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Mamadou Diouf, professeur à l’université de Columbia (Usa) dénonce l’autoritarisme confrérique au sénégal: Senghor a mis en prison Cheikh Tidjane Sy et a menacé Ibrahima Niasse…

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Le Pr Mamadou Diouf vit certes aux Etats-Unis, mais suit de près l’évolution du Sénégal. Et c’est un re­gard critique qu’il porte sur «l’autoritarisme confrérique» constaté ac­tuel­lement dans le pays et qu’il n’a pas hésité à dénoncer, hier, au cours d’une table ronde organisée au Cen­tre de recherche ouest-africain (Warc, en anglais). Le thème de cet­te table ronde portait sur : Em­pire colonial, Fédération africaine, Etat-Nation?: Regards d’historiens sur les Indépendances africaines. Un thème qui a permis au professeur en His­toi­re à Columbia Uni­versity, aux Etats-Unis, de faire une étude comparative entre le régime du Prési­dent Senghor et celui de Wade dans leurs rapports avec le pouvoir spirituel. Si le premier était à cheval sur le principe républicain, le second, lui, se mon­tre plutôt laxiste avec les con­fréries. Ce qui a favorisé, selon le Pr Diouf, la création des «milices (qui) sont le produit de l’Alternance». Et dans cette «crise d’­au­torité», les an­ciens alliés de Me Wa­de y ont leur part de responsabilité.?A son avis, «le Pit, la Ld ont accepté, parce qu’ils n’ont pas dit que dans un Etat de droit, cela ne se passe pas ainsi». Ce qui n’aurait ja­mais pu se passer sous l’ère Sen­ghor, lui qui a mis en prison Cheikh Tidjane Sy (guide spirituel des Mous­tarchidines wal mous­tarchidatis), et il ne s’est rien passé. Il a me­na­cé Ibrahima Niasse (guide religieux des Niassènes), sans que cela ne fasse l’objet de ré­volte. D’ailleurs, Mamadou Diouf re­lève que «les con­­fréries telles qu’on les voit au­jour­d’hui ne sont pas celles qui étaient fondées par leur fondateur». Pour l’historien, «elles sont l’émanation du pouvoir colonial. C’­est pourquoi on a donné à leur gui­de le nom de Khalife gé­néral qui est assimilé à un Se­crétaire général».
Le Pr Ibrahima Thioub, lui, est revenu sur le «processus de décolonisation» en Afrique. Une période durant laquelle, explique le professeur d’histoire à l’Ucad, les acteurs politiques, à l’exception de ceux du Liberia et de l’Ethiopie, «n’avaient pas réclamé l’Indépendance», mais voulaient plutôt avoir leur autonomie tout en étant dans le giron français. Et il aura fallu attendre, selon le Pr Thioub, le referendum pour que les anciennes colonies françaises ac­cèdent véritablement à l’Indépen­dance. Mais cette thèse sera contestée par Ibrahima Sène du Parti de l’indépendance et du travail (Pit) qui la juge «réductrice».?«Il ne faut ja­mais oublier que le Congo de Pa­trice Lumumba, le Ghana de Kwame Nkru­mah en 1957 ont demandé l’In­dépendance», rectifie M. Sène. S’adressant à M. Thioub, il dira?: «Il ne faut pas limiter vos considérations à Lamine Guèye, Senghor, Ma­ma­dou Dia. Si ces gens n’ont pas réclamé l’Indépendance, d’autres personnes se sont battues dans la clandestinité pour la demander.» Ibrahima Sène fait allusion à Maj­mout Diop, fondateur du Parti africain de l’indépendance (Pai). L’hé­ri­ta­ge de Cheikh Anta Diop dans le «processus d’indépendance» sera aussi ré­clamé par le Dr Diallo Diop, Secrétaire général de l’une des tendances du Rassemblement national démocratique (Rnd), fondé par le défunt Egyptologue.

lequotidien.sn

4 Commentaires

  1. Le temps transforme les Mentalités.

    Les Marabouts : Amadou Lamine Drame, Thierno Ousmane Ball, El H. Oumar, ElH Malik, S. Amadou Bamba et tant d’autres ont joue un rôle extraordinaire dans l’histoire politique du Sénégal.. Certains parmi eux n’étaient que de simples collaborateurs, d’autres ont perdu la vie dans le combat de résistance ou expatrie à l’étranger. Les Marabouts ont toujours accompagne les politiques au Sénégal. Seul, les chrétiens vivaient la paix et pratiquaient leur religion normalement.
    Senghor est venu juste après les blancs qui tuaient les Marabouts, mettre en prison Cheikh T S, n’était pas un grand problème. Des Mara comme Modou Kara, Mustapha Sy, Bathio et même plusieurs des fils de Khalife maîtrisent le jeu de Wade, et en profitent à leur façon.
    Le changement de méthode et des mentalités sont survenus juste après les indépendances. Senghor jouait différemment le jeu des blancs, et Maître Wade le contraire de Senghor. Par le Masla et le dialogue Senghor réglait ses problèmes avec les religieux. Pour Wade la solution de tout problème est l’argent. Il a transforme le jeu par la corruption, les mensonges et les clans.
    La complexiste des talibés, castes et ethnies n’avait plus de sens dans une République et automatiquement les mentalités changent de niveau. Le n’digeel n’a plus sa place dans la société sénégalaise, les populations visent leurs propres intérêts. Les politiciens viennent par toutes les couches de la société, plus de classe ethnique ou de caste, ns sommes tous des sénégalais.

    Prêt pour la révolution des mentalités.
    Vive le Sénégal libre.
    Vive l’Unité Fédérale et Révolutionnaire des Etats d’Afrique
    Monarchie.non@gmail.

  2. SHAME ON YOU MISTER PROFESSOR !

    Les confrèries constituent une sécrétion authentique africaine et Sénégalaise.
    C’est une forme d’organisation comme une autre issue de l’Histoire de notre peuple qui est profondément encrée dans la religion islamique. Je vous rappelle que président français se plaît à crier fort partout que son pays la France est de fille de l’Eglise.
    Je vous rappelle cher professeur que les institutions que vous defendez contre les confréries Sénégalaises sont des emprunts forcés imposés par l’occident dominateur et colonialiste. Ces formes d’institutions ne sont pas le fait de notre histoire qui je vous le rappelle n’a pas commencé avec la colonisation bien au contraire celle ci n’est qu’une parenthese accidentelle, une intrusion dans le cours normal de notre cheminement vers la modernité avec nos croyances, notre système de pensée et notre rapport au monde (philosophie, théologique et politique) les royaumes occidentaux ont d’abord étés des entités théocratiques et c’est par un processus historique propre à chaque pays d’Europe qu’on en est arrivé à ce que l’on appelle aujourd’hui des Républiques avec des un système politique dont la clé de voûte est le parti politique. Ce n’est donc pas une fatalité pour les pays africains et notamment le Sénégal de pertupetuer une histoire qui n’est entrée dans notre univers que par la cupidité des envahisseurs et leurs envies de domination. Cher professeur vous avez une très mauvaise comprehension de l’histoire des nations africaines. Je suis vraiment navré car avec des hommes comme vous le vrai le redressement de la trajectoire de l’histoire de nos peuples ne sera jamais opéré car vous ne savez même pas que la colonisation et l’esclavage ne furent qu’une longue mais néanmoins simple parenthese de notre grande et riche histoire. La prémière charte des droits de l’homme fut édictée en Afrique. Plusieurs siècles avant la déclaration universelle des droits et du citoyen il y’eut la CHARTE DE MANDE.
    Cher professeur je vous prie de presenter vos excuses au peuple sénégalais qui est très fier et très reconnaissant par rapport au rôle joué par les confrèries dans la régulation de la vie politique, économique et sociale de cher pays le Sénégal . A cause des hommes de votre trempe l’Afrique attendra longtemps avant de voir notre vraie histoire réhabilitée: SHAME ON YOU PROFESSOR !

    Mbacké ndiaye Bruxelles
    Juriste et politologue
    0032_487/622.354
    [email protected]
    http://mbackendiaye.blogspot.com

  3. SHAME ON YOU
    MISTER PROFESSOR !

    Les confréries constituent une sécrétion authentique africaine et Sénégalaise.
    Ce sont des formes d’organisations comme toutes autres. Elles sont issues de l’Histoire de notre peuple laquelle est profondément encrée dans la religion islamique. Je vous rappelle que le président français se plaît à crier fort partout que son pays la France est la fille aînée de l’Eglise.
    Je vous rappelle cher professeur que les institutions que vous défendez contre les confréries Sénégalaises sont des emprunts forcés imposés par l’occident dominateur et colonialiste. Ces formes d’institutions ne sont pas le fait de notre histoire qui je vous le rappelle n’a pas commencé avec la colonisation bien au contraire celle ci n’est qu’une parenthèse accidentelle, une intrusion dans le cours normal de notre cheminement vers la modernité avec nos croyances, notre système de pensée et notre rapport au monde (philosophie, théologique et politique) les royaumes occidentaux ont d’abord étés des entités théocratiques et c’est par un processus historique propre à chaque pays d’Europe qu’on en est arrivé à ce que l’on appelle aujourd’hui des Républiques avec des un système politique dont la clé de voûte est le parti politique. Ce n’est donc pas une fatalité pour les pays africains et notamment le Sénégal de perpétuer une histoire qui n’est entrée dans notre univers que par la cupidité des envahisseurs et leurs envies de domination. Cher professeur vous avez une très mauvaise compréhension de l’histoire des nations africaines. Je suis vraiment navré car avec des hommes comme vous le vrai redressement de la trajectoire inclinée de force de l’histoire de nos peuples ne sera jamais opéré car vous ne savez même pas que la colonisation et l’esclavage ne furent qu’une longue mais néanmoins simple parenthèse de notre grande et riche histoire. La première charte des droits de l’homme fut édictée en Afrique. Plusieurs siècles avant la déclaration universelle des droits et du citoyen il y’eut la CHARTE DE MANDE.
    Cher professeur je vous prie de présenter vos excuses au peuple sénégalais qui est très fier et très reconnaissant par rapport au rôle joué par les confréries dans la régulation de la vie politique, économique et sociale de notre cher pays le Sénégal. A cause des hommes de votre trempe l’Afrique attendra longtemps avant de voir notre vraie histoire réhabilitée : J’ai entendu par ouï-dire que vous avez l’intention de briguer la magistrature simple de notre pays, eh bien cher professeur sachez que c’est raté pour vous! Car j’ai bien le sentiment que vous connaissez des « histoires » concernant notre pays mais en revanche j’ai de sérieuses réserves quand votre maîtrise de notre Histoire !

    Voilà pourquoi je dis : SHAME ON YOU MISTER PROFESSOR

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