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L’Afrique défile à Paris. Les chaînes de l’aliénation: L’Afrique toujours colonisée

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Les chaînes de l’aliénation. par Demba NDIAYE

Treize (13) chefs d’Etat africains, ex colonies de la France, sont à Paris, « convoqués » par le président Sarkozy pour assister à la fête tricolore du 14 Juillet. Leurs armées aussi ont été convoquées pour parader dans la « plus belle avenue du monde », les Champs Elysées. On a entendu hier, certains d’entre eux (les militaires) déclarer qu’ils étaient « fiers d’avoir été invités ». Demain, mercredi, ils vont défiler au pas martial sur les Champs Elysées devant des français en vacances. Pour ces militaires africains, c’es un « honneur ». Comme pour leurs chefs suprêmes du reste : les chefs d’Etat. Mais où vont-ils manger puisque Sarkozy, des raisons d’économies budgétaires a supprimé le « garden party » traditionnel du 14 juillet ? Au fait, est- ce lui qui a financé le déplacement et le séjour de nos chefs d’Etat ou avons-nous été plus royalistes (dépensiers) que le roi Sarko ?

Il y a quand même quelque chose de gênant et d’offensant dans cette affaire : l’année où on fête en grandes pompes le cinquantenaire des indépendances de l’Afrique, on choisit cette année là pour faire « marcher au pas » nos armées et nos chefs d’Etat et s’extasier devant « Paris- la -France ». Une France qui vit actuellement un moment difficile avec des affaires à n’en plus finir.

Que faut- il penser des milliards de francs Cfa qu’on dépense actuellement en Afrique pour marquer le cinquantenaire de nos indépendances si c’est pour aller après, faire des courbettes chez l’ancien colon ?La France, ex- pays colonisateur nous siffle (c’était au moment du Mondial) et on déboule après avoir arrêté le jeu et laissé en plan nos problèmes domestiques. Plus grave, on envoie même nos armées parader aux champs Elysées ce mercredi. En quel honneur ?

Décidemment, l’esclave, même affranchi, a du mal à se débarrasser de ses chaînes symboliques. Le président français, Nicholas Sarkozy, empêtré dans des affaires, avec deux ministres démissionnaires suite à des affaires, et un autre (celui qui veut prolonger l’âge de la retraite des français) sur la sellette, a besoin d’un parterre de fidèle pour dire aux français : « vous me cassez les pieds ici avec des cigares de mon secrétaire d’Etat, une location d’un avion privé d’un de mes ministres qui voulait impressionner les Antillais, les relations douteuse de mon actuel ministre du travail, ancien ministre du budget quand j’étais ministre de l’économie qu’une secrétaire accuse d’avoir remis de l’argent pour ma campagne en 2007, de la part de la troisième fortune du pays alors que 13 chefs d’Etat africains ainsi que certaines de leurs troupes militaires sont à Paris pour me faire acte d’allégeance ».

De tous les chefs d’Etat des ex-colonies, seul l’ivoirien Laurent Gbagbo a osé ne pas déférer à la convocation Elyséenne. Il sait lui, à quoi s’en tenir avec l’enfer que vit son pays. On n’ôtera jamais de la tête des ivoiriens que quelque part, la main de la France n’y est pas pour quelque chose.

C’est vrai que depuis le philosophe allemand, Hegel, on sait que les rapports entre le Maître et l’Esclave sont très tenus. Seulement, on ignorait qu’ils résisteraient même au 21ème siècle.


CELEBRATION DU 14 JUILLET EN FRANCE VUE PAR LES POLITIQUES
Entre défense de souveraineté et préservation des idéaux de la République

Après les Etats africains, c’est au tour de la France métropole de recevoir les chefs d’Etats de l’ancienne colonie pou la célébration de ses 221 ans d’indépendance. Une célébration qui se fera le 14 juillet prochain sur le boulevard des champs Elysées et à laquelle prendront part treize pays africains, avec chefs d’Etats et forces militaires qui vont parader avec ceux de la France. Perpétuation de la Françafrique ?

Ce 14 juillet marquera le deux cent vingt et unième anniversaire de l’indépendance de la France. Un anniversaire qui coïncide avec le cinquantenaire de ses anciennes colonies africaines. Cinquante ans après la décolonisation, les pays africains ont néanmoins beaucoup de mal à s’affranchir du joug de l’ancienne puissance tutélaire. La preuve treize chefs d’Etats africains se retrouvent dans la capitale française pour cette célébration.

De l’avis de Masséne Niang du Mouvement pour le socialisme est l’unité (Msu), « n’est pas grave ». Car pour lui, « la communauté française est vieille de plus de trois cents ans et les Etats ont beaucoup de choses en partage. Le plus important est qu’ils sachent défendre leur souveraineté ». Comme pour justifier sa bénédiction à la présence des chefs d’Etats africains en France, le leader du Msu évoque la célébration du cinquantenaire par Obama qui n’est cependant pas un ancien colonisateur.

Mais pour Masséne Niang, même si Sarkozy n’était pas présent à Dakar pour le cinquantenaire et l’inauguration du Monument de la Renaissance, « c’est au président Wade de répondre par des voies diplomatiques ».

Une idée qui est loin d’être celle d’Abdoulaye Wilane. Pour le porte- parole du Parti socialiste, « il faut appliquer le principe de la réciprocité et cela dans tous les sens ». A son avis, il est inconcevable que malgré les liens séculiers qui lient la France à ses anciennes puissances que « les élites politiques et culturelles rencontrent encore des difficultés pour obtenir le visa d’entrée en France. Ce qui n’est pas le cas pour les Européens ».

Wade et Sarkozy doivent avoir en mémoire Napoléon et Louis XIV

Le porte – parole du Ps en profite pour tourner en dérision ceux qui sont en France et dont le « ridicule est Abdoulaye Wade qui s’enorgueillit d’avoir été reçu à déjeuner par Sarkozy, or ce dernier a été absent le 04 avril à Dakar ».

Interrogeant l’actualité récente, Abdoulaye Wilane conseille à Wade et à Sarkozy de se rappeler de se rappeler « qu’on racontera leur histoire comme on le fait avec Louis XIV et Napoléon Bonaparte ». Ils doivent de ce fait inscrire leur action dans le sillage des principes qui ont guidé la création de la République dont « la France est le berceau ».

Pour lui, « Abdoulaye Wade est un homme qui tire sur la France et ses intérêts mais qui en réalité ne cherche qu’à être dans les grâces de celle –ci. C’est son coté versatile pour être son meilleur allié dans son système libéral, tropical, affairiste, autocrate et monarchisant ». Poursuivant dans ses critiques Wilane affirme que son dessein n’est autre que « sur fond de Françafrique, être l’homme lige de la France et de son descendant ».

A la remarque que le président Wade n’est pas seul en France, il y est avec ses autres pairs, Wilane affirme que pour ceux là, leur présence « l’intéresse », mais ne « l’interpelle pas ». Avant de préciser, « en tant qu’africain j’aurais aimé la réciprocité. Que la représentation soit faite par alter –ego interposé ».

http://www.africanglobalnews.info/

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