Au Sénégal, la Cour de répression de l’enrichissement illicite est une nouvelle fois vivement mise en cause. Hier, lundi, la Crei, qui juge Karim Wade, le fils de l’ancien président, a rejeté sa demande de mise en liberté provisoire. Si du côté gouvernemental, on réaffirme que la justice fait son travail en toute indépendance, l’opposition et certains membres de la société civile crient toujours au procès politique.
Pas de surprise au sein de la classe politique sénégalaise. « Nous nous attendions à un tel verdict », affirme Babacar Gaye, le porte-parole du PDS, le principal parti d’opposition.
Pour la Cour de répression de l’enrichissement illicite, la libération de Karim Wade risquerait de troubler l’ordre public. Un argument jugé irrecevable par Babacar Gaye. Selon lui, l’opinion réclame la libération de l’ancien ministre. Et c’est précisément sa détention qui risque de perturber l’ordre public.
Dans les rangs de l’APR, le parti du président Macky Sall, les avis sont partagés. Pour le député Cheikh Dionne, Karim Wade ne devrait pas rester en détention. De son côté, Seydou Gueye, le porte-parole de l’APR, réaffirme l’indépendance de la justice : « Le procès est en phase d’instruction. Si certains sont mécontents, il existe des voies de recours », avance-t-il.
« Mais où sont les preuves ? S’interroge Aboucracy Mbodji, de la Raddho, une association de défense des droits de l’homme. L’accusé est obligé d’apporter la preuve de l’origine licite de ses biens », s’indigne le secrétaire général, avant d’ajouter : « Dans ce procès la présomption d’innocence se transforme en présomption de culpabilité. »
Les avocats de Karim Wade ont décidé de saisir la Cour suprême pour tenter de casser la décision de la Crei.
rfi.fr
Pour des besoins politiques et de manipulation de l’opinion, la France avait médiatisé un Bokassa qui aurait de la chair humaine dans ses congélateurs pour sa consommation. Mais, puisque c’était pour une manipulation (donc duper les gens avant qu’ils n’aient le temps de comprendre, la France a su arrêter à temps son mensonge. Et il est devenu difficile de retrouver qui véhiculait ce mensonge. La France n’a pas été assez folle pour saisir la CPI ou autre cour de La Haie pour « prouver » ses mensonges. Macky Sall n’a pas tiré la leçon politique. Il a voulu utiliser la même stratégie pour ses élections présidentielles, législatives et locales. Mais il a fait la grosse erreur de ne pas penser à arrêter la machine du mensonge à temps. Il se retrouve dans une impasse. La poursuite du mensonge est impossible, l’abandon du mensonge devient un danger pour lui. Le Sénégal se retrouve avec des gens du droit obligés de déclarer ce à quoi ils ne croient pas.
mais tres appreciée par le peuple senegalais qui exige la restitution de ses biens volés
les politiques publiques n’appartiennent pas à un parti politique,l’utilité de la CREI sera jugée par les sénégalais c’est ce qui importe
Les pouvoirs d’Afrique de la zone UEMOA se fichent de leurs opinions publiques ! Pour que cette opinion publique soit prise en compte , il faut nécessairement l’apport de nos amis Français de France, en particulier ceux de la presse. Qu’on l’admette ou pas, c’est ainsi depuis des années ! Il suffirait que deux ou trois grands médias Français traite cette affaire si incompréhessible dans sa forme comme dans son fond pour tout peuple disposant d’un Etat de droit moderne!