Xalima news – A la suite d’incidents survenus dans les universités (Ugb et Ucad), où les forces de l’ordre censées assurer la sécurité des personnes et des biens – ont, une fois de plus, violé les franchises universitaires, la Section Forum Civil/Ucad, déplorant le traitement fait aux manifestants, est monté au créneau. C’est pour exiger «la libération immédiate des étudiants arrêtés à l’occasion des dernières manifestations, la prise en charge médicale et sociale des blessés dans les rangs des étudiants et l’indemnisation des victimes des bavures policières». Dans un communiqué, ladite section a aussi condamné tous les actes de violences qui se sont produits sur le campus, non sans lancer un appel à tous les camarades étudiants. Cela, afin de mieux structurer le mouvement universitaire et ainsi éviter toute dispersion des forces engagées dans la lutte actuelle.
La section Forum Civil/Ucad, qui recommande à l’Etat de retirer les forces de l’ordre de l’espace universitaire dans les plus brefs délais, l’a aussi invité à renégocier le calendrier des réformes en cours. Cela, pour favoriser la mise en place d’amicales d’étudiants pour mieux organiser leur participation à l’élaboration et à la mise en oeuvre. Egalement, pour défavoriser la participation des étudiants à la conduite des réformes pour une meilleure représentativité. Ladite section a aussi déploré «la réaction violente des forces de police pour écraser, dernièrement, la manifestation pacifique des étudiants de l’université de (Ndakaaru)», qui, de son avis, dénote une fois de plus l’incapacité des autorités étatiques, particulièrement le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche (Mesr), à apporter des solutions consensuelles à la crise universitaire.
Pour la structure, «entrer dans les chambres universitaires, rouer de coups de matraque les étudiants, saccager leurs matériels et s’emparer de leurs biens est assimilable à une violation flagrante des droits de l’homme. Le bilan provisoire de ces actes de vandalisme policier est plus que choquant, avec des étudiants gravement blessés, des portes défoncées, des chambres saccagées, du matériel détruit, des téléphones portables et de l’argent emportés. Une trentaine d’étudiants a été portée disparue dans la nuit du 21 mai 2014 et une centaine d’arrestations notée sur les lieux», s’insurge le Forum civil qui a estimé que «la crise de l’enseignement supérieur devrait être traitée dans une démarche consensuelle et progressive car étant plus complexe qu’elle ne paraisse». Non sans rappeler que «les étudiants ont le droit de manifester pacifiquement leurs désaccords par rapport à toute mesure qui va à l’encontre de leurs intérêts».
Source: Le Populaire