Le camarade de chambre de l’étudiant Bassirou Faye raconte les conditions de la mort de ce dernier. Sette Diagne indexe un Commandant de la Police dans son récit
: « je l’ai vu le téléphone à l’oreille. Deux fois il a répondu et chaque communication a duré plus de cinq minutes. C’est lors du deuxième appel que je l’ai vu sortir un pistolet et se cacher derrière le poteau.
C’est en ce moment-là que j’ai dit aux étudiants qui étaient là que nous devions déguerpir parce que le Gmi allait tirer sur nous. On s’est mis à terre et c’est au moment où je me levais que j’ai vu Bassirou tomber. C’est moi qui étais devant lui, mais je me suis couché par terre et la balle a atteint Bass à la tête ».
Et de poursuivre dans l’Observateur : « je me suis mis à crier à tue-tête que le policier avait tué Bass. Son sang coulait à flot. Avec l’aide des autres, nous l’avons conduit au service médical. Je reconnais très bien le gars qui a tiré. Il est élancé et de teint clair… Si on regroupait tous les GMI, je le reconnaîtrais ».