Xalima news – Karim Wade a aussi été suspecté d’être propriétaire de Eiffage Sénégal, l’entreprise de BTP qui a raflé tous les marchés du temps de Abdoulaye Wade et qui continue sous Macky Sall. C’est la “Lettre du Continent” qui vend la mèche. A en croire ces confrères, l’entreprise de Gérard Sénac a failli être placée sous administration provisoire, comme l’a été Dubaï Port World pendant un certain temps. La “Lettre du Continent” se réfère à une note de enseignement où il est dit que les dirigeants de la filiale du groupe français de BTP ont dû se rendre à plusieurs reprises à la CREI, durant l’enquête préliminaire sur le présumé enrichissement illicite dont on accuse l’ancien ministre Karim Wade. Et ce sont des dénonciations anonymes qui sont à la base de ces convocations, après que le commandant Cheikh Sarr, chef de la Section de Recherches de la Gendarmerie nationale, à l’époque, a adressé, le 31 juillet 2013, une note au président de la commission d’instruction de la CREI, prêtant foi à une source anonyme et relevant “ce que rien ne peut justifier”, à savoir l’ascension fulgurante d’Eiffage au Sénégal. Ces dénonciations s’étant avérées non fondées, Eiffage Sénégal a poursuivi sans encombre ses activités, remportant même la construction de l’autoroute Dakar- AIBD.
Source: EnQuête
J’ai beaucoup répété que la CREI est aussi une arme de combat entre entreprises concurrentes. Ceux qui avaient perdu des marchés devant d’autres sont allés dénoncer ceux qui avaient gagné devant la CREI. J’en connais des exemples. Mais, ici, les dénonciateurs anonymes ignoraient une chose: la CREI ne vise aucunement les entreprises occidentales. Le pouvoir Arc en Ciel, sa CREI et sa presse ne diaboliseront jamais une entreprise occidentale. La campagne de diabolisation (c’est la partie médiatique de la traque des biens mal acquis) ne vise que les forces économiques nées des ouvertures faites par Wade. Wade a ouvert l’économie du Sénégal à la concurrence. Là où nous n’avions pratiquement affaire qu’avec l’Occident, il a ouvert vers l’Afrique, les Arabes, les Chinois, les hindous, et au niveau nationale, donner des opportunités à des fortunes qui existaient déjà pour en faire des forces économiques. La diabolisation du pouvoir Arc en Ciel est venue exactement viser tous les axes de cette ouverture. Et c’est ce qu’on retrouve dans la diabolisation par sa presse. Ce traitement de choc médiatique, ce pouvoir ne l’appliquera jamais à une entreprise occidentale. Même si DPW n’est plus inclue dans les biens de Karim, tous ceux qui connaissent le monde des finances savent la destruction qui lui est infligée. Pour qui connait les paramètres qui entrent en compte pour les cotations en bourse des entreprises, pour qui connait les raisons qui font que les traders vendent ou achètent les actions d’une entreprise, les dommages infligés à DPW et Sudatel par la presse des 100 sont incommensurables. Et c’est fait à dessein, le cas de Tigo est là pour le prouver. Wade avait contesté le prix de la licence de Tigo. L’entreprise avait accepté de revoir le prix à la hausse. Et la somme additionnelle a été payée à Macky dans la plus grande discrétion médiatique. Personne n’a titré sur « bien mal acquis récupéré » comme ce fut le cas avec SUNEOR de l’autre Bourgi. Lui aussi avait vu son prix de concession revu à la hausse. La somme différentielle payée à Macky, cette fois, sa presse a parlé de bien mal acquis récupéré. La différence c’est celle qu’il y a entre une entreprise américaine et celle d’un « sale » libanais.
Je ne cesse de répéter que cette presse travaille sur deux thèmes: Destruction/Construction, Diabolisation/Peaufinage d’image.