XALIMA NEWS – Ça recommence à bouger chez les enseignants. Le Directoire national du Cadre unitaire des syndicats d’enseignement du moyen secondaire (Cusems) élargi aux relais des établissements, était en réunion, samedi. C’était pour apprécier la situation scolaire nationale, suite à la revue du protocole d’accord entre le gouvernement et les syndicats. Il en ressort que le Cusems dit constater, pour s’en désoler, le dilatoire, les manœuvres sourdines et le non respect notoire du protocole d’accord du 17 février 2014. Il dénonce ainsi les lenteurs administratives dans la délivrance des projets, des actes de reclassement, des matricules et des actes d’avancement qui plombent aujourd’hui la carrière des enseignants. Il fustige également la mauvaise volonté du gouvernement quant à l’application de l’accord sur la validation des années de volontariat, de vacatariat et de contractualisation.
Le Cusems exige, dès lors, la formation des enseignants titulaires de diplômes spéciaux. Il ne manque pas de s’étonner de l’articulation faite par le gouvernement entre l’octroi de l’indemnité de logement aux professeurs et inspecteurs de l’enseignement moyen secondaire et l’étude sur le système de rémunération et de motivation des agents de l’Etat reportée plusieurs fois, alors qu’au même moment les politiciens ne se privent de rien. Le Cusems rappelle ainsi les 500 000 francs Cfa alloués mensuellement aux femmes des ambassadeurs, le 1,3 million de francs Cfa versés par mois aux membres du Cese et le 1,3 million de francs Cfa d’allocation mensuelle des présidents des départements.
Le Cusems condamne, en outre et avec la dernière énergie, «le retard récurrent et le paiement partiel des indemnités liées au Bac et au Bfem, de même que la remise en cause du décret organisant les déplacements des enseignants». Pour toutes ces raisons, «le Cusems attire l’attention des pouvoirs publics et de l’opinion nationale sur les dangers qu’encourent le système éducatif et l’avenir du pays. Il exige par conséquent l’ouverture de négociations sérieuses autour de sa plateforme revendicative. Pour ce faire, il invite tous ses militants et sympathisants à observer un débrayage, le mardi 16 décembre à 10 heures, suivi d’Ag dans tous les lycées et collèges de Sunugaal et une grève totale, le mercredi 17 décembre 2014.
Le Populaire
le droit de grève est reconnu mais l’Etat doit être ferme. Pas de travail pas de salaire. Le salaire est la contrepartie d’un travail effectué.