XALIMA NEWS – C’est dans Rfi à travers un entretien le long duquel il est sans ménagement avec Niasse-Coumba-Abdallah. Il commence par revenir sur les conditions de son départ de l’Afp pour dire : «Je vis mon exclusion comme une injustice quelque part (…) parce que nous avons été avec le président Niasse pendant 16 ans, nous avons conçu l’Alliance des forces de progrès et je suis exclu de l’Afp». Affranchi, il a «décidé avec (des) amis de prendre en charge (son) destin politique» à travers le Grand parti du Sunugaal «créé dans la douleur». La rupture ainsi consommée, Gakou monte sur ses grands chevaux : «Non ! Je ne dois absolument rien à (Niasse-Coumba-Abdallah) ! Je suis désolé de le dire, mais avant d’être à l’Alliance des forces de progrès j’étais aussi au Parti socialiste et je suis un enfant issu des milieux pauvres, je me suis battu».
Seulement, concède-t-il : «en étant à côté d’un homme aussi prestigieux, quelque part on apprend toujours quelque chose, mais personne ne m’a fait». Restons avec Gakou pour dire qu’il a fait une déclaration qui ne va pas du tout plaire à son ancien patron et qui est de nature à inoculer le venin de la méfiance au sein des progressistes. «Vous savez qu’un député aujourd’hui qui déclare quitter le parti perd son mandat de député. Ça, c’est la loi au (Sunugaal). Donc c’est très compliqué. Mais les députés sont avec nous. Et beaucoup de maires, la majorité des maires de l’Afp sont avec nous et les cadres aussi, ils sont nombreux. Et je crois que dans les jours à venir tout sera clair au sein de l’opinion publique nationale (sunugaalienne)». Gakou ne s’est pas privé de jeter un caillou dans le couscous de Niasse-Coumba-Abdallah sans le citer.
«Dans les partis politiques au (Sunugaal), en général il y a très peu de démocratie. Et pour la seule et simple raison que quand vous créez un parti, c’est vous qui le créez, c’est vous qui le dirigez. Et en général, vous le dirigez jusqu’à votre mort», regrette-t-il. Et pour lui, «ça pose des problèmes parce que d’abord en général ces anciens-là veulent conserver le pouvoir pour des raisons inavouées et cela est inadmissible». A en croire Gakou, «il y a une génération qui est déjà dépassée. Elle doit tourner la page». Quant à la Présidentielle au sujet de la tenue de laquelle, il «mise sur la parole tenue de (SMS), donc, 2017» Gakou fait dans le clair-obscur : «d’abord, j’attends mon récépissé. Une fois que notre récépissé est entre nos mains, nous allons apprécier la situation et nous allons nous positionner sur le champ politique du (Sunugaal)».
Le Populaire