Malgré sa 44ème place au classement Fifa, le Nigéria, champion d’Afrique en titre, ne manque pas d’arguments. Décevants contre l’Iran (0-0) en ouverture, les Super Eagle ont su élever leur niveau pour l’emporter contre la Bosnie (1-0) et rivaliser avec l’Argentine (2-3). Le point sur les forces en présence, avant le 8e de finale face à la France, lundi (18h00).
Vincent Enyeama, la muraille
A 31 ans, Vincent Enyeama a marqué, lors de la saison 2013-2014, la Ligue 1 de son empreinte. Ses arrêts ont ébloui les spectateurs, écœuré les attaquants. Au Losc, quelques-uns de ses coéquipiers, dont Rio Mavuba, l’ont même surnommé «Jesus», tant certaines de ses prestations semblent relever du divin. Le portier nigérian, resté invaincu durant 1035 minutes lors du dernier Championnat, n’a encaissé que deux buts, contre l’Argentine (2-3), durant la phase de poule du Mondial. Sur sa ligne, dans les airs ou sa surface de réparation, Enyeama impressionne et vit, après être longtemps resté dans l’ombre, l’une des périodes les plus fastes de sa carrière.
John Obi Mikel, le métronome
Le milieu de terrain de Chelsea est la véritable plaque tournante de la sélection nigériane. Son niveau de jeu influe considérablement sur celui de son équipe, qu’il est capable de transcender ou, plus rarement, de déstabiliser. Précis dans ses passes, propre dans ses interventions et ses relances, Obi Mikel est précieux au milieu, où son impact s’avère souvent déterminant. Sons sens tactique et sa capacité à anticiper constituent de véritables atouts : il sait conserver le ballon lorsqu’il le faut, orienter le jeu, le calmer ou l’accélérer lorsque le besoin s’en ressent… Bref, un vrai chef d’orchestre.
Emmanuel Emenike, la force de frappeAthlétique (1m82, 90 kg), robuste, Emmanuel Emenike est un monstre physique qui sait allier puissance et habileté pour user les défenseurs adverses. Très intéressant dans la conservation du ballon, il possède également une forte frappe. Prééminent lors du sacre des Super Eagles à la CAN 2013 (4 buts en 5 matches), à nouveau décisif lors des qualifications au Mondial, l’attaquant du Fenerbahçe, point de fixation imposant, est devenu incontournable.
Ahmed Musa, le poison
Ahmed Musa, le poison
Discipliné, rigoureux et travailleur, c’est l’un des soldats de Stephen Keshi. Peut-être l’une des révélations de ce début de Mondial pour le grand public. L’attaquant du CSKA Moscou, auteur d’un doublé contre l’Argentine (2-3), a su faire de son petit gabarit (1m70) un authentique atout. Vif et insousciant, il dispose d’une belle qualité de dribble qu’il exploite en provocant continuellement ses adversaires. Musa aime surprendre, déclencher, déstabiliser. Et souvent, il le fait bien.
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