Le Sommet de la Francophonie pourrait être beaucoup moins calme que les éditions précédentes. Des acteurs opposés à la dite conférence, regroupés au sein d’une entité dénommée Plateforme pour un contre-sommet anti francophonie à Dakar présagent de contrecarrer ce grand rendez-vous par une manifestation pacifique dont le format reste à définir. De passage dans notre rédaction hier, lundi 17 novembre, Dialo Diop, secrétaire général du Rassemblement national démocratique (Rnd), a indiqué que ce contre-sommet sera pacifique mais se tiendra avec ou sans autorisation.
Le contre-sommet va de fait rassembler plusieurs panafricanistes. Ses initiateurs se donnent pour mission de montrer à la population africaine le vrai visage de la francophonie qui n’est rien d’autre que celui du néocolonialisme et d’une montagne de promesse non tenue vingt-cinq ans après le Sommet de 1989, selon Dialo Diop, secrétaire général du Rassemblement National Démocratique (Rnd), membre de cette plateforme. «L’on nous avait assuré, en cette année commémorative du bicentenaire de la Révolution Française, de la paix et la sécurité, la stabilité et la prospérité, l’unité et la solidarité etc. Qu’on serait au « rendez-vous du donner et du recevoir de l’an 2000 », selon la formule perverse du « chantre de la Négritude », le francolâtre Léopold S.
Senghor », explique le patron du Rnd non manquer de souligner un grand écart entre ce que l’Afrique a « reçu» en échange de ce qu’elle a « donné », au cours du quart de siècle écoulé depuis lors. A ses yeux, la francophonie n’est qu’une stratégie de recolonisation du continent africain, savamment murie par l’ancienne puissance coloniale, la France, avec l’aide de certains dirigeants francophones. Pour cause, vingt-cinq ans après le Sommet tenue à Dakar en 1989, la francophonie n’a tenu que le contraire des engagements qu’elle avait prise lors du sommet de Dakar. «En 1989, il nous avait promis la prospérité pour dévaluer en 1994 le franc Cfa avant de le raccrocher à la monnaie unique européenne, l’euro en 2000. Et voilà qu’aujourd’hui, ils nous imposent les Ape», a dit le Dialo Diop.
Le contre-sommet vise enfin, selon lui, à dénoncer la tentative de recolonisation armée poursuivie par la France et les USA en Afrique et à exiger l’arrêt immédiat de l’opération «Barkhane» et le retrait total et définitif de toutes les bases militaires françaises pré positionnées sur le continent africain ainsi que le maintien du refus catégorique du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union Africaine (UA) de l’installation d’unités d’AFRICOM, de l’OTAN ou de toute autre force armée étrangère sur le sol et l’espace maritime ou aérien africains. «Nous exigeons de même l’arrêt inconditionnel et irréversible de toute fourniture d’armes, de munitions et/ou de financements, ouvertement ou secrètement, par des puissances non africaines au profit des divers groupes, milices, factions ou associations à caractère séditieux, séparatiste, ethnicise ou confessionnel, sous peine de gel des relations diplomatiques bi ou multilatérales».
Sud Quotidien
Vs etes des martyr que alla vous guide