L’office anti-corruption de la police judiciaire cherche à établir si l’ex-chef de l’Etat, avec l’appui de Me Herzog, a tenté d’obtenir des informations auprès d’un haut magistrat sur une enquête le concernant.
Nicolas Sarkozy a été placé en garde à vue mardi 1er juillet au matin dans un dossier de trafic d’influence présumé et de violation du secret de l’instruction, une mesure inédite pour un ancien chef de l’Etat, a indiqué une source judiciaire.
Une voiture noire aux vitres teintées, transportant l’ancien chef de l’Etat, est arrivée au siège de la direction centrale de la police judiciaire à Nanterre, dans la banlieue de Paris.
Les enquêteurs de l’office anti-corruption (Oclciff) de la PJ française vont pouvoir entendre Nicolas Sarkozy pendant une durée pouvant aller jusqu’à 24 heures, éventuellement renouvelable une fois.
Les enquêteurs avaient auparavant placé en garde à vue, lundi 30 juin, l’avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog, et deux hauts magistrats.
Des informations contre la promesse d’un poste
L’office anti-corruption de la police judiciaire cherche à établir si l’ancien chef de l’Etat, avec l’appui de Me Herzog a cherché à obtenir des informations auprès d’un haut magistrat sur une enquête le concernant en échange de la promesse d’un poste de prestige.
Dans le cadre d’une information judiciaire ouverte le 26 février par le parquet national financier, les enquêteurs veulent aussi savoir si Nicolas Sarkozy a été illicitement informé de son placement sur écoutes.
Cette mesure, spectaculaire s’agissant d’un ancien président, avait été décidée en septembre dans une autre enquête, celle sur les accusations de financement par la Libye de Mouammar Kadhafi de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007.
Cette garde à vue intervient au moment où les rumeurs se font de plus en plus précises sur la volonté de Nicolas Sarkozy de renouer officiellement avec la vie politique et de prendre la tête de l’UMP.
Démocratie et Etat de droit, comme c’est beau ! Tout, dans cette affaire a été fait dans les règles depuis plus de deux ans d’enquêtes, de convocations des uns et des autres, sans précipitation mais aussi sans faiblesse. Dans ce pays, c’est l’accusation qui donne ses preuves !
vive la bonne gouvernance waay!
vive l’independance de la justice waay!