XALIMA NEWS – Reparlons du coup d’Etat avorté du 30 décembre 2014 en Gambie qui s’est soldé par la mort de 3 des putschistes dont le meneur l’ex-capitaine, Lamin Sanneh. C’est pour dire que la psychose s’est emparée des Gambiens depuis que His Excellency Sheikh Professor Alhaji Dr. Yahya Abdul-Azziz Jemus Junkung Jammeh Naasiru Deen a lancé une vaste opération de chasse aux sorcières avec des interpellations tous azimuts dont la mère et des frères du défunt cerveau du coup d’Etat manqué. Et la peur est telle que, venus célébrer la naissance du prophète Mohammad (Psl) à Médina Baye au Sunugaal, des pèlerins gambiens se refusent à tout commentaire sur ce fameux coup d’Etat raté. Peur de représailles ou simple vigilance ? Dans tous les cas, la suspicion règne dans l’immeuble où séjourne la communauté gambienne pour le Gamou.
S’affairant autour d’une marmite, des femmes gambiennes s’occupent de l’alimentation des pèlerins. Très satisfaites de leur rôle, elles parlent sans réserve de leur amour pour Cheikh Ibrahim Niasse. Mais à l’évocation du putsch manqué à Banjul, les nerfs sont tendus, les visages se crispent et le regard cherche quelque chose qu’on ne voit pas. «Nous n’avons rien à dire par rapport à cela. C’est vous qui me l’apprenez parce que ça s’est passé après notre départ», se rebiffe Fatou Ndiaye, une Sunugaalienne mariée à un Gambien et qui vit chez His Excellency Sheikh Professor Alhaji, etc. Plus loin, quand une autre Gambienne a voulu donner ses impressions, la cuisinière du groupe l’en empêche. Si durant toute la conversation, elles étaient très contentes, tout d’un coup, c’est comme si une tornade est passée par là. Personne n’ose répondre à la question.
Rares sont celles qui ont envie de dire quelque chose. «Pourquoi vous insistez ? Nous n’avons rien à vous dire. On vous a dit que les choses se sont déroulées derrière nous. Alors s’il vous plaît ! Partez !», lance d’un ton très sec, la dame tout en nous indiquant la sortie. Comme pour dire que notre présence sur les lieux gêne. Même chez les hommes au premier étage de l’immeuble, les mines deviennent graves et l’atmosphère lourde dès qu’on évoque le putsch. «Nous n’avons pas de commentaires. Ça fait deux semaines que nous sommes-là. Alors, nous n’avons pas de commentaires», lance l’un des talibés gambiens. Pressé de question, il finit par lâcher : «Je ne suis pas surpris, parce que ça devait arriver…». Il est interrompu par un de ses compatriotes. Plus un mot. Ils ont peur dit une dame : «Si vous parlez, la police vient ici vous embarquer et vous tuer». On comprend mieux alors ce silence qui en dit long sur l’état psychologique des Gambiens.
Le Populaire
Il parait que les forces de sécurite gambiennes qui sont aux différents « check-points » sont en train de retirer les téléphones portables des gens pour voir avec qui ils ont communiqué. Ceux qui ont recu des appels de l’ étranger ou qui ont eux-même appelé à l’ étranger ces derniers jours risquent d’ avoir de sérieux problèmes! Je tiens cette source de « Fatu Radio » qui est une radio d’ opposants gambien exilés.
Pire que la GESTAPO!!!