La situation des ‘’daaras’’ préoccupe très sérieusement nos dirigeants politiques et leurs partenaires impliqués dans le développement communautaire ; ils préconisent, entre autre, leur modernisation ; mais si certains y voient une chance, d’autres par contre, y voient une ingérence inacceptable ; ainsi, le débat est donc ouvert ; et pour bien le camper, il est important d’avoir à l’esprit que l’Islam est une religion dynamique par essence et par excellence, du fait même du caractère parabolique de la révélation divine qui est ‘’une explication de toute chose’’ et qui conditionne donc toute l’existence du musulman ; ainsi, la douloureuse problématique des ‘’daaras’’ ne peut trouver une solution véritable que dans l’Islam qui propose une réponse à toutes les problématiques. (33) Ils ne t’apporteront aucune parabole (problématique), sans que Nous ne t’apportions la vérité (le Coran) avec la meilleure interprétation (le Hadith). (25. Le Discernement : 33 – Al-Furqâne) En vérité, la mission des ‘’daaras’’ est triple : c’est apporter la connaissance (tant profane que religieuse) et la bonne santé (tant physique que mentale), mais aussi préparer le talibé à une activité génératrice de revenus (autonomie financière). Oui, l’apprentissage d’un métier est fondamental pour le musulman ; il fait partie des ‘’cinq recommandations’’ que Serigne Babacar SY répétait inlassablement à ses disciples et qui ne sont, en réalité, qu’une interprétation des cinq piliers de l’Islam. En effet, au moins deux des cinq (le pèlerinage et l’acquittement de la Zakât) supposent des moyens économiques plus ou moins consistants ; c’est là, à l’évidence, une exhortation au travail plus qu’implicite. Et d’une manière générale, une bonne santé financière améliore les conditions de l’exercice du culte (prière, aumône) et facilite toutes les formes de ‘’combat dans le chemin de Dieu’’ : (10) Ô vous qui avez cru ! Vous indiquerai-je un commerce qui vous sauvera d’un châtiment douloureux ? (11) Vous croyez en Allah et en Son messager et vous combattez avec vos biens et vos personnes dans le chemin d’Allah, et cela vous est bien meilleur, si vous saviez ! (61. Le Rang : 10-12 – As-Saff) Dans ce monde actuel, il est plus que souhaitable d’avoir son autonomie financière pour pouvoir mener une vie décente et ne pas devenir un assisté chronique, comme le souhaitait le Prophète (PSL) : – ‘Abdallah b. Hawâla rapporte ces propos du Prophète – sur lui la grâce et la paix – : « … Mon Dieu, fais en sorte qu’ils ne se reposent pas sur moi, car je pourrais montrer de la faiblesse (des moyens) à leur endroit ; et qu’ils ne reposent pas sur eux-mêmes, car ils seraient victimes de leur égoïsme ; et qu’ils ne se reposent pas d’avantage sur les gens, car ceux-ci les posséderaient. … . (Ahmad) Il est donc important d’avoir un métier, ne serait-ce que pour se libérer de la tutelle des parents, se marier et s’acquitter de ses obligations envers son épouse et ses enfants : (34) Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu’Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu’ils font de leurs biens. … . (4. Les Femmes : 34 – An-Nisâ’) Oui, la mendicité ne doit être qu’une solution d’exception (handicap), comme le suggère le Coran : (273) [Donnez l’aumône] aux nécessiteux qui se sont confinés dans le sentier d’Allah, ne pouvant parcourir le monde, et que l’ignorant croit riches parce qu’ils ont honte de mendier. Tu les reconnaîtras à leur aspects – Ils n’importunent personne en mendiant. Et tout ce que vous dépensez de vos biens, Allah le sait parfaitement. (2. La Vache : 273 – Al-Baqarah) Quant au Prophète ou à ses héritiers (vicaires) attitrés, Dieu exhorte les croyants à leur offrir une aumône, pour se purifier ; en effet l’aumône expie les péchés, rapproche de Dieu et fructifie les biens ; certes, donner la charité est un important geste de piété, mais la générosité des sénégalais est telle que certains en ont fait un vrai bisness – L’Islam ne saurait cautionner une telle pratique ; mais ce n’est pas aussi une raison pour l’interdire par une loi, surtout dans un pays musulman ; oui, le problème doit être réglé par ceux-là même qui donnent la charité, en faisant preuve de discernement ; ce qui, hélas, n’est pas toujours facile. En plus de la ‘’mendicité – bisness’’, il faut déplorer les conditions d’hygiène exécrables dans les daaras et surtout le manque d’éducation des talibés ; ce d’autant que l’Islam prône avant tout l’hygiène et les comportements vertueux (savoir être et savoir-faire). En vérité, il est de très loin préférable pour un musulman de connaître moins d’une dizaine de sourates et d’avoir une bonne éducation que de mémoriser tout le Coran sans le pratiquer. En outre, l’Islam tient particulièrement à son image de marque et ne saurait donc cautionner la situation actuelle des ‘’daaras’’ qui relève d’une tradition d’un autre âge. Oui, selon Cheikh Ahmad Tidjani Chérif, ‘’celui qui n’est pas en phase avec son temps est sûrement égaré’’. Et pour Cheikh El Hadj Malick SY, ‘’celui qui renonce à la vie présente perdra sa religion et risque de ne plus la retrouver’’. Ainsi, l’introduction du Français (ou de l’anglais) dans les ‘’daaras’’ ; elle doit être perçue comme une véritable aubaine, voire une exigence, car en vérité, on ne peut pas être un ouléma accompli si l’on ne maîtrise pas au moins une de ces deux langues ; en effet, le Prophète (PSL) a une mission universelle ; ainsi, ses héritiers doivent forcément pouvoir s’adresser à leur communauté dans leur langue, mais aussi au reste du monde par le biais du Français ou de l’Anglais qui sont devenus incontournables. Au vu de tout cela, l’enseignement religieux doit être repensé et les maîtres coraniques réformés. En vérité, toutes les tares et déviations que nous déplorons entrent dans le cadre des signes de la fin des temps (‘’akhirou zamân’’) prédits par le Prophète (PSL) : – Anas rapporte ces propos de l’Envoyé de Dieu – sur lui la grâce et la paix- : « Il y’aura à la fin des temps des lettrés véreux ; que celui qui vivra à cette époque demande la protection de Dieu contre Satan le lapidé, car ils sont ce qu’il y’a de plus puant ! … . (Thirmidhi, Al Hâkim) – Abdallah b. Amr rapporte ces propos de l’Envoyé de Dieu – sur lui la grâce et la paix – : « Dieu ne fera pas disparaître la science en l’ôtant aux hommes, mais Il fera périr les savants, si bien que lorsqu’ils auront disparu, les gens prendront pour guides des ignorants qu’ils interrogeront et qui leur donneront des fatwas sans aucune autorité ; ils les égareront en s’égarant eux-mêmes. ». (Bukhari) Oui, nous assistons à une véritable crise des valeurs que résume parfaitement le hadith suivant : – Selon Ibn’ Abbas, le Prophète – sur lui la grâce et la paix – fit le pèlerinage de l’adieu, puis il empoigna l’anneau fixé à la porte de la Ka’ba et prononça ces mots : « Ô gens vous informerai – je des conditions de l’Heure (fin du monde) ? » … « – Parmi les conditions de l’Heure (fin des temps) on verra [les gens] négliger la prière, s’abandonner à leurs passions et glorifier les riches … . En ce temps – là, le croyant sera plus méprisé qu’une servante, son cœur fondra comme le sel dans l’eau, à cause de tout ce qu’il verra d’illicite sans qu’il n’y puisse rien changer … . En ce temps-là, les gouvernants seront débauchés, les ministres crapuleux [ou libertins], les hommes de confiance sans foi ni loi ; ils négligeront la prière et s’abandonneront à leurs passions. S’il vous est donné de les rencontrer, priez votre prière en son temps. … . A cette époque, les hommes qui feront le pèlerinage de cette enceinte sacrée seront : les rois, de manière négligée pour se faire une respectabilité, les commerçants pour y faire du commerce, les indigents, pour s’y livrer à la mendicité et les gens instruits [ceux qui connaissent le Coran] par ostentation et pour faire parler d’eux … . A cette époque, Dieu enverra des serpents jaunes [missionnaires sans états d’âme] piquer les’ Oulémas pour avoir constaté l’illicite sans rien faire pour s’y opposer. ». (Ibn Mardawayhi) A l’évidence, dans un tel contexte, l’école coranique (les ‘’daaras’’) est forcément en crise ; elle préoccupe nos dirigeants politiques laïcs. Malheureusement, l’école laïque que nous avons héritée du colonialiste est loin d’être la solution – sinon plus malade ; en effet, à l’origine (1905), son objectif était de sortir Dieu de l’école ; et c’est la persistance de cette tradition néfaste qui est à l’origine de tous les maux dont elle souffre et qui a gangrené la presque totalité de l’espace publique ; ainsi, pour la soigner, il ne suffit pas d’introduire l’éducation religieuse à l’école, mais il faut nécessairement réactiver toutes nos connaissances profanes, en y introduisant la dimension spirituelle – et dans tous les domaines (Politique, économie, psychologie, sociologie, médecine, etc.) ; et c’est là, à l’évidence, un programme titanesque et à la limite ‘’surhumaine’’ – Un véritable challenge pour le Mahdi, substitut du «Christ de la Parousie » et idéologue de la fin des temps (*). Et au demeurant, tous ceux qui dénigrent les ‘’daaras’’ doivent d’abord faire leur propre introspection et avoir à l’esprit une célèbre mise en garde de Jésus Christ : (41) Et pourquoi regardes-tu la brindille de paille qui est dans l’œil de ton frère, et tu ne t’aperçois pas de la poutre qui est dans ton propre œil ? (42) Comment peux-tu dire à ton frère : Frère, permets que j’ôte la brindille de paille qui est dans ton œil, alors que tu ne vois pas la poutre qui est dans ton œil ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras clair pour ôter la brindille de paille qui est dans l’œil de ton frère. (Luc 6 : 41-42) Et certes, les ‘’daaras’’ sont en crise et la conduite de beaucoup de musulmans répréhensible, mais l’Islam qui la vraie religion progresse de façon fulgurante, car en vérité, son expansion n’incombe qu’à Dieu – l’Omnipotent : (8) Ils veulent éteindre de leurs bouches la lumière d’Allah, alors qu’Allah parachèvera Sa lumière en dépit de l’aversion des mécréants. (9) C’est Lui (Dieu) qui a envoyé Son messager avec la Direction et la Religion de Vérité, pour la placer au-dessus de toute autre religion, en dépit de l’aversion des ‘’associateurs’’ (polythéistes). (61. Le Rang : 8-9 – As-Saff) Docteur Mouhamadou BaLA MODERNISATION DES ‘’DAARAS’’ : UNE EXIGENCE ISLAMIQUE ! La situation des ‘’daaras’’ préoccupe très sérieusement nos dirigeants politiques et leurs partenaires impliqués dans le développement communautaire ; ils préconisent, entre autre, leur modernisation ; mais si certains y voient une chance, d’autres par contre, y voient une ingérence inacceptable ; ainsi, le débat est donc ouvert ; et pour bien le camper, il est important d’avoir à l’esprit que l’Islam est une religion dynamique par essence et par excellence, du fait même du caractère parabolique de la révélation divine qui est ‘’une explication de toute chose’’ et qui conditionne donc toute l’existence du musulman ; ainsi, la douloureuse problématique des ‘’daaras’’ ne peut trouver une solution véritable que dans l’Islam qui propose une réponse à toutes les problématiques. (33) Ils ne t’apporteront aucune parabole (problématique), sans que Nous ne t’apportions la vérité (le Coran) avec la meilleure interprétation (le Hadith). (25. Le Discernement : 33 – Al-Furqâne) En vérité, la mission des ‘’daaras’’ est triple : c’est apporter la connaissance (tant profane que religieuse) et la bonne santé (tant physique que mentale), mais aussi préparer le talibé à une activité génératrice de revenus (autonomie financière). Oui, l’apprentissage d’un métier est fondamental pour le musulman ; il fait partie des ‘’cinq recommandations’’ que Serigne Babacar SY répétait inlassablement à ses disciples et qui ne sont, en réalité, qu’une interprétation des cinq piliers de l’Islam. En effet, au moins deux des cinq (le pèlerinage et l’acquittement de la Zakât) supposent des moyens économiques plus ou moins consistants ; c’est là, à l’évidence, une exhortation au travail plus qu’implicite. Et d’une manière générale, une bonne santé financière améliore les conditions de l’exercice du culte (prière, aumône) et facilite toutes les formes de ‘’combat dans le chemin de Dieu’’ : (10) Ô vous qui avez cru ! Vous indiquerai-je un commerce qui vous sauvera d’un châtiment douloureux ? (11) Vous croyez en Allah et en Son messager et vous combattez avec vos biens et vos personnes dans le chemin d’Allah, et cela vous est bien meilleur, si vous saviez ! (61. Le Rang : 10-12 – As-Saff) Dans ce monde actuel, il est plus que souhaitable d’avoir son autonomie financière pour pouvoir mener une vie décente et ne pas devenir un assisté chronique, comme le souhaitait le Prophète (PSL) : – ‘Abdallah b. Hawâla rapporte ces propos du Prophète – sur lui la grâce et la paix – : « … Mon Dieu, fais en sorte qu’ils ne se reposent pas sur moi, car je pourrais montrer de la faiblesse (des moyens) à leur endroit ; et qu’ils ne reposent pas sur eux-mêmes, car ils seraient victimes de leur égoïsme ; et qu’ils ne se reposent pas d’avantage sur les gens, car ceux-ci les posséderaient. … . (Ahmad) Il est donc important d’avoir un métier, ne serait-ce que pour se libérer de la tutelle des parents, se marier et s’acquitter de ses obligations envers son épouse et ses enfants : (34) Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu’Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu’ils font de leurs biens. … . (4. Les Femmes : 34 – An-Nisâ’) Oui, la mendicité ne doit être qu’une solution d’exception (handicap), comme le suggère le Coran : (273) [Donnez l’aumône] aux nécessiteux qui se sont confinés dans le sentier d’Allah, ne pouvant parcourir le monde, et que l’ignorant croit riches parce qu’ils ont honte de mendier. Tu les reconnaîtras à leur aspects – Ils n’importunent personne en mendiant. Et tout ce que vous dépensez de vos biens, Allah le sait parfaitement. (2. La Vache : 273 – Al-Baqarah) Quant au Prophète ou à ses héritiers (vicaires) attitrés, Dieu exhorte les croyants à leur offrir une aumône, pour se purifier ; en effet l’aumône expie les péchés, rapproche de Dieu et fructifie les biens ; certes, donner la charité est un important geste de piété, mais la générosité des sénégalais est telle que certains en ont fait un vrai bisness – L’Islam ne saurait cautionner une telle pratique ; mais ce n’est pas aussi une raison pour l’interdire par une loi, surtout dans un pays musulman ; oui, le problème doit être réglé par ceux-là même qui donnent la charité, en faisant preuve de discernement ; ce qui, hélas, n’est pas toujours facile. En plus de la ‘’mendicité – bisness’’, il faut déplorer les conditions d’hygiène exécrables dans les daaras et surtout le manque d’éducation des talibés ; ce d’autant que l’Islam prône avant tout l’hygiène et les comportements vertueux (savoir être et savoir-faire). En vérité, il est de très loin préférable pour un musulman de connaître moins d’une dizaine de sourates et d’avoir une bonne éducation que de mémoriser tout le Coran sans le pratiquer. En outre, l’Islam tient particulièrement à son image de marque et ne saurait donc cautionner la situation actuelle des ‘’daaras’’ qui relève d’une tradition d’un autre âge. Oui, selon Cheikh Ahmad Tidjani Chérif, ‘’celui qui n’est pas en phase avec son temps est sûrement égaré’’. Et pour Cheikh El Hadj Malick SY, ‘’celui qui renonce à la vie présente perdra sa religion et risque de ne plus la retrouver’’. Ainsi, l’introduction du Français (ou de l’anglais) dans les ‘’daaras’’ ; elle doit être perçue comme une véritable aubaine, voire une exigence, car en vérité, on ne peut pas être un ouléma accompli si l’on ne maîtrise pas au moins une de ces deux langues ; en effet, le Prophète (PSL) a une mission universelle ; ainsi, ses héritiers doivent forcément pouvoir s’adresser à leur communauté dans leur langue, mais aussi au reste du monde par le biais du Français ou de l’Anglais qui sont devenus incontournables. Au vu de tout cela, l’enseignement religieux doit être repensé et les maîtres coraniques réformés. En vérité, toutes les tares et déviations que nous déplorons entrent dans le cadre des signes de la fin des temps (‘’akhirou zamân’’) prédits par le Prophète (PSL) : – Anas rapporte ces propos de l’Envoyé de Dieu – sur lui la grâce et la paix- : « Il y’aura à la fin des temps des lettrés véreux ; que celui qui vivra à cette époque demande la protection de Dieu contre Satan le lapidé, car ils sont ce qu’il y’a de plus puant ! … . (Thirmidhi, Al Hâkim) – Abdallah b. Amr rapporte ces propos de l’Envoyé de Dieu – sur lui la grâce et la paix – : « Dieu ne fera pas disparaître la science en l’ôtant aux hommes, mais Il fera périr les savants, si bien que lorsqu’ils auront disparu, les gens prendront pour guides des ignorants qu’ils interrogeront et qui leur donneront des fatwas sans aucune autorité ; ils les égareront en s’égarant eux-mêmes. ». (Bukhari) Oui, nous assistons à une véritable crise des valeurs que résume parfaitement le hadith suivant : – Selon Ibn’ Abbas, le Prophète – sur lui la grâce et la paix – fit le pèlerinage de l’adieu, puis il empoigna l’anneau fixé à la porte de la Ka’ba et prononça ces mots : « Ô gens vous informerai – je des conditions de l’Heure (fin du monde) ? » … « – Parmi les conditions de l’Heure (fin des temps) on verra [les gens] négliger la prière, s’abandonner à leurs passions et glorifier les riches … . En ce temps – là, le croyant sera plus méprisé qu’une servante, son cœur fondra comme le sel dans l’eau, à cause de tout ce qu’il verra d’illicite sans qu’il n’y puisse rien changer … . En ce temps-là, les gouvernants seront débauchés, les ministres crapuleux [ou libertins], les hommes de confiance sans foi ni loi ; ils négligeront la prière et s’abandonneront à leurs passions. S’il vous est donné de les rencontrer, priez votre prière en son temps. … . A cette époque, les hommes qui feront le pèlerinage de cette enceinte sacrée seront : les rois, de manière négligée pour se faire une respectabilité, les commerçants pour y faire du commerce, les indigents, pour s’y livrer à la mendicité et les gens instruits [ceux qui connaissent le Coran] par ostentation et pour faire parler d’eux … . A cette époque, Dieu enverra des serpents jaunes [missionnaires sans états d’âme] piquer les’ Oulémas pour avoir constaté l’illicite sans rien faire pour s’y opposer. ». (Ibn Mardawayhi) A l’évidence, dans un tel contexte, l’école coranique (les ‘’daaras’’) est forcément en crise ; elle préoccupe nos dirigeants politiques laïcs. Malheureusement, l’école laïque que nous avons héritée du colonialiste est loin d’être la solution – sinon plus malade ; en effet, à l’origine (1905), son objectif était de sortir Dieu de l’école ; et c’est la persistance de cette tradition néfaste qui est à l’origine de tous les maux dont elle souffre et qui a gangrené la presque totalité de l’espace publique ; ainsi, pour la soigner, il ne suffit pas d’introduire l’éducation religieuse à l’école, mais il faut nécessairement réactiver toutes nos connaissances profanes, en y introduisant la dimension spirituelle – et dans tous les domaines (Politique, économie, psychologie, sociologie, médecine, etc.) ; et c’est là, à l’évidence, un programme titanesque et à la limite ‘’surhumaine’’ – Un véritable challenge pour le Mahdi, substitut du «Christ de la Parousie » et idéologue de la fin des temps (*). Et au demeurant, tous ceux qui dénigrent les ‘’daaras’’ doivent d’abord faire leur propre introspection et avoir à l’esprit une célèbre mise en garde de Jésus Christ : (41) Et pourquoi regardes-tu la brindille de paille qui est dans l’œil de ton frère, et tu ne t’aperçois pas de la poutre qui est dans ton propre œil ? (42) Comment peux-tu dire à ton frère : Frère, permets que j’ôte la brindille de paille qui est dans ton œil, alors que tu ne vois pas la poutre qui est dans ton œil ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras clair pour ôter la brindille de paille qui est dans l’œil de ton frère. (Luc 6 : 41-42) Et certes, les ‘’daaras’’ sont en crise et la conduite de beaucoup de musulmans répréhensible, mais l’Islam qui la vraie religion progresse de façon fulgurante, car en vérité, son expansion n’incombe qu’à Dieu – l’Omnipotent : (8) Ils veulent éteindre de leurs bouches la lumière d’Allah, alors qu’Allah parachèvera Sa lumière en dépit de l’aversion des mécréants. (9) C’est Lui (Dieu) qui a envoyé Son messager avec la Direction et la Religion de Vérité, pour la placer au-dessus de toute autre religion, en dépit de l’aversion des ‘’associateurs’’ (polythéistes). (61. Le Rang : 8-9 – As-Saff) Docteur Mouhamadou Bamba NDIAYE Ancien Interne des Hôpitaux de Dakar Pédiatre à Thiès Recteur de l’Université Virtuelle « La Sagesse » de la Fondation Serigne Babacar SY Ihsaan – Bienfaisance (Thiès). (*) Elucidation de la mission du Mahdi. http://sites.google.com/site/missionmahdi/ mba NDIAYE Ancien Interne des Hôpitaux de Dakar Pédiatre à Thiès Recteur de l’Université Virtuelle « La Sagesse » de la Fondation Serigne Babacar SY Ihsaan – Bienfaisance (Thiès). (*) Elucidation de la mission du Mahdi. http://sites.google.com/site/missionmahdi/
La modernisation des »daaras »: Une exigence islamique. Par Dr Mouhamadou Bamba Ndiaye
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