Ahmet Khalifa Niasse, le leader du Front des alliances patriotiques (Fap) a retrouvé hier, sa liberté. Cela, après deux jours de détention à la brigade de la gendarmerie de Colobane pour blanchiment d’argent. Il dédouane le président Wade qui, selon lui, ne s’est pas cette fois-ci laissé manipuler par certains membres de son entourage qui lui en veulent.Toutefois, ces deux enfants qui sont eux aussi incriminés des mêmes chefs d’accusations ne sont, jusqu’ici, pas relaxés.
C’est vers les coups de 18h qu’Ahmet Khalifa Niasse, le président du Front des alliances patriotiques (Fap), est arrivé chez lui à bord d’une camionnette fourgon. Sa maison, sise sur l’avenue Cheikh Anta Diop, est prise d’assaut par ses militants et sympathisants. Ces derniers l’ont accueilli par des : « Khalifa Niasse président, Khalifa Niasse président… »
Une fois dans son salon où il tenait à cette occasion une conférence de presse, Ahmet Khalifa Niasse a commencé d’abord par remercier la presse sénégalaise qui, selon lui, ne s’est pas laissée intoxiquer par les esprits mal sains. Il déclare : « je gagne ma vie honnêtement. Jusqu’ici, personne ne m’a jamais réclamé 1 franc ».
Par la même occasion, il a soutenu qu’il y a des forces qui gravitent autour du chef de l’Etat Me Abdoulaye Wade et qui cherchent à l’aveugler. Devant ellles, poursuit-il, « Wade a été le plus fort. il se s’est pas laissé manipuler sur cette affaire ». Ainsi, le président du Fap qui accusait le président de la République même de vol d’une somme de 12 milliards, le dédouane purement et simplement. Cependant, il a jugé nécessaire d’aider le président Wade à se débarrasser de ces forces auxquelles il fait allusion parce que, dit-il, « ce sont ses ennemis et aussi des ennemis de la Nation ». « Elles ont essayé de le monter contre moi, mais il s’est ressaisi à temps », déclare-t-il, avant d’ajouter : « s’il le voulait, je serais aujourd’hui déféré. Mais il ne l’a pas fait ». Suffisant pour lui de le remercier trés chaleureusement
Toutefois, si Ahmet Khalifa Niasse affirme n’avoir pas à bénéficier d’une liberté provisoire, encore moins d’une liberté sous contrôle judiciaire parce qu’il n’a pas été déféré, ses deux enfants demeurent jusqu’à présent entre les mains de la justice pour les mêmes chefs d’accusation de délits de blanchiment d’argent d’une valeur de 8 milliards.
Cet argent, selon lui, vient du Fonds libyen POUR L’INVESTISSEMENT. et, ajoute, ce sont les mêmes fonds qui ont servi à acheter Mobile, devenu entre temps Oilibya, la Bicis…Son fils Babacar Niasse, ministre conseiller du président de la Guinée-Bissau, aurait bénéficié de cet argent il y a de cela trois ans. Et de s’inquiéter sur le pourquoi attendre tout ce temps pour l’appréhender ?
sudonline.sn
