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Cour des Comptes – L’ex-commissaire au pèlerinage épinglé pour 11 millions : Thierno Diakhaté mouille Hadjibou

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L’ancien commissaire au pèlerinage à la Mecque est amer après la publication du rapport de la Cour des comptes. Non content de lui devoir de l’argent, l’Etat par le biais de son démembrement, le traîne dans la boue. Thierno Ibrahima Diakhaté s’explique et, documents à l’appui, contre-attaque.

Les magistrats de la Cour des comptes ont-ils procédé à toutes les investigations qui siéent en la matière avant de publier leur rapport ? Le doute est permis surtout pour ce qui concerne Thierno Ibrahima Diakhaté. Le rapport est resté muet sur les explications de l’ancien commissaire au pèlerinage à la Mecque et actuel ambassadeur du Sénégal à Oman, lors de son audition au niveau de cette juridiction. A ce jour, l’Etat du Sénégal refuse de respecter une décision de justice qui le condamne à payer à Thierno Ibrahima Diakhaté 7 millions 650 mille francs à tire de rappel de ses salaires de 2008 et 2009. Cette décision de justice a été rendue lors de l’audience publique ordinaire le 8 janvier 2014 par le Tribunal du travail hors classe de Dakar. Thierno Ibrahima Diakhaté avait attrait l’Etat du Sénégal devant cette juridiction par requête en date du 19 février 2013 pour le paiement de 150 millions à titre d’arriérés de salaires et avantages liés à la fonction de commissaire. Dans ce jugement n°41/03 au rôle n°252/2013 dont Le Quotidien détient copie, l’ex-commissaire au pèlerinage, nommé par décret n°2008-1020 du 4 septembre 2008, a effectué sa mission sans salaire, ni avantage et cela, pendant les 24 mois qu’il est resté à la tête de cette structure. Ce sont des frais de mission seulement qui ont été payés à Thierno Ibrahima Diakhaté.

Sur l’utilisation des 11 millions 875 mille francs mentionnés dans le rapport de la Cour des comptes, M. Diakhaté explique qu’il avait signifié aux vérificateurs que cet argent ne faisait pas partie du budget du pèlerinage. Il raconte : «A l’époque, nous avions rencontré beaucoup de problèmes liés aux pannes des avions sam-sam, aux retards des vols, à la gestion des pèlerins furieux qui voulaient organiser une marche, car ne pouvaient pas rentrer au Sénégal au moment prévu et ne disposaient plus d’argent pour se nourrir et se loger, à cause des retards et annulations de vols de retour. Ainsi, j’ai eu à attirer l’attention du Premier ministre d’alors, M. Hadjibou Soumaré, sur la gravité de la situation et solliciter son aide financièrement. Il me demanda de lui donner le nombre de pèlerins restés sur place. Avec l’aide de l’agent comptable, j’ai eu à faire les vérifications nécessaires et on s’est rendu compte que si on donnait 100 rials à chaque pèlerin pour trois jours, le total ferait 49 millions. Remarquant mon courage et ma détermination face à cette difficile situation, M. Soumaré m’accorda 11 millions comme appui financier en plus de l’aide apportée aux pèlerins.» Ce qui fait, selon l’ex commissaire, «un total de 60 millions». Cet appui financier, poursuit-il, «s’explique par le fait qu’à chaque pèlerinage, le président de la République d’alors Me Abdoulaye Wade nous donnait, Moustapha Guèye et moi, une aide financière tournant autour de 10 millions. Ce montant nous aidait à faire face aux nombreux problèmes rencontrés sur place et non budgétisés et ensuite répondre aux nombreuses sollicitations des pèlerins pendant toute la durée du pèlerinage, partout et à n’importe quel moment. On ne nous a jamais demandé des explications quant à l’utilisation de ces fonds». Et notre interlocuteur de s’interroger sur le silence de l’agent comptable. Il soutient : «L’agent comptable a sciemment inséré dans son rapport les 60 millions sans pour autant expliquer que non seulement cet argent ne faisait pas partie du budget du pèlerinage et que les 11 millions étaient destinés au commissaire général comme appui personnel. Il avait la charge de distribuer les 49 millions sans ma présence. Cela, lors de mon passage à la Cour des comptes, j’avais bien expliqué que cet argent était un appui personnel. Je me demande alors pourquoi insister à mentionner toujours cela dans le rapport de la Cour des comptes. Ma foi en Dieu et ma dignité ne m’auraient jamais permis de faire de telles pratiques. Personnellement, je dépensais de ma propre poche plus de 1 millions et cela est valable pour tous les commissaires qui m’ont précédé et qui sont venus après moi.»

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Correspondant

2 Commentaires

  1. des que jai lu le nom de moustapha gueye, je me suis dis que cest lui aux senegakais qu on aide ala mecque. Et ces president nont pas lhabitude de demander une decharge a chaque necessiteux.

  2. La cour des comptes c’est comme les autres fonctionnaires ses membres n’ont aucun sérieux
    Quand ils décident de te salir ils font fi des observations
    Ils publient même des rapports sans recueillir les observations des gens qu’ils salisent
    Mais c’est tout le Sénégal qui est comme ça

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