Resumé de la journée du 21 août
XALIMA NEWS: Aujourd’hui, n’eût été les deux incidents, la journée aurait pu se résumer à « rien de nouveau sous la climatisation de la salle 4 du Palais de Justice de Dakar ».
D’abord il y a eu la plaidoirie historiquement longue (3H50min) de Me Ciré Clédor Ly qui disait vouloir approfondir les nullités soulevées par ses confrères. Au final, il n’aura pas apporté un mot de plus que ses autres confrères de la défense. Il a beaucoup plus ennuyé l’assistance, beaucoup moins nombreuse que les autres jours, qui avait l’impression d’être dans la même audience que la veille. Sa plaidoirie a été tout de même interrompue un moment parce que son confrère Me Pape Leyti Ndiaye a voulu s’introduire dans le box des accusés, pensant qu’il en avait le droit et il en a été empêché par les Eléments Pénitentiaires d’Intervention (EPI) avant d’être rappelé à l’ordre par le juge; permettant ainsi à Me Ciré Clédor de continuer sa prestation. Puis ce fut la pause.
Après la pause, ce fut au tour de Me Seydou Diagne, Nicolas Cassart et Borso Pouye de plaider la cause de leur client en argumentant sur les nullités avant de laisser la place au parquet spécial.
C’est d’abord le substitut du procureur spécial qui demande à la cour de rejeter toutes les exceptions parce que tous les arguments présentés l’ont déjà été devant la CREI, la cour de justice de la CEDEAO, la Cour Suprême etc. non sans ajouter sa pointe d’ironie habituelle. A sa suite e procureur spécial Alioune Ndao est venu soutenir qu l’Etat du Sénégal qui se constitue partie civile est un principe admis par la loi tout en citant la jurisprudence de 1984 dans laquelle l’eta du Sénégal était partie civile dans la première affaire jugée par la CREI. Il ajoute que « peuvent se constituer partie civile tous ceux qui ont souffert du préjudice et personne ne peut dire que l’Etat du Sénégal n’a pas subi de préjudice ».
C’est après ces réquisitoires que le juge Henri Grégoire Diouf prononcera la suspension de l’audience avant d’être interrompu a son tour par les affidés de Karim qui comme à l’accoutumée, l’acclament à chaque fois qu’il arrive ou qu’il quitte le tribunal. Cette manifestation a entraîné l’attrait de deux personnes devant la barre pour trouble à l’audience. Ses personnes seront relâchées après avoir été réprimandées par le juge. L’audience est suspendue jusqu’au lundi 25 août 2014 pour les plaidoiries de la partie civile.
Nabou Xalimasn