Coup De Colère Ndukuriste…

Abdou Ndukur Kacc Ndao
Socio-Anthropologue

Les résultats du Bac 2014 commencent à tomber. Les tendances sont formelles : les résultats seront décevants voire catastrophiques.

Rien de nouveau sous le ciel de nos académies. Selon les données officielles de l’office du Bac (www.officedubac.sn), entre 2001 et 2013, les taux de réussite n’ont jamais dépassé 50,2%. C’était en 2006 avec 41.826 candidats. En revanche, le taux le plus faible était enregistré en 2009 avec 34,7%.

Dans cet intervalle les taux de réussite ont varié de 35,1% (2001), 39,7% (2002), 43,2% (2003), 46,6% (2004), 45,5% (2005), 48,7% (2007), 41,8% (2008), 42,2% (2010), 38,0% (2011), 38,2% (2012), 38,5% (2013).

En douze ans, les taux sont variables mais restent extrêmement faibles. Lorsque vous y ajoutez le taux de participation qui est en moyenne de 97%, nous pouvons voir l’hécatombe structurelle de ces résultats.

Pourtant, ces examens nous coûtent annuellement une dizaine de milliards. En douze ans, on peut valablement considérer que notre Etat a mis au moins 100 milliards pour des taux moyens de réussite de 35%. Quel scandale !

Les mots pour décrire les maux sont multiples et connus : baisse généralisée du niveau des élèves et enseignants, faiblesse structurelle de formations des enseignants, conditions de travail et d’études hors normes, etc.

Bref, notre école est un grand corps malade aux pathologies multiples et aux thérapies inadaptées. Elle est dans un coma profond. Sans doute, il est urgent de convoquer des Etats Généraux de l’Education et de la Formation sur l’école pour éviter qu’elle ne trépasse. Laisser dans cet état notre école, c’est condamner, durablement notre pays au sous développement.

Notre modernité exige de nos jeunes générations la performance. Or celle ci reste adossée pour une grande part à une école performante. Tout le monde observera la déliquescence dans laquelle notre école s’est engluée. De quoi avoir peur pour notre futur.

Abdou Ndukur Kacc Ndao
Socio-Anthropologue