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Guinée. Sidya Touré au Sénégal pour recevoir les conseils du vieux Wade: Le fauteur de troubles a t-il pris la fuite ?

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Selon les informations en notre possession, le président de l’Union des Forces Républicaines (UFR), Sidya Touré a quitté Conakry dans la soirée mercredi 7 juillet pour Dakar, sur invitation du président sénégalais Me Abdoulaye Wade.

La sortie de Sidya Touré a été précédée de longues discussions entre lui et les services de douane de l’aéroport de Conakry qui ont exigé une autorisation spéciale du chef d’Etat major général des armées. Celui-là même qui a demandé récemment au général Sékouba Konaté, une autorisation pour aller « cueillir » le leader de l’UFR et ses militants mécontents.

« Il est hors de la Guinée. J’ai reçu son appel avec un numéro international. Il rentre ce soir », a déclaré Me Zogbèlèmou Togba, directeur de campagne de l’Union des Forces Républicaines. Sidya est attendu à Conakry à 15h.
.lejourguinee.com


Guinée: La fuite de Sidya Touré

Le tonitruant leader de l’UFR, le pyromane Sidya Touré, a profité de la visite du président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, pour prendre le large. Abandonnant ainsi à leur sort ces malheureux enfants et femmes qu’il a manipulés et jetés dans la rue et qui devront subir le courroux de leurs compatriotes. Il faut le dire clairement, Sidya Touré, du fait de ses ambitions présidentielles démesurées, a voulu mettre le feu à ce pays. Peine perdue, le pyromane a été démasqué et n’a eu son salut, comme dirait l’autre, qu’en prenant la tangente.

Sidya Touré, après avoir tenté de mettre le feu à la Guinée a pris le large. Profitant de la visite de Jean Ping, président de la Commission de l’Union africaine, il s’est embarqué avec ce dernier dans son avion privé pour aller vers d’autres cieux plus cléments. Il faut dire en effet que ça commençait à sentir le roussi pour lui en Guinée. Les Imams, l’Eglise catholique et protestante, l’armée, le CNT, le gouvernement, les partis politiques, les chancelleries occidentales, bref l’humanité entière, ont tous condamné l’acte du président de l’Union des forces républicaines. En amenant d’innocentes femmes et de malheureux enfants à sortir dans la rue pour porter atteinte à l’honneur et à la considération du général Sékouba Konaté, M. Sidya Touré a voulu mettre le feu en Guinée. Que sera-t-il advenu de ce pays si le général Sékouba Konaté avait mis à exécution sa menace de démissionner ? Les Guinéens heureusement n’ont pas suivi le pyromane dans ses desseins. Car, il faut le dire tout net, si la Guinée n’est pas le long fleuve tranquille à la stabilité inébranlable, à la démocratie immaculée et apaisée comme le prétendraient certains acteurs sociopolitiques à en croire des officines politiques bien connues et leurs pendants, elle est loin, si ce n’est qu’elle se trouve aux antipodes du chaos qu’eux, par contre, décrivent, de la démocratie dévoyée et confisquée qu’ils prétendent et encore plus de la bombe sociale prête à exploser dont ils ne cessent d’allumer les mèches au fil des médias et des discours en feignant ne pas entendre le silence assourdissant des explosions en chaînes qu’ils annoncent. Rarement l’adage selon lequel on ne peut pas réveiller quelqu’un qui ne dort pas a eu autant de relief.

Partisans de la sinistrose à l’envie, il n’y a pas jusqu’aux scènes de ménages à être présentées comme la preuve de l’imminence du « tsunami social » qui devrait tout balayer et les porter aux affaires. Un « tsunami » qui, force est de le reconnaître, ne fait même pas assez de vagues dans leurs verres de whisky ou autres boissons frelatées et prohibées dont ils semblent abuser plus que de raison, pour les réveiller et qui a le don de les mettre en apesanteur au-dessus des réalités de la Guinée. On comprend aisément que ce qu’ils décrivent n’a rien à voir avec la Guinée.

Comment expliquer autrement leur propension à tomber à bras raccourcis et sans discernement sur tous ceux qui ne partagent pas leurs opinions ou leurs analyses de la situation nationale. Et pourtant ils se présentent eux-mêmes champions de la démocratie et de la liberté d’expression. C’est à croire qu’il n’y a de démocratie que celle qui leur permet de déverser leur excès de bile sur les autres. Mais qu’à cela ne tienne, il faut bien de tout ce monde pour faire la Guinée.

Quand on regarde d’où vient le pays et où il est arrivé en quelques six mois de magistère de Sékouba Konaté, on peut dire qu’il n’a pas chômé et qu’il mérite bien mieux que le volet de bois vert de certains de ses citoyens même s’il est vrai que d’ordinaire on ne connaît la valeur de certains biens que lorsqu’on les a perdus. Dans tous les cas, il peut se targuer aujourd’hui d’avoir une histoire sur laquelle il peut s’appuyer pour construire son avenir.

Parce que rien ne lui a été donné gracieusement, parce qu’il a su anticiper sur les grands périls qui se sont dressés devant lui et dont il a su percevoir les prémices, parce qu’il a su puiser dans ses ressources lorsqu’il a été pris de cours, il est maître de son destin malgré les vents contraires et un environnement très souvent hostile. Cette capacité d’anticipation lui a permis de toujours se remettre en cause et s’inventer de nouvelles solutions aux problèmes rencontrés. C’est donc dire que tout n’est pas beau comme dans le meilleur des mondes ; que les Guinéens en sont conscients et qu’ils ne prétendent pas être le nombril de la terre. Effectivement des problèmes, il en existe actuellement au moment où son processus démocratique semble s’incruster définitivement dans le paysage sociopolitique, tout en restant à consolider au regard de tout ce qui se passe alentours et de nombreux scories dont il devra se débarrasser pour s’arrimer davantage à l’histoire.

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est là où le pays force le plus l’admiration, la paix sociale bâtie autour et par un dialogue social permanent, qu’il va falloir être particulièrement vigilant. C’est aussi le jeu des acteurs politiques qui gagnerait à être davantage discipliné et débarrassé d’un certain nombre de comportements jusque-là marginaux, mais qui prennent de l’ampleur et dont les effets négatifs sont de plus en plus perceptibles. S’il n’y a pas péril en la demeure, et le jeu ne consiste pas à ce qu’il en soit ainsi, il urge néanmoins de lancer des débat sur ces deux sujets et de recueillir les avis de toutes parts dans le pays, de sensibiliser toutes les couches sociales afin de mettre tout le monde au même niveau de conscientisation afin que les décisions qui en sortiront nécessairement soient véritablement consensuelles et engagent toute la nation.

Ce n’est pas pour enlever toute valeur aux différentes formes de représentations qui existent de nos jours, mais c’est qu’il s’agit d’un tournant si délicat qu’il nous semble important que le peuple lui-même se prononce directement et affirme les orientations vers lesquelles il entend voir les acteurs sociopolitiques inscrire leurs actions. On le sait, ce pays a plus d’une fois, frôlé l’implosion. Cela a été notamment le cas au cours de la crise du 23 janvier 2006, du 28 septembre 2009, dont l’ampleur est à nulle autre pareille. Et s’il a réussi à s’en sortir, sans trop de dommages, il le doit à l’esprit de tolérance et de dialogue de ses populations, qui, même au plus profond des antagonismes, ont su transcender leurs divergences pour refuser les solutions de facilité, qui ont ailleurs causé désolations et blessures profondes. Tant pis pour Sidya Touré et sa bande s’ils n’ont rien compris. L’histoire les a déjà jugés.

Alhassane Camara
guinee24.com

1 COMMENTAIRE

  1. Bonjour Mr Alhassane Camara,

    Comment pouvez vous être aussi tranchant par rapport à Mr Siya Touré. La Guinée a besoin d’apaisement, pas d’accusations aussi tranchées de la part de personne comme vous.
    En tant que sénégalais, je suis choqué par votre ton et votre démarche qui est loin d’être neutre et objective.
    Il faut du recul et du temps pour analyser certains faits politiques. Je pense qu’il est dangereux pour la Guinée, qu’on tire des accusations aussi graves à l’encontre d’un certain groupe de la population.
    La tache d’éduquer, de bien informer et de rester objectif de la part des acteurs des médias est nécessaire pendant cette période électorale.
    Wassalam

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