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HOGGY / LES MALADES DOS AU MUR Désormais seuls le service minimum et les urgences seront assurés

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La situation sanitaire du pays va de mal en pire. En effet après les grèves et les troubles répétitifs, c’est le tour de la Commission médicale d’établissement (Cme) de l’hôpital général de Grand Yoff (Hoggy) de sortir de son mutisme face à la crise récurrente que traverse la structure. Hier, lors d’un point de presse organisé dans l’enceinte de l’hôpital, les responsables de cette commission ont présenté un réquisitoire implacable sur la situation de Hoggy. Au bout du compte, les praticiens ont décidé de surseoir partiellement à leur mouvement pour assurer le service minimum et les urgences, en attendant la nomination d’une nouvelle équipe à la tête de l’hôpital.

Un hôpital qui ne fournit aucun service au malade mais qui attend du tout du malade. En vérité, un hôpital qui va mal. Les praticiens travaillent ainsi dans des conditions difficiles. Ces propos sont des membres de la Commission médicale d’établissement de l’hôpital général de Grand Yoff. Ils faisaient hier lundi face à la presse sur la situation de l’hôpital.

Les responsables de cette commission, sans détours, ont fustigé la gestion jugée chaotique de la maison. Ils exigent le départ immédiat et sans condition du directeur. Au cours de cette rencontre, le professeur Abdou Kane, président de la Commission médicale et par ailleurs Chef du service de la cardiologie, entouré d’autres chefs de services, a soutenu que la structure n’assure plus le minimum. La responsabilité de cette situation jugée catastrophique incombe, selon lui, à la direction générale à laquelle il est reproché plusieurs manquements faute de n’avoir pas investi dans les soins de qualité. Parmi les autres les maux répertoriés par les praticiens figurent, entre autres, la léthargie du service de réanimation presque à moitié fermée.

De même que le service d’aide au diagnostic (laboratoire et radiologie), qui est en voie d’arrêter leurs activités, un bloc opératoire non fonctionnel, un plateau technique vétuste et une absence d’une vraie politique de maintenance préventive et curative… Une situation qui pénalise plus de 1000 patients en instance d’être opérés, tous las et découragés d’attendre. Selon le président de la Cme, la prise en charge des urgences ne se fait plus en toute sécurité. Il a soutenu en outre que les médicaments ne sont plus servis aux malades même s’ils sont dans un état d’urgence majeure. Pour les soigner les médecins sont obligés de prescrire des médicaments dont ils ne sont même pas sûrs de trouver dans les officines, a dit le professeur Kane.

Ce qui est par ailleurs regrettable, souligne le même Professeur Kane, c’est que face à cette situation la direction fait la sourde oreille. Ce qu’elle trouve de mieux c’est de communiquer à la presse des chiffres sur les prétendus résultats que le directeur général aurait obtenus de sa supposée gestion. Ce qui a le plus soulevé l’ire de la commission médicale c’est le fait que ce même directeur pose des actes graves en envoyant des demandes d’explication à tout le personnel en plus de l’installation des milices. Forte de ce constat, la commission médicale exige en définitive le départ du directeur qui est à l’origine de tous ses dysfonctionnements. Il doit, disent-ils, faire valoir ses droits à la retraite.

Le professeur Habib Sy chef du service de traumatologie et membre de la commission médicale considère que l’attitude des autorités face à cette crise, est inexplicable. Or, selon eux, la tutelle a fait une proposition au Conseil d’administration mardi dernier, pour la nomination d’un nouveau directeur général. Il semble que le conseil d’administration est d’accord et n’attende plus que la signature du décret devant procéder au remplacement du Colonel Babacar Ngom.

sudonline.sn

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