XALIMA NEWS – En prison depuis un an, l’ex-sénatrice libérale Aïda Ndiongue et Abdou Aziz Diop de la Fédération nationale des cadres libéraux (FNCL) vont-ils passer les fêtes de fin d’année en famille ? La réponse sera donnée ce matin par la Chambre d’accusation de la Cour d’appel qui rend sa décision sur la demande de liberté provisoire formulée par les deux libéraux ainsi que leur coïnculpé, l’agent comptable Amadou Ndiaye. Mais déjà, le trio doit prier pour que les juges ne suivent pas le parquet général.
Celui-ci a demandé une confirmation de l’ordonnance de refus du juge du 2ème cabinet d’instruction. Le parquetier aurait avancé comme motif le fait que les inculpés n’aient pas versé une caution, soit 20,688 milliards de francs CFA, représentant le montant du présumé préjudice. La défense a battu en brèche les arguments du parquet au regard des ‘’contestations sérieuses’ de leurs clients ainsi que les témoignages à décharge.
Même si la Chambre d’accusation leur accordait la liberté provisoire, il n’est pas certain que l’ex-sénatrice libérale et ses coïnculpés puissent être libérés. A moins que le parquet général, qui a six jours pour se pourvoir en cassation en cas de libération, renonce à son droit de pourvoi. L’ex-sénatrice libérale et ses coïnculpés sont poursuivis pour détournement présumé de deniers publics, relativement au marché des produits phytosanitaires destinés au Plan Jaxaay, géré à l’époque par le ministère de l’Habitat où Abdou Aziz Diop fut directeur de cabinet. A l’exception de Karim Wade, dont le procès est en cours depuis le 31 juillet dernier, Aïda Ndiongue et Aziz Diop sont les seuls responsables libéraux en détention provisoire dans le cadre de la traque des biens mal acquis.
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