La propension à la dilapidation de ressources foncières et diverses autres irrégularités relevées dans la gestion financière et comptable sont à l’origine de la mal gouvernance économique au Sénégal, a indiqué, vendredi à Dakar, le Vérificateur général François Collin.
Selon M. Collin, »il ressort que les principales causes de la mal gouvernance économique et financière sont à rechercher notamment dans la propension à dilapider les ressources foncières, la violation des règles de passation des marchés publics et bien d’autres irrégularités dans la gestion financière et comptable ».
Il s’exprimait lors de la cérémonie officielle de présentation du rapport de l’Inspection générale d’Etat (IGE) sur l’état de la gouvernance et de la reddition des comptes pour l’année 2014.
Ce rapport fait état de plusieurs dysfonctionnements dont les cas illustratifs relèvent notamment d’un litige foncier à Bambilor, dans la région de Dakar. D’autres cas concernent des licences d’exploitation dans le domaine minier et le fonctionnement du Fonds spécial de soutien au secteur de l’énergie (FSE).
L’édification de la Maison du Sénégal à New-York, le dossier de la Société Sécuriport, la gestion du troisième Festival mondial des arts nègres (FESMAN) constituent d’autres exemples emblématiques, de même celui de l’Agence nationale pour la promotion du tourisme (ANPT).
Dans le domaine des ressources foncières, le Vérificateur général a indiqué que des recommandations avaient été formulées dans ce domaine, pour une modification de la loi n° 64-46 du 26 juin 1964 relative au domaine national.
« Il s’agit de prendre convenablement en compte les besoins des générations actuelles, comme ceux des générations futures, en matière d’habitat, d’exploitation familiale et d’agro-business, tout en veillant à la préservation de l’environnement et au développement durable », a soutenu François Collin.
« Il importerait également de procéder à la tenue correcte et à la mise à jour régulière des livres fonciers, ce qui éviterait bien des contentieux en matière domaniale », a-t-il ajouté, non sans évoquer les recours abusif aux décrets d’avance.
source:aps