Le dossier sur les coups et blessures volontaires opposant l’actuel maire de Bambilor au responsable du Pds de la cité Mbaba Guissé était, hier, sur la table du tribunal de Rufisque. Accusé d’avoir cassé les deux dents de Guilé Diop, son adversaire libéral, Ndiagne Diop et cinq de ses inconditionnels, seront fixés sur leur sort le 15 avril prochain. Sur le pourquoi de cet acte «indécent», le libéral raconte : «Pour la promotion et la victoire de la coalition ‘And Taxawu Askanwi’, quatre de mes camarades et moi avions lancé une campagne d’affichage lors des Locales. Après trois jours de durs labeurs, nous nous étions présentés à Gorom 1 et 2, avant de rejoindre la commune de Bambilor, le 22 juin 2014 vers 2 heures du matin. Arrivés à hauteur du terrain de football de ladite localité, nous avions croisé le convoi interminable de l’actuel maire».
A en croire la victime, puisqu’elle ne se doutait de rien, il avait conseillé à ses compagnons de rester sur place. Mais à sa grande surprise, Ndiagne Diop, accompagné par des nervis armés, l’a empoigné, insulté avant de lui asséner un violent coup à la figure. Pire, il l’a sorti de son véhicule et a pris la clé, avant de lui lancer : «Tu savais que je t’aurais un jour». Toujours dans son interrogatoire, M. Diop d’indiquer qu’«après son geste, le maire l’a laissé à la merci de ses inconditionnels, dont la fille Diè Diop qui l’abreuvait d’injures et Ibrahima Ngom, Elimane Wade, Ndiouga Diagne, Mbar Wade qui, par la suite, l’ont sévèrement tabassé. Et ces militants en question avaient déchiré toutes les affiches à l’effigie de 3W et écrit «Apr» sur toutes leurs voitures, non sans briser deux rétroviseurs.
Selon la partie civile, le maire de Bambilor, conscient de la gravité de son acte, est revenu pour tenter d’étouffer l’affaire en voulant la régler à l’amiable. «Je t’avais dit de venir me rejoindre, en vain. Tout cela, c’est de ta faute. Tu as été très têtu», lui aurait-t-il dit. Des propos confortés par ceux du témoin qui affirme que le jour des faits, Ndiagne Diop était habillé en Jeans. Il dirigeait le convoi et est le premier à freiner et à descendre de sa voiture. Selon lui, ses nervis étaient armés de machettes et de couteaux. Ils ont même poignardé un de leurs camarades nommé Ibrahima Diallo. Selon le procès-verbal d’enquête, le maire a réfuté les faits qui lui sont reprochés arguant qu’«il a porté plainte juste parce que je suis son adversaire politique». Le procureur s’en est rapporté à la décision du tribunal qui a mis l’affaire en délibéré au 15 avril prochain.
que justice soit faite