XALIMA NEWS – Le président Barack Obama a cité hier le Sénégal parmi les pays à donner en exemple pour leur capacité à consolider une société libre et respectueuse des droits de ses membres, fondée sur les valeurs démocratiques, alors que la lutte contre le terrorisme était au centre de son discours devant la 69ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New-York. Le Sénégal était représenté au palais de verre de Manhattan par son ministre des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye.
Devant de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement, le président américain a appelé le monde à ne pas céder face aux menaces et à démontrer que “l’avenir appartient à ceux qui construisent, pas à ceux qui détruisent”. Il a réaffirmé sa volonté de “détruire” l’organisation EI, un groupe qui a proclamé fin juin un “califat” sur les régions qu’il contrôle en Irak et en Syrie. S’adressant aux pays à forte dominante musulmane, Barack Obama a souligné que “l’évolution positive” qu’il appelle de ses voeux ne doit pas se faire au détriment de la tradition et de la foi. “Nous le voyons au Sénégal, où la société civile se développe à côté d’un gouvernement démocratique fort”, a déclaré le locataire de la Maison-Blanche. “Nous voyons cela en Tunisie, où les partis laïcs et islamistes ont travaillé ensemble à travers un processus politique pour produire une nouvelle constitution. Nous le voyons en Malaisie, où l’esprit d’entreprise dynamique propulse une ancienne colonie dans les rangs des économies avancées. Et nous le voyons en Indonésie, où ce qui a commencé comme une transition violente a évolué pour devenir une véritable démocratie”, a-t-il ajouté.
Ce n’est pas la première fois que le président américain salue le modèle démocratique sénégalais. Et la coopération entre les deux pays est exemplaire. Dans la lutte contre Ebola, Dakar va servir de base logistique au corridor humanitaire qui doit accompagner les interventions onusiennes, de l’Oms en particulier, en Guinée, au Libéria et en Sierra- Léone, les trois pays les plus touchés par la terrible maladie. Dans ce cadre, 3000 soldats américains doivent se déployer sous peu dans la sous-région ouest-africaine. “Nous avons besoin de faire un effort plus important pour donner un coup d’arrêt à cette maladie qui pourrait tuer des centaines de milliers de personnes, infligeant des souffrances horribles, déstabilisant des économies, et qui se déplace rapidement au-delà des frontières”, a déclaré Barack Obama, faisant référence à une épidémie qui “submerge les dispositifs africains”.
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