Deux (2) jours après sa sortie de prison, le membre de « Y’en a marre » parle. Ce, pour préciser ne s’être jamais dédie devant les policiers lors de sa garde-à-vue. Pis, « Si c’était à refaire, vous allez voir… », assène le rappeur qui annonce une conférence de presse et un document qu’il prépare et qu’il compte remettre aux organisations de défense des droits de l’homme, au ministère de la Justice et même le Président Sall sur les conditions de détention au Sénégal.
Le rappeur se dit outré par sa condamnation pour outrage à agent. Ce, d’autant plus selon ses propres termes que « si c’était à refaire, vous verrez bien… ». Mais ce qu’il semble rester en travers de la gorge de Malal Talla alias Fou Malade, ce sont les excuses qu’il aurait présenté à la police lors de sa garde-à-vue. « Il n’a jamais été question de présenter des excuses à la police » dit-il. Premièrement, « la police ne m’a pas demandé de présenter des excuses. On m’a demandé si je reconnaissais mes propos et pourquoi, j’ai affirmé de tels propos, je leur ai répondu et c’est dans le procès-verbal que je ne reconnaissais pas les accusations portées sur ma personne. Je suis un artiste, un leader d’opinion et j’appartiens à un mouvement qui est la voix des sans-voix. Je ne considérais pas mes propos diffamatoires. J’ai ajouté que si mes propos sont considérés comme diffamatoires, je présente mes excuses ».
Le « Y’en a marriste » soupçonne des gens tapis dans l’ombre, « qui travaillent à réduire ou à anéantir le mouvement ». Ceci, avant d’annoncer la fameuse conférence de presse et le document. Il promet de se prononcer sur les conditions de détention au Sénégal. « Quand je suis arrivé en prison, j’ai bien été accueilli par la population carcérale à la chambre 9 d’abord puis à la chambre 13. Je n’ai pas eu trop de difficultés. C’était très important pour moi d’aller en prison et écouter les détenus…Je pourrai ainsi mieux défendre et porter leurs problèmes à un niveau beaucoup plus haut», dans une interview au journal « Enquête ». Sur sa sortie critique contre la police qui l’a menée à la Maison d’Arrêt et de Correction (MAC) de Rebeuss de vendredi dernier à ce mardi, le rappeur loin de reculer : « redonnez-moi le micro dans les mêmes situations et vous verrez ».
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