XALIMA NEWS – Après le mur de la honte, c’est-à-dire les débuts de la bâtisse que l’ambassade de Turquie voulait ériger sur la corniche ouest, c’est le bâtiment qu’est en train d’ériger sur le littoral la styliste Collé Ardo Sow qui est dans le viseur. Pierre Goudiaby Atepa, le président d’Honneur de la Plateforme pour l’environnement et la réappropriation du littoral entier (Perle) lui a balancé une lettre pour la supplier de «renoncer à obstruer, comme tant d’autres le font hélas, la vue des (Ndakaarois)» et «préserver le littoral pour nos enfants et leurs enfants qui sont les prolongements de notre vie sur terre». Atepa dit être conscient de lui «demander de renoncer à un projet qui semble (lui) tenir à cœur, la construction de (son) ‘Show-Room’ sur le domaine public maritime, notre cher littoral et cela à même le trottoir».
Il dit même que «la gageure est de faire changer d’avis à une grande dame, connue pour avoir du caractère qui a tout vu, tout entendu et tout conquis à force d’opiniâtreté, de travail et de permanente fidélité à soi». Tressant des lauriers à la styliste Atépa lui dit : «Vous êtes une icône (sunugaalienne). Vous avez imposé votre nom dans un univers impitoyable sans rien abandonner des valeurs qui vous ont nourrie, question d’éducation, de style, d’être et aussi de savoir être». Poursuivant, le président d’honneur de Perle ajoute : «Votre nom, votre prénom et votre réputation, chez nous et au-delà de nos frontières, vous dictent de respecter notre bien commun, notre environnement collectif. Vous ne saurez participer à l’enlaidissement de notre ville, de l’air pur que nous ont légué nos ancêtres et que nous devons transmettre à nos héritiers».
Pour lui : «Collé Ardo Sow ne saurait faire ce qui ne doit pas se faire. Sinon elle ne se serait pas hissée aussi haut et aussi longtemps à ce niveau dans la création et la créativité. Je vous en supplie, changez d’avis et d’endroit. De nombreux sites de notre belle ville de (Ndakaaru) pourraient accueillir votre projet et satisfaire vos talents de créatrice». Atepa ne manque pas de lui rappeler que «le Mur de la Honte a été purement et simplement démoli comme du reste, le fameux Café de Rome d’Abidjan qui avait pignon sur le domaine public lagunaire : des exemples à méditer». Il reste maintenant à savoir la réaction de la «ndawsi» surtout qu’elle a dû casquer fort parce que les travaux de son bâtiment sont très avancés.
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