Les masques sont en train de tomber ! Ce qui fait l’objet de rumeurs depuis quelques temps s’est révélé au grand jour, Modou Diagne Fada et ses amis ont franchi le rubicond. Que cherchent – ils au juste à gagner en opérant de cette manière ? Car le procédé tant du point de vue de la forme, que du fond pose problème.
Car comment comprendre que pour un problème strictement interne au parti, Fada et ses amis aient choisi de le poser en public. Manifestement, l’intention de faire sensation et de nuire au parti et à son Secrétaire Général National Maitre Abdoulaye Wade est manifeste. « Nous ne voulons plus de Maitre Wade devant. Il a fait ce qu’il avait à faire… Le moment est venu de prendre notre courage à deux mains pour nous mettre devant, de ne plus servir Wade comme bouclier » Fada dixit. Si cela n’est pas un parricide prémédité, cela y ressemble bien.
On reproche à Maitre Wade d’être Vieux et pourtant, il a fallu qu’il soit là, deux ans après la perte du pouvoir pour que la lutte pour la libération de nos prisonniers politiques connaisse une grande impulsion. Où étaient Fada et ses amis ? Ont – ils pu faire mieux que Wade durant son absence dans cette bataille contre le régime de Macky Sall ? Non ! C’est parce qu’ils ont prouvé qu’ils n’étaient pas encore à la hauteur que Wade a décidé de revenir.
Est-il possible, alors si on va bientôt commencer le jeun, entrer en plein dans l’hivernage, de vendre les cartes, de renouveler les structures et de tenir le congrès au sein d’un parti comme le PDS un an avant les élections de Février 2017 ? Bien sûr que non !
Il est alors évident que ceux qui mènent cette fronde savent bien que leur exigence ne peut être satisfaite. Donc, leur objectif est clair, pourrir le parti de l’intérieur afin de l’affaiblir et l’offrir sur un plateau d’argent à Macky Sall.
S’ils veulent vraiment être des « fils dignes de Abdoulaye Wade comme ils disent, ils doivent savoir raison garder et revenir à de meilleurs sentiments.
A propos des renouvellements, à ce que je sache, de 2000 à 2012 Maitre Wade a tenté par au moins trois de suite de vendre les cartes et de renouveler. Mais à chaque fois hélas le processus a été suspendu. A qui la faute ?
En son temps, avions nous entendu ces gens ? Non ! Pourquoi, maintenant alors ?
Il ne faut pas se tromper, Wade en perdant le pouvoir, a perdu également « son décret », sa « signature ». Par conséquent il est devenu plus vulnérable, plus fragile, par rapport à ceux qui, hier seulement lui vouaient un culte. Ainsi va la vie !
« Wade doit se reposer » je dis oui, mais pas en théorie. Il nous a donné l’occasion, nous l’avons raté en montrant que nous n’étions pas encore à la hauteur. Avec son retour, il a prouvé qu’il reste encore dans le cœur des militants et des sénégalais. Soyons humbles et acceptons que son charisme, son expérience et son aura nous sont encore indispensables dans le contexte politique actuel du pays et du parti.
Le contexte est un élément fondamental en politique. Il est clair au niveau de la grande majorité du parti et de l’opinion que le moment est mal choisi. Il y a d’autres urgences, la poursuite de notre lutte pour la libération des autres prisonniers politiques, l’arrêt de la traque des autres frères qui sont sur leur liste noire, l’animation et la mobilisation du parti pour préparer les prochaines échéances de 2017, le rôle de leadership pour le renforcement du front de l’opposition contre le pouvoir en place etc…
Qu’on ne nous dise pas surtout que le renouvellement du parti est une condition siné quanon pour gagner les élections à venir. Le PDS avait – il renouvelé avant les élections de 2007 et pourtant, il a gagné dès le 1er tour ! L’APR, avait – il renouvelé en tant que opposant avant de gagner les élections de 2012 ? Qu’on ne se trompe pas, ce préalable est un faux prétexte qui cache un dessein inavoué.
Dans le contexte actuel d’agressions multiples et multiformes subies par le PDS, ce qui importe le plus, c’est de resserrer les rangs ; de nous dire que seule l’unité autour du frère SGN Maitre Abdoulaye Wade est à même de constituer cette arme qui peut nous garantir la victoire.
Le pouvoir cherche à nous diviser pour nous abattre après. Refusons de céder aux sirènes de la division motivée seulement par des ambitions personnelles. Nous pouvons gagner ces prochaines élections si nous restons unis. Donc, réglons l’Unité d’abord, après nous aurons tout le temps de faire des renouvellements apaisés. Rien ne presse pour cela.
Les problèmes crypto-personnels, les ambitions personnelles, doivent être tus au profit de l’essentiel. Et l’essentiel pour nous aujourd’hui c’est l’Unité et la lutte, pour la libération de notre candidat et de tous les autres prisonniers politiques, pour abréger les souffrances des populations qui portent tout leur espoir sur le PDS et pour la victoire aux prochaines élections présidentielles et législatives.
Babacar NDAW
Membre au Comité Directeur du PDS
