Mongomo, la cité équato-guinéenne abritant la poule C de la CAN 2015, donne l’image d’une ville en pleine émergence et en chantier permanent, contrairement à ce qu’a pu en dire visiteurs et observateurs relayés par certains médias.
Le réseau de téléphonie est certes parfois instable à Mongomo qui ne compte par ailleurs pas de cybercafé, mais cette ville de 10.000 âmes, située à la frontière avec le Gabon, ne correspond pas non plus au »trou perdu » décrit par plusieurs médias.
Les nombreux chantiers de Mongomo, ajoutés aux autoroutes qui la lient à d’autres localités, dont Bata, la capitale économique, et Ebebiyin, attestent de l’ambition des pouvoirs publics équato-guinéens de ce pays de faire cette bourgade un véritable carrefour.
Dans la ville du président Téodoro Obiang Nguema, les bâtiments en verre et en acier et les nombreuses villas en construction rendent compte de la volonté des autorités de ce pays de la faire sortir cette ville de la pauvreté symbolisée par ses nombreuses baraquements.
Ces habitats de fortune témoignent du passé pas très lointain de cette ancienne bourgade qui tient encore sur ses racines rurales.
Des commerces tenus par des Chinois mais aussi des populations originaires de l’Afrique de l’Ouest (Maliens, Sénégalais et Mauritaniens) mais aussi des Camerounais, donnent une idée de la grande activité économique et de l’ouverture de Mongomo sur le monde.
La ville ne dispose pas de grands hôtels à l’image de ceux qui font la renommée des pays à forte destination touristique, mais l’existant mérite le respect, comme l’a fait remarquer le ministre des Sports. Matar Ba, au contact du terrain, s’est dit surpris de la mauvaise publicité faite autour de cette destination après le tirage au sort.
S’agissant des infrastructures sportives, il faut dire que beaucoup de pays de l’Afrique Subsaharienne aimeraient très certainement disposer de telles pelouses pour booster leur football.
Le stade municipal de Mongomo, à quelques centaines de mètres de la Maison de la presse sportive du Sénégal, serait pain bénit pour un football comme celui du Sénégal.
D’une capacité de 1.500 à 2.000 places, ce stade offre une pelouse très correcte qui ferait le bonheur des joueurs de Ligue 1 et de Ligue 2 sénégalaise.
S’y ajoute que le terrain d’entraînement de la future université d’Oyola, prévue pour devenir la capitale politique de la Guinée Equatoriale en 2020, dispose d’une pelouse en parfait état même s’il est distant d’une soixantaine de kilomètres de Mongomo.
De plus, malgré la distance, il est facile d’atteindre ce terrain avec un réseau autoroutier très dense qui déchire la grande forêt luxuriante qu’on voit à perte de vue des deux côtés de la voie.
Avec ses plus de 10.000 habitants, la capitale du Wele-Nzas, offre par ailleurs des monuments qui peuvent être fixés sur une carte postale à l’image de cette immense basilique aperçue de n’importe quelle hauteur de Mongomo.
Des camions de ramassage d’ordures circulent régulièrement et la ville est en général très éclairée. D’ailleurs, à la sortie de Mongomo, les lignes à haute tension accompagnent l’érection des autoroutes.
aps