Le premier cas d’un malade ayant contracté le virus Ebola en Afrique a été diagnostiqué aux Etats-Unis, a indiqué mardi un porte-parole des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC).
Le malade, un homme, s’était rendu au Liberia et avait ensuite voyagé au Texas (sud des Etats-Unis), où il est actuellement hospitalisé, au Health Presbyterian Hospital de Dallas.
Les CDC devaient fournir davantage de précisions lors d’une conférence de presse qui a débuté peu après 21H30 GMT.
Plus tôt mardi l’hôpital texan avait indiqué dans un communiqué avoir admis ce même patient. « Au regard des symptômes et des récents voyages effectués, nous l’avons admis à l’hôpital et placé en quarantaine pour déterminer s’il a été infecté par le virus Ebola », avait indiqué l’hôpital sans autres précisions.
Son infection a été confirmée par des analyses effectuées par les CDC (Centers for diseases control and prevention).
L’hôpital n’a pas indiqué l’identité du patient, ni son âge, ni où il aurait pu être infecté.
Dimanche, un médecin américain en contact avec le virus Ebola en Sierra Leone a été rapatrié et placé en quarantaine pour observation dans une clinique des Instituts américains de la santé (NIH) près de Washington.
Le patient, dont l’identité n’a pas non plus été révélée, travaillait comme volontaire dans un centre de traitement d’Ebola en Sierra Leone.
Avant ces deux patients, deux médecins américains et une missionnaire aide-soignante rapatriés aux Etats-Unis après avoir contracté le virus au Liberia avaient été récemment déclarés guéris.
– Aucun traitement contre Ebola –
Il n’existe actuellement aucun médicament ni vaccin homologué contre Ebola. Un vaccin expérimental, efficace sur des singes, fait l’objet d’un essai clinique depuis début septembre aux Etats-Unis. Si les résultats sont probants, il pourrait être prêt avant fin 2015.
Le virus Ebola, apparu pour la première fois en 1976 en Afrique centrale, se transmet par des contacts directs avec des fluides d’un malade comme le sang, et ce une fois que les symptômes sont déclarés.
La période d’incubation va de deux à vingt-un jours.
L’épidémie d’Ebola, la plus grave depuis l’apparition du virus en 1976, a franchi le cap des 3.000 morts, tuant ainsi près de la moitié des quelque 6.500 personnes infectées recensées, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Sur un total de 6.574 malades d’Ebola dans cinq pays d’Afrique d’Ouest, 3.093 sont mortes, a précisé l’OMS dans un dernier bilan arrêté au 23 septembre.
Les dirigeants de la planète avait été appelés jeudi lors d’une réunion à l’ONU à agir avec plus de détermination pour enrayer l’épidémie. « Vous avez le pouvoir de stopper cette horrible épidémie », a lancé à cette occasion la directrice générale de l’OMS, Margaret Chan.
L’OMS a averti que l’épidémie était en croissance « explosive » et pourrait, en l’absence d’un renforcement significatif des moyens mis en oeuvre, contaminer 20.000 personnes d’ici à novembre.
Selon un modèle informatique des CDC, sans une mobilisation suffisante, le nombre de personnes infectées pourraient atteindre 1,4 million à la fin janvier.
Note encourageante, les CDC ont annoncé mardi que la flambée d’Ebola au Nigeria semblait près de se terminer grâce à une réponse rapide et coordonnée.
Si aucun nouveau cas ne se déclare dans le pays d’ici le 12 octobre, il sera alors possible d’affirmer que l’épidémie d’Ebola au Nigeria a été contenue, a indiqué un porte-parole, précisant que deux périodes d’incubation de 21 jours, soit 42 jours au total, étaient nécessaires depuis le dernier cas confirmé.
yahoo.fr