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Voter Wade en 2012, c’est élire Karim Micha en 2013. Par Mamadou Goumbala

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Wade déclarait, dans une interview à Sud quotidien, qu’il est né à Kébèmer et déclaré deux ans après à Saint-Louis. En toute logique, en 2012 Wade aura 88 ans. Dans quelle localité du Sénégal, depuis Fogolemi jusqu’à Dakar, trouve- t-on quelqu’un de cet âge qui dirige ou décide encore de quoi que ce soit ?  Même si c’est un marabout ou un Cheikh, si on regarde bien et analyse l’organisation de la concession, c’est certainement une tierce personne qui décide et dirige l’organisation.

L’excellent chroniqueur Mody Niang, à chacune de ses sorties, nous apporte, preuves à l’appui, que ce petit vieux n’en peut plus. Il est politiquement obsolète et intellectuellement amorti ; cependant, il s’arc-boute désespérément au pouvoir pour le transmettre à son rejeton. C’est une monstruosité, une duplicité  et un manque de lucidité qu’à 88 ans il sollicite encore un mandat présidentiel de 7 ans. J’ai depuis longtemps la conviction que Wade ne respectait pas les Sénégalais ; mais maintenant, je suis certain qu’il nous prend tous pour des moins que rien. Le 22 mars 2009, les Sénégalais lui ont envoyé un signal fort quant à l’avenir politique de son petit chenapan mais il s’entête et leur fait un incroyable pied de nez, non seulement en intégrant celui-ci dans le gouvernement suivant, mais en lui confiant toutes les directions où transitent les importants flux financiers du pays malgré sa gestion désastreuse de l’ANOCI.

Chaque semaine, les communiqués des BP des partis de l’opposition égrènent ses actes dégueulasses mais ce vieux besogneux continue inlassablement de tisser sa toile et de mettre en place son puzzle si tentaculaire et si inextricable. Pendant qu’il fait de la politique, les autres font de la littérature. Il a les forces de l’ordre, l’administration, la justice, l’argent public et « certains grands électeurs ». Ces derniers on les retrouve, gracieusement bien payés à faire de la politique, à la CAP 21,  à l’AST, au Sénat, au CES et parmi certains imams et autres marabouts corrompus prompts à ramasser le Ribat que Wade leur jette à la figure, dans la salle des banquets, devant les caméras de la RTS. Ils sont là, penauds comme de petits nigauds contemplant malicieusement les 50 millions que leur offre le franc-maçon en hibernation. Ses remaniements intempestifs et ses gouvernements pléthoriques, pour élargir sa sphère d’influence, relèvent de la même stratégie : impliquer le maximum « de porteurs de voix ». Pour déjouer les sinistres desseins de Wade, le sacrifice suprême n’est pas  à exclure.

J’entends certains, comme mon ami Moussa Tine, dire que constitutionnellement Wade ne peut pas solliciter un troisième mandat. J’en ai discuté avec un Professeur de droit constitutionnel de l’UCAD, il m’a avoué que le texte n’est pas bien clair et son conseil constitutionnel trouvera toujours les arguties juridiques pour valider sa candidature.

Pendant que le vent annonciateur de la tempête souffle, certains continuent encore de dormir. Camarades, je vous en prie. Réveillez-vous, priez mais  agissez ! Ce cri  d’émoi, plein d’angoisse, jadis lancé par le Président L. S. Senghor lors de sa dernière campagne électorale, résonne encore dans mes oreilles. Ce cri d’alerte était, à la fois, une mise en garde et une invite à la mobilisation générale parce que, comme disent les Français, une élection n’est jamais gagnée d’avance et Senghor le savait si bien. Certes, mon cri ne porte pas aussi fort que celui du vieux Leo, mais je veux attirer l’attention des patriotes sur les menaces qui nous guettent et inviter les leaders de BSS au dépassement, qui est la marque des grands hommes. Mandela a injustement purgé 27 ans de prison mais, à sa sortie de Roben Island, il est allé prendre le thé avec la veuve de son principal geôlier. Quel auguste geste de pardon envers tous les blancs ! Les leaders de BSS, qui prétendent diriger 11 millions de Sénégalais, n’ont-ils pas cette capacité de dépassement et cette grandeur d’âme ?

J’invite tous les patriotes, les démocrates, hommes, femmes, partout où ils se trouvent, dans les lieux de travail, les bus, les mosquées, les églises, les casernes, à débattre de la situation du Sénégal et des dangers qui nous guettent. Il faut sauver le pays. Notre chère patrie, ancienne capitale de l’AOF, où l’on vote depuis 1848, sera-t-elle transformée en monarchie républicaine comme le Togo, le Gabon ou la RDC ? Accepterions-nous, impassibles, cette forfaiture, ces fantasmes d’un petit vieillard sénile ? Pour les Wade, il est hors de question de faire 26 ans d’opposition, de privations, de sacrifices et de jouir des délices du pouvoir pour seulement dix ans. Wade lui-même disait : « Que veulent-ils ? J’ai misé, j’ai gagné. Il faut que je récupère ma mise ». Al Capone ne dirait pas mieux. On se croirait même dans un Western du Far West. Comment de tels propos peuvent-ils sortir de la bouche d’un président si sinistre soit-il ?

Il faut être naïf pour croire que Wade a construit une si superbe maison du parti pour seulement un règne de 10 ans. Pour ce clan, le retour sur investissement nécessite beaucoup plus de temps que ça.

Quel que soit le niveau de décrépitude du système PDS en 2012 et de la malfaisance de la gouvernance jalonnée de scandales à répétions, de pillages, de rackets et de vols qu’il génère, l’opposition n’arrivera jamais à bout de ce système, de cette mafia, que si elle va au combat à temps, et unie derrière un seul candidat.

M. Mamadou Goumbala militant de L’AFP (Colobane)

Voter Wade en 2012, c’est élire Karim Micha en 2013.

Wade déclarait, dans une interview à Sud quotidien, qu’il est né à Kébèmer et déclaré deux ans après à Saint-Louis. En toute logique, en 2012 Wade aura 88 ans. Dans quelle localité du Sénégal, depuis Fogolemi jusqu’à Dakar, trouve- t-on quelqu’un de cet âge qui dirige ou décide encore de quoi que ce soit ?  Même si c’est un marabout ou un Cheikh, si on regarde bien et analyse l’organisation de la concession, c’est certainement une tierce personne qui décide et dirige l’organisation.

L’excellent chroniqueur Mody Niang, à chacune de ses sorties, nous apporte, preuves à l’appui, que ce petit vieux n’en peut plus. Il est politiquement obsolète et intellectuellement amorti ; cependant, il s’arc-boute désespérément au pouvoir pour le transmettre à son rejeton. C’est une monstruosité, une duplicité  et un manque de lucidité qu’à 88 ans il sollicite encore un mandat présidentiel de 7 ans. J’ai depuis longtemps la conviction que Wade ne respectait pas les Sénégalais ; mais maintenant, je suis certain qu’il nous prend tous pour des moins que rien. Le 22 mars 2009, les Sénégalais lui ont envoyé un signal fort quant à l’avenir politique de son petit chenapan mais il s’entête et leur fait un incroyable pied de nez, non seulement en intégrant celui-ci dans le gouvernement suivant, mais en lui confiant toutes les directions où transitent les importants flux financiers du pays malgré sa gestion désastreuse de l’ANOCI.

Chaque semaine, les communiqués des BP des partis de l’opposition égrènent ses actes dégueulasses mais ce vieux besogneux continue inlassablement de tisser sa toile et de mettre en place son puzzle si tentaculaire et si inextricable. Pendant qu’il fait de la politique, les autres font de la littérature. Il a les forces de l’ordre, l’administration, la justice, l’argent public et « certains grands électeurs ». Ces derniers on les retrouve, gracieusement bien payés à faire de la politique, à la CAP 21,  à l’AST, au Sénat, au CES et parmi certains imams et autres marabouts corrompus prompts à ramasser le Ribat que Wade leur jette à la figure, dans la salle des banquets, devant les caméras de la RTS. Ils sont là, penauds comme de petits nigauds contemplant malicieusement les 50 millions que leur offre le franc-maçon en hibernation. Ses remaniements intempestifs et ses gouvernements pléthoriques, pour élargir sa sphère d’influence, relèvent de la même stratégie : impliquer le maximum « de porteurs de voix ». Pour déjouer les sinistres desseins de Wade, le sacrifice suprême n’est pas  à exclure.

J’entends certains, comme mon ami Moussa Tine, dire que constitutionnellement Wade ne peut pas solliciter un troisième mandat. J’en ai discuté avec un Professeur de droit constitutionnel de l’UCAD, il m’a avoué que le texte n’est pas bien clair et son conseil constitutionnel trouvera toujours les arguties juridiques pour valider sa candidature.

Pendant que le vent annonciateur de la tempête souffle, certains continuent encore de dormir. Camarades, je vous en prie. Réveillez-vous, priez mais  agissez ! Ce cri  d’émoi, plein d’angoisse, jadis lancé par le Président L. S. Senghor lors de sa dernière campagne électorale, résonne encore dans mes oreilles. Ce cri d’alerte était, à la fois, une mise en garde et une invite à la mobilisation générale parce que, comme disent les Français, une élection n’est jamais gagnée d’avance et Senghor le savait si bien. Certes, mon cri ne porte pas aussi fort que celui du vieux Leo, mais je veux attirer l’attention des patriotes sur les menaces qui nous guettent et inviter les leaders de BSS au dépassement, qui est la marque des grands hommes. Mandela a injustement purgé 27 ans de prison mais, à sa sortie de Roben Island, il est allé prendre le thé avec la veuve de son principal geôlier. Quel auguste geste de pardon envers tous les blancs ! Les leaders de BSS, qui prétendent diriger 11 millions de Sénégalais, n’ont-ils pas cette capacité de dépassement et cette grandeur d’âme ?

J’invite tous les patriotes, les démocrates, hommes, femmes, partout où ils se trouvent, dans les lieux de travail, les bus, les mosquées, les églises, les casernes, à débattre de la situation du Sénégal et des dangers qui nous guettent. Il faut sauver le pays. Notre chère patrie, ancienne capitale de l’AOF, où l’on vote depuis 1848, sera-t-elle transformée en monarchie républicaine comme le Togo, le Gabon ou la RDC ? Accepterions-nous, impassibles, cette forfaiture, ces fantasmes d’un petit vieillard sénile ? Pour les Wade, il est hors de question de faire 26 ans d’opposition, de privations, de sacrifices et de jouir des délices du pouvoir pour seulement dix ans. Wade lui-même disait : « Que veulent-ils ? J’ai misé, j’ai gagné. Il faut que je récupère ma mise ». Al Capone ne dirait pas mieux. On se croirait même dans un Western du Far West. Comment de tels propos peuvent-ils sortir de la bouche d’un président si sinistre soit-il ?

Il faut être naïf pour croire que Wade a construit une si superbe maison du parti pour seulement un règne de 10 ans. Pour ce clan, le retour sur investissement nécessite beaucoup plus de temps que ça.

Quel que soit le niveau de décrépitude du système PDS en 2012 et de la malfaisance de la gouvernance jalonnée de scandales à répétions, de pillages, de rackets et de vols qu’il génère, l’opposition n’arrivera jamais à bout de ce système, de cette mafia, que si elle va au combat à temps, et unie derrière un seul candidat.

M. Mamadou Goumbala militant de L’AFP (Colobane)

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