L’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), selon sa présidente, Mme Nafi Ngom Keïta, qui présidait hier, l’ouverture d’un atelier sur les meilleures pratiques d’investigation et de poursuite des crimes financiers…, est en train d’enquêter sur plus de 70 dossiers relatifs à des soupçons de fraude et de corruption. Mais pour ce qui concerne la déclaration de patrimoine, l’organe bute sur des difficultés liées au respect de la loi. La présidente invite ainsi les ministres et autres personnes assujetties à procéder à la déclaration de leur patrimoine.
Le Sénégal a introduit en 2012, une composante centrale dans son arsenal de lutte pour adresser la corruption, la fraude et toutes infractions connexes et assimilées. En effet, la loi n°2012-30 du 28 décembre 2012, portant création de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), a mis en place une autorité administrative indépendante qui concourt à promouvoir la transparence, l’éthique et le respect des normes dans la gouvernance des affaires publiques et privées. Ce mécanisme de prévention et de lutte a été renforcé par l’adoption de la loi relative à la déclaration de patrimoine. Pour la mise en œuvre de ladite loi, des décrets d’application ont été aussi pris. Par conséquent, les ministres de la République ainsi que toutes les personnes assujetties devaient procéder à la déclaration de leur patrimoine. Mais jusqu’ici, les choses ne semblent pas bouger. L’Ofnac bute sur des difficultés liées au respect de cette loi. A preuve, en marge de la cérémonie d’ouverture d’un atelier sur «le développement de meilleures pratiques d’investigation et de poursuite des crimes financiers, du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme», Mme Nafi Ngom Keïta, la présidente, a invité toutes les personnes assujetties à venir faire leur déclaration de patrimoine auprès de l’Ofnac, conformément à la loi. «On ne cherche à créer des problèmes à personne. Nous invitons tout le monde à jouer le jeu», supplie la présidente de l’Ofnac.
Des enquêtes ouvertes sur plus de 70 plaintes
Malgré cette lenteur notée dans la déclaration de patrimoine, l’Office a mis ses machines en branle. L’Ofnac est en train d’enquêter sur des plaintes relatives à des soupçons de fraude et de corruption. «Nous avons plus de 70 dossiers à l’Ofnac. Le Colonel Mocktar Sow, qui dirige le département enquête et investigation, est en train de mener ses enquêtes en toute discrétion. Il s’agit de petite corruption et de grande corruption», a déclaré hier, Mme Nafi Ngom Keïta. Ces investigations concernent des agents des services publics, ainsi que ceux des services privés. En effet, explique l’ancienne patronne de l’Inspection générale d’Etat (Ige), «les missions de l’Ofnac s’exercent aussi bien sur le secteur public que le secteur privé. On ne peut pas entrer dans les détails, parce que les enquêtes sont confidentielles. Mais, nous avons l’obligation de rendre compte. Le travail sera mis à la disposition des citoyens le moment venu».
Cette jeune institution a pour «ambition de contribuer à faire du Sénégal, un espace de justice et de sécurité». En ce sens, elle a noué des relations de coopération avec l’ambassade des Etats-Unis au Sénégal. L’atelier sur les meilleures pratiques d’investigation et de poursuite des crimes financiers, du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme, financé par le Bureau de lutte contre le terrorisme du département d’Etat américain, s’inscrit dans ce cadre.
Le Quotidien
Bon DIEU , que c’est triste ; l’OFNAC ne peut meme pas faire appliquer les lois qui fondent sa creation et definissent sa raison d’etre ?
Ah ! Peut-etre que c’est parce que cette fois elle a faire avec des « personnalites » du regime en place ( certainement qu’ils attendent leurs parts de Arcelor-Mital et PetroTim ) .
Nous sommes en democratie et tous les citoyens sont egaux devant la LOI .
Servez les des sommations interpellatives …..