Les forces de l’ordre ont tué dans l’œuf le «grand» rassemblement convoqué par l’Union des jeunesses travaillistes et libérales (Ujtl) devant le ministère de la Justice, hier. Les jeunes libéraux ont voulu dénoncer les agressions contre Karim Wade. Le patron de l’Ujtl, Toussaint Manga, a été arrêté avec sept autres frères et sœurs de parti, avant d’être relâchés aux environs de 20 heures.
Ils ont proposé, la police a disposé. Le «grand» rassemblement convoqué, hier, par les jeunes libéraux devant le ministère de la Justice pour dénoncer les agressions contre Karim Wade n’a pas eu lieu comme prévu. L’imposant dispositif sécuritaire mis en place est disproportionné par rapport aux éventuelles menaces de troubles à l’ordre public. Les membres de l’Union des jeunesses travaillistes et libérales (Ujtl) sont pris de court par les forces de l’ordre. A peine sont-ils arrivés au lieu de rassemblement que Toussaint Manga, secrétaire général de l’Ujtl, Marie Sow Ndiaye, présidente de la commission féminine, ont été arrêtés avec six autres «frères et sœurs» de parti. Les huit manifestants «mis hors d’état de nuire», ne seront libérés qu’à 19 heures 40 minutes. Les autres jeunes qui ont échappé au «rapt» de la police se sont dispersés par petits groupes dans les rues du Plateau. Les jeunes rentrent néanmoins avec le sentiment d’une mission accomplie. Ils ont réussi à passer entre les mailles des filets des forces de l’ordre, qui ont jalonné la rue menant vers le ministère de la Justice. «C’est au moment où nous avons commencé à faire des déclarations devant le ministère de la Justice que la police nous a arrêtés. Nous avons eu ce que nous voulions, c’est-à-dire dénoncer l’injustice dont sont victimes les détenus politiques, avec au premier rang, Karim Wade. Macky Sall est allé marcher à Paris pour Charlie et il nous refuse le droit de manifester», s’offusque Marie Sow Ndiaye après sa libération. Mamadou Diop Decroix était présent. Devant cette interdiction, le coordonnateur du Front patriotique pour la défense de la République (Fpdr) dénonce une dictature rampante. «C’est une interdiction. Nous sommes toujours sous le régime de l’interdiction, alors que le pays est un Etat de droit. On n’est plus dans le domaine du droit ou du normal. Mais c’est le domaine du «matey» (je m’en foutisme). Ce n’est pas normal», râle-t-il. Après cette manifestation, Mamadou Diop Decroix annonce un durcissement dans leur combat politique. «C’est à nous de nous organiser pour pouvoir nous imposer. C’est un droit qu’on doit imposer. Mais les choses changeront par le combat, et nous le ferons. C’est un processus qui démarre. Les choses iront de l’inférieur au supérieur. On finira par l’emporter», a-t-il averti. Le député a demandé à Macky Sall de «respecter le droit des gens, parce que s’il ne le fait pas, il en arrêtera, en blessera, en tuera, mais il finira par tomber.»
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Decroix le traître, le déserteur. Quelle leçon peut-il donner ? Apparemment le robinet WADE coule toujours. Tous ces énergumènes qui se déchainent pour la cause de Karim sont payés par la Famille Wade.