Le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), professeur Ibrahima Thioub, a décliné le calendrier universitaire avec le démarrage sous peu des enseignements dans certaines facultés où les réinscriptions sont calées la semaine prochaine. Il se prononçait hier, mercredi 11 février, à la salle des actes du Rectorat devant des doyens de facultés. Toutefois le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) dont le bureau national élargi se réunira le 14 février à Saint-Louis décidera «probablement» d’aller en grève.
Le professeur Ibrahima Thioub a annoncé que le démarrage de l’année universitaire sera effectif dans certaines facultés dans la deuxième quinzaine de ce mois de février. Selon le recteur l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) qui faisait face à la presse hier, mercredi 11 février, à la salle des actes du Rectorat, des écoles professionnelles et autres instituts n’ont accusé aucun retard pour les démarrages des cours, a-t-il relevé. Non sans souligner que les facultés de Lettres, des Sciences économiques et la Fastef entameront les enseignements dès la semaine prochaine. Certes le calendrier défini par les autorités rectorales laisse présager un déroulement de l’année scolaire sous de bons auspices.
Toutefois, il se heurte au plan d’actions du syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes) qui continue toujours de dire non à la promulgation de la loi cadre relative à la gouvernance universitaire adoptée par le parlement, le 26 décembre 2013. En effet, les camarades de Seydi Ababacar Ndiaye, secrétaire général du Saes, ont décidé de se réunir en bureau national élargi ce samedi 14 février à Saint-Louis pour examiner une suite à donner à ce combat qu’ils ont entamé par des dénonciations et une cérémonie d’incinération de la loi cadre dans les 5 universités du Sénégal, le 02 février dernier.
«La position du Saes influera certainement le calendrier. Si le Saes décide par exemple, à l’issu du bureau national, après l’expiration du préavis de grèves, d’aller en grève, on peut dire que le calendrier sera rangé au calendre grec», a souligné le coordonnateur de la section Saes de Dakar. Et Yankhoba Seydi de rappeler que «le Recteur avait déclaré, après une rencontre d’un conseil restreint pour trouver un calendrier, que les cours vont démarrer en janvier. On est au mois de février, le calendrier qu’il avait fixé n’était pas réaliste». Pis encore, «le plus grand nombre d’étudiants n’ont pas encore commencé les cours. On n’a même pas sorti des résultats dans certaines facultés. Ce n’est pas aux enseignants de l’Ucad de faire des efforts. Les gens travaillent 13 mois sur 12 à cause du flux d’étudiants. C’est aux autorités de faire des efforts», a t-il précisé.
Toujours est-il que le Pr Thioub estime que «chaque composante de l’université doit tout faire pour la préservation de l’institution pour que nous soyons dans les meilleures conditions de délivrances des enseignements. Par égoïsme, nous devrions concentrer beaucoup d’efforts à la formation et à l’éducation des jeunes». Et l’historien de renseigner que «le système universitaire, particulièrement l’Ucad, a enregistré par le passé des retards qui sont très dommageables à la formation de nos étudiants».
Le collège des correcteurs à l’Ucad
Au-delà de la nouvelle procédure d’inscription avec «ma carte en 1 jour» avec la mise en place de 12 containers aménagés en bureau pour faciliter la tâche aux 16.185 nouveaux bacheliers inscrits jusqu’ici sur les 21.533 orientés, le recteur a annoncé le projet d’amélioration du cadre de vie, afin que l’université puisse respirer dans un espace propice et épanoui.
Toujours dans la dynamique des réformes, le Pr Thioub a laissé entendre que l’Ucad a mis en place un collège des correcteurs pour faciliter la tâche aux enseignants et publier les résultats des examens le plus tôt possible. Désormais, dit le Pr Thioub, «un enseignant va corriger simplement 300 copies. Le reste du lot sera géré par le collège».
Sud Quotidien via Seneplus