La présidente libérienne a limogé mardi des ministres restés à l’étranger en dépit de son appel à revenir participer à la lutte contre l’épidémie d’Ebola.
Ellen Johnson Sirleaf avait ordonné à ses ministres se trouvant hors du pays de rentrer au Libéria dans le cadre de l’état d’urgence décrété le 6 août.
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Santé, Liberia, Sierra Leone
« Tous les responsables occupant des fonctions de niveau ministériel » ou leur équivalent dans la haute administration « qui ont violé les ordres » sont « relevés de leurs fonctions », a annoncé la présidence libérienne.
Cependant, selon une source proche du gouvernement, la décision concerne des secrétaires d’Etat et de hauts fonctionnaires, non des ministres de plein exercice.
Les personnes « à la tête de services publics importants » verront aussi leurs salaires bloqués jusqu’à leur retour au pays.
Le Libéria a indiqué qu’une interdiction de voyage dans la région imposée par les pays voisins compliquait la lutte contre Ebola en entraînant des pénuries de produits de base.
La compagnie aérienne britannique British Airways a annoncé mardi suspendre ses vols vers la Sierra Leone et le Libéria jusqu’à la fin de l’année.
« Isoler le Libéria, la Sierra Leone et la Guinée ne va en rien contribuer à la lutte contre cette maladie « , a déclaré le ministre libérien de l’Information Lewis Brown. » Comment importer les types de ravitaillement dont nous avons besoin? Comment ramener des experts dans notre pays? Est-ce cela la solidarité africaine? »
Fermeture d’un laboratoire de l’OMS
En Sierra Leone, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a annoncé avoir fermé un laboratoire à Kailahun après qu’un agent de santé ait été contaminé par le virus Ebola.
La ville de Kailahun a été la plus touchée par le virus.
Le personnel du centre de traitement et de dépistage d’Ebola a été évacué.
La décision de l’OMS a de grandes chances de freiner les efforts de lutte contre l’épidémie alors qu’il ne reste maintenant plus qu’un seul établissement du genre dans le pays, à Kenema.
« Il s’agit d’une mesure temporaire afin de veiller au bien-être de notre personnel restant « , a déclaré le porte-parole de l’OMS Christy Feig, sans préciser la durée de la mesure. » Une fois que l’enquête sera terminée, une équipe de l’OMS retournera à Kailahun. » a-t-elle ajouté.
Au moins 1427 personnes sont mortes et 2.615 ont été infectées depuis le début de l’épidémie au sud-est de la Guinée en Mars.
bbc
