaire « Tahibou Ndiaye » ou ce que l’on a appelé ainsi n’est que l’enfumage sciemment orchestré pour répandre un épais voile de fumée sur la forêt des innombrables scandales fonciers opérés par le régime de Wade. Pour étouffer toute velléité de déflagration inquisitoire ou dénonciatrice des nombreux bénéficiaires et attributaires des terres largement spoliées par le système Wade.
Dès le début de la mise en place de la CREI, des personnalités ont été tout simplement désignées et jetées en pâture à la vindicte populaire. Il ne s’agit pas de se prononcer sur leur culpabilité ou non, mais pour ce qui concerne le cas particulier de Tahibou Ndiaye, de montrer qu’il a plutôt servi de « paillasson » sur lequel il fallait s’essuyer les pieds pour se débarrasser de la boue des scandales fonciers agrippés aux basques de bien des pontes du régime nouveau et ancien, dans l’effroyable dessein de le réduire au silence ou bien de sabrer sa crédibilité.
La presse a abondamment relaté durant tout le long du mandat de Wade, les forfaits, escroqueries et autres crimes exercés par le fait du prince sur le foncier du pays qui sont légion et qui ont défrayé les chroniques, sans qu’il soit besoin de les retracer in extenso ici de manière exhaustive. Les scandales opérés sur la corniche, au CICES, sur la petite côte, à Mbane etc… n’en sont que le baobab qui cache la forêt. Les scandales éclaboussent les ex et actuels tenants du pouvoir et même tous les segments de la société sénégalaise, promoteurs immobiliers, hommes d’affaires, hommes politiques, chefs religieux y compris. Tout le monde sait que la question foncière au Sénégal fait l’objet de spéculations et de transactions douteuses qui sont les leviers d’enrichissements rapides et exponentiels. En témoignent les nombreuses occupations illégales des zones non aedificandi et des zones dont l’urbanisation est très réglementée comme la corniche ouest qui s’urbanise considérablement en faisant fi de toutes les dispositions réglementaires des codes de l’urbanisme et de l’environnement. Et selon la cellule nationale de traitement de l’information financière, plus de 200 milliards sont blanchis chaque année par le biais des transactions immobilières. Un marché hypertrophique et hyper sensible que la « bombe Tahibou Ndiaye » pourrait faire exploser. Car on sait que ce dernier était au cœur de la machine par les éventuels dossiers explosifs qu’il aurait dans son disque dur. N’était-il pas le »factotum » de Wade, un de ses « hommes à tout faire ». C’est pourquoi il est plus que choquant que l’ancien Président ne se soit nullement préoccupé de son sort notamment depuis son retour sur la scène de ses « crimes ».
Après les cris des loups sur la montagne médiatique de l’affaire « Tahibou Ndiaye », il faudrait que les juges en charge de ce dossier, fassent tomber la température, pour reconsidérer Tahibou comme une victime expiatoire, tout au moins comme celui qui paie pour les autres ou encore comme celui par qui l’irruption volcanique pourrait faire couler les larves sur les terres mal acquises de nombre d’autorités politiques et religieuses.
Sa stratégie de défense devrait s’inspirer de la « Défense de rupture » chère à feu Me J.VERGES, consistant à adopter une stratégie visant à alerter l’opinion publique et à dénoncer le système politico-juridique dans lequel se déroulent le bradage et la spoliation du foncier sur les terres de Mbane, de Pout, de Saly, de la Corniche ouest etc…A la fin du fameux procès de l’innocent Omar Raddad, J.VERGES déclarait »Il y a cent ans on condamnait un officier car il avait le tort d’être juif, aujourd’hui on condamne un jardinier car il a tort d’être maghrébin ». Il aurait crié haut et fort dans cette affaire : »On condamne Tahibou parce qu’il a tort d’avoir servi servilement Wade, d’en savoir trop sur les abus du système et leurs bénéficiaires et de faire peur… ».
Le « Talibé Cheikh » tahibou Ndiaye mérite d’être soutenu, par les élites religieuses qui lui doivent tant, par ses amis qui se bousculaient dans son bureau, par les hommes politiques qui ont beaucoup profité de ses largesses, par des prières et des actes de soutien conséquents. Mais au Sénégal : »lorsque l’argent parle, la vérité se tait et l’hypocrisie baisse la tête ».
Chérif Ben Amar Ndiaye
Kaadoubitimrew.com
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Encore une fois, la CREI n’arrive pas à prouver. La justice sénégalaise n’arrive pas à avoir autant de preuves que vous semblez en avoir au vu de votre texte. De grâce, Mr Chérif Ben Amar, soyez patriote. Aidez votre pays, comme le font ces anonymes occidentaux qui répondent aux appels à témoins. Allez faire votre déposition à la justice. Donnez leur vos preuves, au lieu de les adresser à Xalima.
La réponse est dans votre réponse. »La CREI n’arrive pas à prouver… »Donc Tahibou est une victime expiatoire …Lisez avec votre tête et non avec votre passion.WA SALAM!